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19/03/2010

Le vrai thème de l’après-élection en Italie : le poids et le rôle de la Ligue.

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« Le vrai thème de l’après-élection : le poids et le rôle de la Ligue » (Stefano Folli, Il Sole 24 ore) :
« Les jugements réservés par U. Bossi à l’exécutif lombard ‘ami’ sont pour le moins inhabituels, même en campagne : ‘la Lombardie est en crise, elle n’arrive pas à décoller, les emplois manquent ; venez faire de la politique à la Ligue, pas dans les autres partis où l’on se déchire’. Déclaration forte, allusion évidente au PdL et signal très clair sur la façon dont la Ligue entend gérer l’après-élections. Plus que jamais, Bossi veut consolider son emprise au Nord. Il a pris tout ce qu’il pouvait à gauche ; s’il veut poursuivre l’expansion, il doit prendre des voix à Berlusconi et l’obliger à admettre le primat de la Ligue au Nord. Il ne s’agit pas de la victoire en Vénétie et en Lombardie, mais des proportions du succès et du score des deux ‘alliés’. Sans oublier le Piémont : si Cota remportait la région contre Bresso, les 3 régions du Nord seraient centre droit, et le parti de Bossi majoritaire ici ou là. Le thème crucial après les élections sera donc le rôle de la Ligue – et l’usage que Bossi voudra faire de sa force. Certains imaginent une scission en douceur mais l’inverse est possible. Face à un Berlusconi toujours moins enclin au dialogue avec l’opposition, Bossi pourrait prendre l’initiative sur les grandes réformes : d’abord pour réaliser le fédéralisme, puis peut-être pour ressouder le pays – quasi paradoxe mais nul ne peut l’exclure. Récemment, dans le Corriere, le chef de la Ligue a qualifié le PD d’interlocuteur sérieux. La suite d’ici quelques semaines. »
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« Bossi lance le lobby du Nord – ‘sur les listes il fallait négocier avec le PD’ » (Rodolfo Sala, La Repubblica) :

« ‘La Padanie va se réaliser pleinement’ a déclaré Bossi à Gênes pour la signature du ‘pacte économique et politique’ entre les quatre candidats du centre droit en Vénétie, Piémont, Lombardie et Ligurie : les léghistes Cota et Zaia, ainsi que Formigoni et Biasotti. Bossi, radieux, voit un de ses rêves se réaliser par une simple signature mais il ne renonce pas à rendre la soirée un peu plus mouvementée. ‘Pour résoudre la question du chaos des listes, le PdL aurait dû négocier avec le PD’, dit-il, rejetant la ligne de Berlusconi sur le ‘complot’ ourdi par la magistrature. Luca Zaia, probable gouverneur de Vénétie (Bossi voudrait aussi garder le ministère de l’Agriculture bien que Berlusconi l’ait promis à Galan, gouverneur sortant) explique ainsi la signature qui a eu lieu, sous l’œil attentif de Tremonti et Bossi, en présence aussi de Maroni : ‘Ce soir naît le puissant lobby du nord grâce auquel nos quatre régions seront les premières à mettre en œuvre les décrets du fédéralisme fiscal et à négocier avec le gouvernement de meilleures conditions pour nos administrés’. Il semblerait que Berlusconi soit irrité par les dernières sorties de Bossi. Précision de La Russa : ‘Bossi est le bienvenu’ à la manifestation de samedi, à Rome, mais ‘sur la scène, il y aura les 13 candidats et le président Berlusconi : aucun autre dirigeant politique ne s’exprimera.’ »

 

Entretien avec R. Formigoni, président de la Région Lombardie, dans le Corriere della Sera – « Formigoni et la Ligue : ‘le PdL restera le premier’ » :

« ‘En Lombardie, le PdL demeurera le premier parti politique’ : c’est la réponse de Formigoni à Bossi. Le chef de file de la Ligue a qualifié le Piémont de ‘région en crise’ et incité à voter Ligue, ce qui a donné lieu à une opération de diplomatie : hier, Formigoni a parlé avec Bossi, Calderoli et Giorgetti. Le ministre Calderoli a publié dans l’après-midi un communiqué ramenant l’incident à une simple équivoque, une ‘distorsion’ de la réalité, ‘une série de considérations attribuées à Bossi qui ne sont pas exactes’ – quoique les agences aient rapporté fidèlement ses propos. Pour Formigoni : ‘tout est clair et Bossi m’a renouvelé son estime’. »

 

« Le dossier de l’enquête sur le Cavaliere transféré à Rome » (Giusi Fasano, Corriere Della Sera) :

« Le parquet de Trani a finalement admis que l’enquête RAI-Agcom-Berlusconi pour ‘concussion, violence et menaces à un organe politique, administratif ou judiciaire’, n’était pas de sa compétence : le dossier sera transféré à Rome. Les enquêtes visant Innocenzi et Minzolini restent à ce stade à Trani – bien qu’un procès contre Innocenzi faisant abstraction de ses conversations avec Berlusconi soit difficilement envisageable. Elles portaient toujours sur l’élimination de l’émission Annozero, qui déplaisait au Cavaliere, lequel appelait sans cesse Innocenzi pour discuter de l’éviction de Santoro. Mais les émissions que Berlusconi voulait éliminer ne l’ont pas été, bien qu’Innocenzi ait évoqué avec beaucoup de monde de la façon la plus légitime possible de bloquer Annozero – ce qu’il a nié devant les magistrats de Trani en décembre. Le 30 novembre 2009, au téléphone avec G. Lainati, vice président de la Commission parlementaire de surveillance, il semblait convaincu d’avoir trouvé la solution. Il était certain que Santoro ne pourrait pas diffuser son émission sur l’affaire Mills (qu’il a pourtant faite) tout en imaginant déjà le tollé que cela provoquerait pour Zavoli. »

 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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