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18/03/2010

Berlusconi : "le CSM a été désavoué".

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« Le Cavaliere en quête de la difficile unité du centre droit » (Massimo Franco, Corriere Della Sera) :
« Les critiques du chef de la Ligue sur une ‘Lombardie en crise’ réactivent la compétition avec le PdL et la tension est palpable entre le président du Conseil et le président de la Chambre. On a l’impression qu’en cas de résultats décevants, les risques de rupture augmenteront. Les hommes de Berlusconi sont convaincus que les manoeuvres de Fini sont le prélude à un règlement de comptes. Ils suspectent même qu’on œuvre ici ou là pour un demi-succès de la manifestation du 20. Et la création de Generazione Italia aiguise leur méfiance. Le Cavaliere, qui semble bien décidé à ne pas se laisser délégitimer, compte sur le soutien de l’essentiel de la direction et de l’électorat ex-AN. Même la possible croissance de la Ligue aux dépens du PdL est imputée préventivement aux ‘bizarreries’ politiques finiennes. Cet affrontement interne se heurte à l’alliance du Cavaliere avec la Ligue. Entre autres frictions avec la Ligue, Fini dénonce un fédéralisme fiscal qui dérivant insensiblement vers une ‘sécession douce’. Et il semble en harmonie avec PF Casini pour voir dans la stratégie de la Ligue une menace pour l’unité nationale – une ‘padanisation’ du Nord. Au bout du compte, peut-être Berlusconi et Fini s’apercevront-ils à nouveau qu’ils ne peuvent pas rompre. Mais Fini préfère parler d’avenir, comme s’il voulait évacuer une phase du PdL. Paradoxalement, l’absence d’élections d’ici 2013 pourrait contribuer à déstabiliser la majorité – cela laisse en effet 3 ans pour bâtir quelque chose d’autre, avec ou sans le président du Conseil. »

 

« Berlusconi : ‘le CSM a été désavoué’ » (Barbara Fiammeri, Il Sole 24 Ore) :
« Berlusconi voit dans le communiqué du chef de l’Etat un ‘désaveu’ envers le CSM et dans la ‘risible enquête de Trani’, ‘l’énième démonstration d’une utilisation intolérable de la justice à des fins de lutte politique’ contre le PdL par des magistrats ‘qui devraient être punis’. Selon Casini, chef de file de l’UdC, l’enquête de Trani est ‘une immense faveur’ faite à Berlusconi ‘car son rôle préféré est celui de victime’. Le PdL remonte en effet dans les sondages après le chaos lié aux listes. Sur ce terrain-là, Berlusconi excelle. Pour lui, Napolitano ‘a désavoué le CSM’ et peu importe si le Quirinal souligne, en soirée, que le texte doit être lu en entier et que les inspections ne doivent ‘en aucun cas interférer avec les enquêtes’. L’obsession du président du Conseil est maintenant de remplir samedi la place Saint-Jean-de-Latran. »

 

« Le danger d’une place radicalisée qui ne parvient pas à récupérer les modérés » (Stefano Folli, Il Sole 24 Ore) :
« Le sentiment d’insécurité collective lié au déluge d’écoutes et à l’énième hypothèse de délit visant Berlusconi pourrait l’aider à remobiliser une partie de son électorat, mais à quel prix ? D’en décevoir et d’en irriter une autre partie, essentielle : tous ceux qui demandent au gouvernement de résoudre les problèmes de la vie quotidienne, désirant au fond un semblant de sérénité et comme une perspective d’avenir. Le président du Conseil, après réflexion, a finalement opté pour cette manifestation, samedi, à Rome, ‘en défense de la démocratie’ afin, dit-il, de ‘défendre notre droit de vote et notre droit à la protection de la vie privée’. A l’évidence, au cœur de l’événement, il y aura encore l’attaque contre les magistrats ‘qui veulent influencer le vote’ et les auteurs du complot contre la liste PdL à Rome. La tension va donc croître : il est rare que le président du Conseil manifeste à une semaine d’élections pour attaquer des institutions de l’Etat taxées de saper les fondements démocratiques du pays. Or cette dramatisation extrême et un peu inquiétante ne vise qu’à faire voter les électeurs traditionnels du PdL. Bossi sera à la manifestation, ne pouvant faire autrement mais, à l’évidence, la Ligue va son chemin, indifférente ou presque aux inquiétudes de son allié, attachée à ‘faire de la politique’ en récupérant des voix ‘sur le territoire’ par le dialogue avec la population ; et elle ne croit pas que la psychose des parquets puisse rapporter des voix. Le risque pour Berlusconi : un succès exceptionnel de la Ligue au Nord et un échec partiel du PdL dans le reste du pays, du fait d’un électorat démobilisé. Si tel était le cas, Berlusconi se retrouverait avec une base plus exiguë et radicalisée – situation peu enviable. »

 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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