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17/03/2010

Berlusconi : "la liberté mutilée".

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« Un Cavaliere nerveux confirme sa crainte de l’abstention » (Massimo Franco, Corriere della Sera) :
« L’insistance que met S. Berlusconi à inviter les militants à ‘expliquer la vérité’ aux électeurs envoie un signal de faiblesse : le cafouillage des listes rejetées par les juges a désorienté le centre droit. La perspective d’une désertion des urnes demeure une vraie crainte, que Berlusconi tente d’exorciser : ‘parlez à tous ceux qui doutent, et que la campagne mensongère de la gauche et de ses médias risque de pousser vers l’indifférence’. Si ce n’est pas un cri d’alarme, ça y ressemble. Pour secouer un corps électoral tiède, Berlusconi joue des cordes sensibles, comme le binôme ‘gauche-magistrats rouges’, au sujet de l’enquête de Trani, à l’impact imprévisible. Seule certitude, rappelée par Bossi, sans triomphalisme : ‘au moins 4 régions sur 13 iront à notre coalition’. Les adversaires parlent de fin de règne, tel Di Pietro évoquant ‘un régime au crépuscule’ ou D’Alema une abstention ‘à la française’ aux dépens d’un gouvernement qui selon lui ‘n’a rien fait’. Ces propos auraient moins de poids s’ils n’étaient appuyés implicitement par une partie du PdL. L’initiative Generazione Italia poussée par Gianfranco Fini a accru la confusion, au point que l’intéressé a dû l’expliquer : ‘en est ressortie l’idée selon laquelle je voudrais partir en guerre contre Berlusconi, et ce n’est pas vrai’, mais il a admis que l’idée ‘se prête à des manipulations’ – simple report, en somme, du règlement de comptes au sein de la majorité. M. Gasparri, président du groupe au Sénat, s’est aperçu qu’on ne parlait plus que des courants internes, signe d’un risque de balkanisation du parti unique du centre droit. La manifestation de samedi, à Rome, voulue par Berlusconi, est l’effort ultime pour réfuter l’idée répandue d’une majorité divisée et livrer à l’électorat un semblant d’unité – rude tâche, et à laquelle Berlusconi paraît croire plus que ses alliés. »
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« Berlusconi : ‘la liberté mutilée’ » (Barbara Fiammeri, Il Sole) :

« Pour Berlusconi, l’enquête de Trani confirme son idée d’un complot ‘bien orchestré’ ourdi par la gauche, les magistrats et les journaux ‘pour influencer la campagne électorale’. Se sentant attaqué, il qualifie les écoutes le visant de ‘grave signe de liberté mutilée et offensée’. L’enquête sur les pressions qu’il aurait exercées pour faire cesser les talk shows ‘embarrassants’ se poursuit ; l’affrontement entre le ministre Alfano et le CSM en est l’un des points forts. Le Conseil a en effet décidé d’intervenir pour s’assurer de l’absence d’interférence dans l’enquête en cours après l’envoi d’inspecteurs du ministère de la Justice à Trani pour ‘identifier et punir les taupes’ du Parquet. Pour Alfano, cette décision est ‘anticonstitutionnelle’ et ‘inacceptable’ mais Mancino, vice-président du CSM, la défend. A l’approche des élections, l’ambiance est électrique et Berlusconi s’active pour éviter l’abstention. A la manifestation de samedi, il attend au moins 500 000 personnes et veut rendre à son électorat un enthousiasme atteint par l’affaire des listes et la crise. Il ne veut plus attendre : pour lui, la réforme de la justice est plus que jamais une priorité ; au Sénat, on s’apprête à voter le texte sur les écoutes déjà voté à la Chambre : il prévoit de restreindre fortement l’usage des écoutes (seulement en cas d’indices évidents de culpabilité) par les magistrats et la PJ et de punir le journaliste qui les publierait. »

 

(Traduction : ambassade de France à Rome.)

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