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12/03/2010

Berlusconi : "un plan contre nous".

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« Berlusconi : ‘un plan contre nous’ » (Barbara Fiammeri, Il Sole 24 Ore) :
« Pour Berlusconi, face au public du PdL, ce n’est pas d’un hasard si les problèmes sont apparus ‘seulement’ à Rome et Milan : un complot a été ourdi, une ‘saloperie’ de la ‘magistrature politisée’. Le centre droit a perdu 4 points dans les sondages, il le reconnaît mais ne baisse pas les bras. R. Polverini s’inquiète : ‘il faut dire aux gens qu’ils peuvent voter, qu’il n’est pas vrai qu’il n’y ait pas de candidature’. Berlusconi le redit : ‘s’il n’y a pas de liste PdL, il suffira de cocher le nom de Polverini’. Tout en disant ne plus vouloir de bureaucratie, il attend la décision du Conseil d’Etat samedi : ‘j’ai confiance (…) je ne vois aucune raison pour que le premier parti italien soit absent de Rome’. En attendant, hier, Bossi se demandait encore, irrité, comment le PdL pouvait ‘s’être laissé avoir par les Radicaux’. Le chef de la Ligue attend les résultats en Vénétie, en Lombardie et au Piémont. Puis on l’entendra, c’est sûr. »

« La rue, la Ligue, les doutes – Deux pièges pour le Cavaliere » (Francesco Verderami, Corriere Della Sera) :
« Cette ‘petite marche sur Rome’ n’enthousiasme ni Bossi ni l’état-major du PdL. Nul ne se défilera, nul ne veut faire perdre à Berlusconi son pari du 20 mars, ni Bossi, ni ceux qui, au PdL, avaient conseillé à Berlusconi d’autres sites. Mais lui a décidé que ce serait place Saint-Jean-de-Latran, là où tout a recommencé en 2006, après la défaite face à Prodi, là aussi où fut scellée la nouvelle alliance avec Bossi et Fini, qui allait le ramener 2 ans plus tard au palais Chigi. Selon un proche, ‘le climat n’est plus le même, et le président du Conseil doit donner au PdL l’image d’une force révolutionnaire et pacifique, pour ne pas laisser la Ligue apparaître comme seule force de changement’. Berlusconi, qui avait besoin de Bossi, a ravalé sa contrariété quand le chef de la Ligue les a traités ‘d’amateurs en déroute’ – boutade que ses hommes continuent d’utiliser en campagne pour prendre des voix au PdL. Bossi sera là, avec ses deux candidats (‘parce que nous sommes une équipe’), mais il marque ses distances. R. Maroni et R. Calderoli ne seront pas là ; comme ils l’ont expliqué : ‘nous sommes une force territoriale, mieux vaut rester à l’écart’. Une partie de la Ligue à Rome et l’autre dans le Nord, pour batailler contre ses alliés : en Vénétie, elle a 10 points d’avance sur le PdL ; au Piémont, elle a triché en diffusant une lettre électorale avec son seul logo ; en Lombardie, R. De Corato a déclaré lors d’un dîner ‘nous devons nous défendre de l’ennemi, et comme ce n’est pas la gauche qui peut nous créer des problèmes, mon allusion est claire’. Et dire qu’il faut remplir la place Saint-Jean-de-Latran. A Berlusconi de faire un miracle. »

« Dernier sondage : 4 régions en balance » (Renato Mannheimer, Corriere della Sera) :

« 3 régions sûres pour le centre droit (Lombardie, Vénétie, Calabre), 6 pour le centre gauche (Emilie-Romagne, Toscane, Marches, Ombrie, Pouilles, Basilicate) et 4 incertaines : Piémont, Ligurie, Latium et Campanie. Tels sont les résultats du dernier sondage, avant le black out imposé par la loi électorale. Mais 19 % n’ont pas encore décidé et 17 % ont changé d’avis après le chaos des listes ; enfin va peser l’abstention, prévue en hausse. Outre sa portée locale, vu les compétences des régions (dont, d’abord, la santé), le scrutin revêt une importance notable au plan des équilibres nationaux. Nul ne peut dire à ce stade avec précision quelle en sera l’issue. Les quinze jours à venir pourraient orienter le choix des 19 % d’indécis, voire modifier certaines intentions de vote. Au Piémont, Bresso a une très courte avance (1 point) sur son rival Cota. En Ligurie, l’écart est un peu plus net, mais toujours réduit : Burlando, centre gauche, affiche 2 points d’avance. Situation encore plus contradictoire dans le Latium : les dernières indications placent Bonino en tête, mais de très peu ; le cafouillage des listes a désorienté la campagne de Polverini et l’absence d’une liste importante comme celle du PdL nuit au centre droit. En Campanie, enfin, Caldoro, centre droit, paraissait en tête jusqu’ici, mais une dernière étude suggère une victoire de De Luca, centre gauche. Au total, le centre gauche, qui s’était s’adjugé 11 régions sur les 13 en 2005, pourrait en conquérir entre 7 et 9. Mais certaines pèsent plus lourd que d’autres, d’où l’intérêt de calculs globaux des voix allant aux principaux partis – et les derniers événements semblent avoir influé sur les intentions de vote : le PdL paraît s’être affaibli de deux points en un mois ; la Ligue, elle, tient bien ; le PD se renforce un peu, mais moins que le PdL ne baisse. Principale inconnue : l’abstention. »

 

(Traduction : ambassade de France à Rome.)

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