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09/03/2010

Italie : le décret sur les listes électorales risque d’être inutile.

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« ‘Le décret n’est pas applicable’. Rejet de la liste PdL de Rome par le Tribunal administratif du Latium » (Ernesto Menicucci, Corriere della Sera) : « Hier soir, le Tribunal administratif régional a rejeté la demande du PdL en vue de pouvoir présenter sa liste : pas de candidats du Peuple de la Liberté dans la province de Rome pour l’heure. Le décret-loi du gouvernement n’a donc servi à rien. Selon les juges, ‘le décret ne serait pas applicable, la matière électorale relevant de loi régionale’ ; de toute façon, expliquent-ils, ‘il ne serait pas suffisant car nul ne peut démontrer que les deux représentants du PdL, le 27 février à 12 heures, étaient présents au tribunal avec toute la documentation nécessaire’ à la présentation de la liste. Et maintenant ? Le centre droit a annoncé un recours devant le Conseil d’Etat, ‘mercredi, en espérant qu’il puisse être discuté dès vendredi’. Le rejet par le Tribunal administratif ouvre cependant d’autres scénarii imprévisibles, le PdL ayant tout de même présenté la liste provinciale à la Cour d’Appel et une réponse étant attendue aujourd’hui du bureau des élections. Il est difficile, en théorie, que la décision de justice n’influence pas sa réponse, même si, en pratique, il s’agit d’un jugement séparé. La candidate R. Polverini dit attendre de connaître les motifs du rejet et la campagne se poursuit. »
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« Cafouillage (acte II) » (Massimo Franco, Corriere della Sera) :

« Le décret sur les listes électorales risque d’être inutile : à ce stade, il n’a pas sauvé celle du PdL dans la province de Rome et les deux autres, celles de Formigoni et de Polverini dans le Latium, ont été réadmises par la magistrature après recours. La loi régionale a primé. Un coup de théâtre n’est pas exclu, aujourd’hui, du côté du bureau électoral de Rome, en attendant le Conseil d’Etat, mais les cafouillages juridiques et politiques accumulés par la majorité, pressée d’en finir avec ses erreurs, persistent. Le résultat obtenu ne fait qu’accroître la confusion et les tensions. Des rumeurs commencent à circuler sur un possible report des élections dans le Latium, indice d’une tentative de reprendre le contrôle de la situation. Ce qui est préoccupant cependant, ce n’est pas tant l’‘excès de pouvoir’ du gouvernement – ‘coup d’Etat’ inexistant que dénonce une opposition surtout prompte à en appeler à la ‘rue’ – que la fragilité imprévue du centre droit ainsi révélée. Ce qui frappe, au fond, c’est le vide qu’ont en commun les deux camps, et la difficulté à retrouver un équilibre propre à rassurer l’opinion. Le trouble est lié à la disproportion entre le problème somme toute mineur des listes et l’ampleur du chaos qui en est découlé. Aucun ennemi de la Seconde République n’aurait pu inventer un plan plus parfait pour la délégitimer que cette manifestation involontaire d’amateurisme. »

 

« Berlusconi et Fini d’accord pour relever le niveau de l’affrontement. Le PdL est soudé : ‘c’est une bataille pour les droits électoraux des Italiens’ » (Amedeo La Mattina, La Stampa) :

« Berlusconi réunira aujourd’hui les coordonnateurs et chefs de groupe du PdL pour mettre au point une contre-attaque stratégique. On attend, après le choc de la décision du Tribunal administratif, celle du bureau électoral de la Cour d’Appel. Bondi est convaincu que les listes du PdL seront réadmises en vertu du décret du gouvernement. Mais l’optimisme n’est pas de mise : nul ne croit en un ‘miracle’, Berlusconi en tête. Pour les berlusconiens comme les finiens, ‘il faut sortir du menuet des recours et contre-recours et relever le niveau de l’affrontement avec nos adversaires’. Au fond, pour pouvoir espérer remporter les élections dans le Latium, la seule carte à jouer est de se battre pour le droit de vote des citoyens. »

 

(Traduction : ambassade de France à Rome.)

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