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16/02/2010

Umberto Bossi entre en piste.

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« A Rome et Milan, Bossi tient le gouvernement ancré dans le réalisme » (Stefano Folli, Il Sole 24 Ore) :

« Comme souvent dans les moments délicats, Umberto Bossi entre en piste, avec plus d’intelligence politique que certains de ses amis de la Ligue. Dans son optique, les deux faits critiques des derniers jours sont liés : l’abandon par le gouvernement du projet de société privée pour la protection civile et le risque que les événements de Milan n’enclenchent une spirale raciste (un léghiste ultra parlait déjà de ‘ratissages maison par maison’.) Dans les deux cas, le centre-droit a failli se tromper – un luxe ruineux à un mois des élections. Le PD parle d’un ‘pas en arrière du gouvernement’ au sujet de la protection civile, mais ce succès inespéré de l’opposition aurait été plus net si Bossi ne s’était hâté de noyer le poisson, quand Berlusconi hésitait encore. L’opportunité politique du décret était compromise par l’enquête de Florence et la majorité devait en prendre acte. Bossi a été le premier à s’en rendre compte et à s’exprimer clairement contre la ‘S.p.A.’ – et, surtout, contre la perspective d’une majorité condamnée à la défensive pour toute la campagne. Idem pour les désordres de Milan. Le fait que le centre-droit gère la ville et la région depuis des années gêne aussi la Ligue. Le jeu consistant à incriminer la gauche, en parlant de ‘tolérance zéro’ et de chasse aux immigrés, ne peut rien produire de bon. Bossi et Maroni ont agi de concert, en promettant moins de répression et plus d’intégration. A Milan, cette affaire le prouve, la Ligue veut agir en force de gouvernement. Un sain réalisme fait passer au second plan la rhétorique des ‘rondes padanes.’ L’important est de ne pas laisser d’espace à l’opposition. En vérité, la machine de la popularité berlusconienne a encaissé quelques coups significatifs, à Milan et à Rome. Et Bossi a compris mieux que d’autres qu’au-delà de Bertolaso, le vrai objectif est Berlusconi. »

(Traduction : ambassade de France à Rome.)

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Umberto Bossi, ministre des réformes et leader de la Ligue du Nord.

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