Le MCG rêve d'accrocher la gauche à sa remorque.

Voici un article du quotidien suisse "Le Courrier" :

 

GENÈVE - Le Mouvement citoyens genevois se veut l'écho de la gauche extraparlementaire.

 

Un coup à droite, un coup à gauche, le MCG fait flèche de tout bois pour occuper le terrain politique. Après avoir dragué les membres de l'Union démocratique du centre (UDC), le Mouvement citoyens genevois tente également de courtiser la «gauche populaire». Il a ouvert les bras vendredi, via un communiqué de presse, «aux militants et aux représentants de mouvements de la gauche populaire qui sont les grands absents du parlement genevois actuel». Il se propose de «faire entendre leur voix» au législatif. Le mouvement populiste souhaite ainsi agir «hors des clivages traditionnels» entre la gauche et la droite, lesquelles seraient des «valeurs du 19e siècle» n'ayant «plus vraiment de sens» en 2010, explique son document. Par là, le mouvement genevois justifie d'une part son soutien «à la cause des assurés et des personnes âgées», des clients traditionnels de la gauche, et d'autre part son «unité de vue» avec le parti blochérien, tout particulièrement sur l'«absence d'une vraie politique de l'emploi qui privilégie les habitants du canton».

 

Sans surprise, une telle perspective fait s'étrangler ladite «gauche populaire». Jean-Luc Ardite, président du Parti du travail, affirme sans détour «ne pas pouvoir entrer en matière sur la vision de droite de l'économie prônée par le Mouvement citoyens genevois». A ses yeux, «il est hors de question d'accepter une alliance avec le MCG». Et de glisser que ce dernier avait déjà approché la gauche extraparlementaire à l'orée des dernières élections au Conseil d'Etat. «Mais nous n'avons même pas donné suite», coupe court le militant de la «gauche populaire». Tout aussi tranchant, Christian Grobet, des Indépendants de gauche et de Défense des aînés et locataires, «ne voit aucun mouvement de gauche se mettre dans les pattes du MCG», lequel vote «neuf fois sur dix» avec la «droite dure».