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07/12/2009

A propos du Cardinal Tettamanzi : "Est-il évêque ou imam ?"

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« La Padania attaque le cardinal Tettamanzi ‘Est-il évêque ou imam ?’ » (Zita Dazzi, Teresa Monestiroli, La Repubblica) : « C’est ce que titrait le quotidien de la Ligue, hier, deux jours après le discours annuel de l’archevêque de Milan à la ville. Un discours lors duquel le cardinal Tettamanzi a critiqué la récente vague d’expulsions qui a mis à la rue les 250 roms d’un camp situé à la périphérie de la ville. Un thème cher à la Ligue : hier soir, U. Bossi déclarait que ‘les gens se sentent en sécurité quand la tradition est respectée’, tradition ‘en danger’, selon lui, ‘si l’on fait venir trop de personnes apportant leurs propres traditions.’ Mais les mots les plus durs viennent du quotidien du parti : ‘Tettamanzi nous a habitués à ses ouvertures pour le moins originales à la présence de mosquées dans chaque quartier’ ; le cardinal ne s’occupe pas de ce qui ‘théoriquement, devrait le plus intéresser l’Eglise’ : la décision de la CEDH sur le crucifix, l’avancée de l’islam et la crise des vocations. Tettamanzi, qu’on dit serein, a décidé de ne pas répondre à la provocation. Mais à l’évêché ces nouvelles attaques de la Ligue et la froideur du maire suscitent une certaine nervosité : le Discours avait en effet été calibré à la virgule près, afin d’éviter les polémiques de l’an dernier après l’invitation à laisser construire ‘des lieux de culte pour toutes les fois’. »

 

Entretien avec Sergio Chiamparino dans La Stampa de dimanche « Pour nous, c’est un jour historique » : « C’est ainsi que S. Chiamparino a qualifié la liaison ferroviaire rapide Turin-Milan à l’occasion de l’inauguration du ‘super-train’ reliant Milan à Rome – et desservant Turin. ‘A présent, il faut regarder vers la France, ou bien nous perdrons une occasion unique. Nous deviendrons une gare terminus au lieu d’être un carrefour international. Milan-Turin en 50 minutes est un grand pas en avant vers l’intégration entre les deux villes. Le précédent de la ligne Paris-Lyon, avec un rééquilibrage à long terme au profit de Lyon, est emblématique. La grande vitesse, en modernisant les réseaux, permettra de récupérer des investissements au profit du transport local. »

 

« Berlusconi : folie que ces accusations » (Il Sole 24 Ore de samedi) : « ‘Ce sont des accusations qui ne méritent pas de commentaires, mais en Italie il n’y a personne qui soit disposé à croire ces absurdités’. ‘Ce n’est qu’une absurde machination contre moi’. ‘Notre gouvernement est celui qui a fait le plus contre la mafia’. ‘C’est ainsi qu’on démolit l’image du pays à l’étranger, qu’on ne fait que du mal’. Officiellement, Silvio Berlusconi n’a pas commenté les accusations portées à son encontre par gaspare Spatuzza, le repenti qui l’accuse d’avoir été, avec Marcello Dell’Utri, un des contacts politiques de la famille Graviano à l’époque des attentats mafieux ; le président du Conseil ne peut pas descendre sur le même plan qu’un meurtrier récidiviste pour répliquer à des accusations qu’il estime insensées. Mais il a saisi l’occasion du Conseil des ministres de vendredi, en fin de matinée, pour se défouler. Il s’en est également pris à l’émission Annozero : ‘il s’agit d’une dégénérescence ; ces procès médiatiques doivent cesser ; on ne peut pas continuer ainsi.’ La réaction officielle est laissée à Paolo Bonaiuti, porte-parole : ‘il est tout à fait logique que la mafia utilise ses membres pour relancer des déclarations contre le président du Conseil d’un gouvernement qui agit de façon aussi déterminée et concrète à l’encontre de la criminalité organisée’. »

 

« Ouvertures de Bossi : ‘des réformes consensuelles’ – ‘Silvio ne pose pas de bombes ; il faut revoir les textes sur les repentis, mais pas de lois ad personam » (Carmelo Lopapa, La Repubblica de lundi) : « Sur son chemin à marches forcées afin de se protéger de la justice, le président du Conseil n’entend pas faire machine arrière : tout doit être réglé en quelques mois. Et pourtant, dans la soirée, Umberto Bossi, ministre des réformes, insiste sur la nécessité de faire les réformes avec l’opposition, parce que ‘les lois constitutionnelles ne sont pas ad personam mais sont utiles pour changer le pays.’ De façon surprenante, Bossi indique parmi les priorités la révision de la loi sur les repentis : ‘je ne pense pas que Berlusconi se promène pour poser des bombes ; disons que la mafia s’est un peu énervée et qu’elle remue.’ ‘Son’ ministre Maroni avait, lui, garanti l’exact contraire (‘il n’y aura pas de modifications’). Les textes sur la justice restent en tête de l’ordre du jour. Le coordonnateur la Russa demande des correctifs : ‘par force, il y aura des modifications, surtout sur les questions de constitutionnalité douteuse’, indique-t-il à propos du ‘procès court’. »

 

(Traductions : ambassade de France à Rome.)

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