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05/11/2009

En s’affichant en "nouveaux croisés du catholicisme", les léghistes font du crucifix l’antidote à l’"Eurabie".

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« Quasi unanimité contre la décision de CEDH mais avec des objectifs différents » (Massimo Franco, Corriere della Sera) : « La décision de la CEDH a fait un petit miracle : une quasi unité nationale dans la défense du symbole du christianisme. Les réactions plus ou moins identiques au centre-droit et au centre-gauche témoignent d’une approche inspirée par une sensibilité enracinée au-delà des appartenances politiques voire religieuses. Mais chacun en fait un usage différent, et non dénué d’intentions tactiques. Le PD en profite pour accuser le gouvernement d’avoir mal défendu la présence du crucifix dans les écoles à Strasbourg. Frattini réplique, mais c’est la Ligue qui lance l’attaque la plus virulente : pour le parti de Bossi, attaquer la Cour est un moyen de confirmer le ‘virage chrétien’ de la Ligue après des années de relations aigres-douces avec le Vatican. En s’affichant en ‘nouveaux croisés du catholicisme’, les léghistes font du crucifix l’antidote à l’‘Eurabie’. La crainte, y compris au Vatican, est de voir se radicaliser le conflit dans une Italie où la cohabitation entre religions s’accompagne de manifestations croissantes de xénophobie. L’effet pervers du ‘non’ de la Cour pourrait être d’alimenter les courants les plus intégristes et de provoquer un repli sur eux-mêmes chez ceux qui, à tort ou à raison, se sentent menacés dans leur identité. »

« Berlusconi : ‘personne ne peut me faire chanter’ » (Ugo Magri, La Stampa) : « Pour le gouvernement, c’est l’heure des décisions : ce soir, Berlusconi, Bossi et Fini se verront et devront parler des candidatures régionales (Vénétie et Piémont surtout), en prenant encore un peu de temps car Berlusconi, à qui un accord avec l’UDC ne déplairait pas, rencontre Casini vendredi. Et puis il y a aussi à dissiper l’équivoque du jour, Fini ayant dit à Bruno Vespa que ‘parfois Berlusconi confond leadership et monarchie absolue’, ce qui a irrité le Cavaliere. Au menu de la rencontre de ce soir, il y a aussi le thème des réformes, avec les choix stratégiques à faire : sur quoi dialoguer avec l’opposition, comment répartir les travaux de la Chambre et du Sénat, et surtout par où commencer ? Bossi tient au fédéralisme, Fini au régime présidentiel et Berlusconi à la justice – et aux comptes qu’il a à régler avec les magistrats. Bien évidemment, le président du Conseil attend le soutien de ses alliés sur ce qui lui tient à cœur… A propos de justice, Bersani ne ferme pas la porte à un dialogue gauche-droite – mais attend de voir quel soutien recevront les ambitions européennes de D’Alema. Dans le livre de Bruno Vespa, Berlusconi souligne enfin certaines distinguos entre les affaires qui l’ont touché et celle du président démissionnaire du Latium : ‘personne ne dispose de moyens de chantage envers moi, réponse qui vaut pour aujourd’hui comme pour le passé’. »

(Traductions : ambassade de France à Rome)

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