Umberto Bossi et l'Eglise.

 

  « L’attaque contre le Vatican, un autre chapitre de la ‘guerre du Nord’ » (Massimo Franco, Corriere della Sera) : « La Ligue du nord s’exprime avec dureté vis à vis du Vatican, même si l’hypothèse d’une révision du Concordat, parue hier sur le quotidien La Padania, semble plutôt une provocation maladroite. L’halte-là du PdL, les déclarations fermes de Fini, et, surtout, la prise de distance de Bossi, le confirment. L’immigration apparaît comme un aspect de la ‘guerre du Nord’ qui signifie, politiquement, une compétition avec le reste du centre droit et, d’un point de vue culturel, un bras de fer avec le Vatican pro-immigrés et ‘romain’. A un moment où, pour Silvio Berlusconi, le thème des relations avec le monde catholique est des plus délicats. Paradoxalement, l’attaque de Fini, invité à Gênes à la fête du PD, peut ressouder la majorité. Les tensions demeurent cependant. L’intention de la Ligue, en défendant ‘l’Etat laïc’, est sans doute d’exploiter les difficultés de Berlusconi pour imposer ses priorités et, peut-être, pour décourager le dialogue entre le PdL et l’UDC ‘catholique’ de Casini. Bossi se sent fort et continuera ses déclarations sur les ‘clandestins’ pour conquérir voix et régions de ‘son’ Nord, au risque de se disputer avec le Vatican et de mettre des bâtons dans les roues au gouvernement. »

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 Entretien avec U. Bossi, ministre aux Réformes fédérales, dans La Repubblica - « L’Eglise a raison de critiquer Silvio. Le Vatican a demandé à me rencontrer » : « Quand nous avons de bons résultats, tout le monde cherche à nous arrêter et à nous redimensionner sans y parvenir. L’Eglise nous accuse d’être racistes et xénophobes, mais nous ne sommes ni l’un ni l’autre, le projet Bossi - Tremonti, vise à aider ces gens dans leurs pays afin d’éviter des départs de clandestins. Le Vatican parle beaucoup des immigrés mais il ne fait rien pour eux. Aux élections ‘régionales’ nous obtiendrons la Lombardie, la Vénétie et le Piémont, et même l’Emilie Romagne. Silvio est tombé dans un piège. La mafia le déteste et je pense que l’histoire des ‘femmes’ vient de là. »

 

(traductions : Ambassade de France à Rome).