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28/07/2009

Italie : Afghanistan et plan pour le Sud.

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« Le courage de la responsabilité » (Franco Venturini, Corriere della Sera) : « Umberto Bossi, ministre et chef d’une Ligue toujours plus puissante au sein de la majorité, a demandé le retour de nos soldats d’Afghanistan compte tenu ‘des coûts et des résultats’. Nous voici devant le fâcheux paradoxe d’un ministre demandant le retrait des troupes tandis que son gouvernement annonce un engagement accru. Une fois de plus, l’absence de consensus saute aux yeux. Nos militaires qui risquent chaque jour leur vie se trouvent à demi soutenus par le PdL, l’UdC et le PD et à demi abandonnés par la Ligue, l’IdV et la gauche radicale. Or leur mission en Afghanistan a une légitimité internationale bien différente des opérations anglo-américaines en Irak. Bossi et Di Pietro semblent vouloir faire primer leurs intérêts électoraux, sachant bien qu’aucune opinion publique n’aime pleurer des soldats morts ou blessés. C’est regrettable : nos soldats mériteraient, surtout de la part d’un homme de gouvernement, le courage dans sens accru des responsabilités. »

Entretien avec Roberto Calderoli, ministre de la simplification, dans La Repubblica – « Les Italiens sont avec Bossi ; il faut aussi partir du Liban et des Balkans » : « Roberto Calderoli défend la position de Bossi en faveur d’un retrait italien d’Afghanistan. ‘La réaction de Bossi est celle d’un papa. Il fut un temps où j’étais moi aussi interventionniste. J’ai fait mon mea culpa. Interrogeons-nous : la situation s’est-elle améliorée en Afghanistan ? Respectons les engagements pris, mais que l’Europe et l’Occident revoient leur stratégie, ou nous n’obtiendrons pas de résultats. Je suis convaincu que ce sont d’autres pays qui soutiennent le terrorisme, des pays plus tranquilles et riches – c’est plus facile quand on a du pétrole. L’Afghanistan me rappelle la Somalie, où nous sommes allés et d’où nous avons fui. L’hypocrisie de l’Occident me met en colère : quelles guerres feraient-ils sans nos armes ? Laissons le Liban et les Balkans et réfléchissons sur la question afghane. »

« La révolte grandit chez les ‘sudistes’ : ‘Berlusconi doit agir tout de suite’ » (Francesco Bai, La Repubblica de dimanche) : « Le problème du Sud a éclaté au sein du PdL afin de bloquer la Ligue, qui a jusqu’à présent dicté sa loi au gouvernement, et de réduire l’immense pouvoir du ministre de l’Economie. La conjuration sudiste a réussi à obtenir un ‘plan pour le Sud’ à base de grands chantiers, d’avantages fiscaux et pour le tourisme ainsi que d’une nouvelle ‘caisse pour le Sud’. L’important étant que tout cela reste sous le contrôle du Palais Chigi. Berlusconi, qu’on dit de plus en plus agacé par le rôle envahissant du ‘génial Giulio’, a recueilli dans un dossier les plaintes des autres ministres contre le ministre de l’Economie et a même annoncé qu’il allait le convoquer pour lui ‘tirer les oreilles’. »

« Berlusconi lance le plan pour le Sud ‘mais non aux petits jeux de pouvoir’ » (Alessandro Tricino, Corriere della Sera) : « ‘J’ai déjà fait beaucoup mais je vais bientôt débloquer des crédits du FAS’, promet Berlusconi en annonçant son plan pour le Sud. Le message qui vise à faire cesser les polémiques au sein de la majorité. Le mouvement de R. Lombardo voudrait un ministère du Sud, idée qui plaît à G. Alemanno ; des partisans de Fini proposent un ‘PdL Sicile’ ; mais les dirigeants du parti rejettent ces idées comme néfastes à l’unité du parti. Actuellement l’unique point commun au sein du PdL est de refuser un parti du Sud. Pour Adolfo Urso, sous-secrétaire d’Etat au développement économique, il n’y a pas besoin d’un autre ministère mais d’une politique du gouvernement en faveur du Sud. »

(Traductions : ambassade de France à Rome.)

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