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24/06/2009

Roberto Calderoli, ministre pour la Simplification: « Ils voulaient nous arrêter, la Ligue les a fait chavirer ».

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- « Un résultat à deux vitesses » (Stefano Folli, Il Sole 24 Ore) : « On peut tirer deux leçons de la journée d’hier. La première a trait au référendum, avec 23% d’affluence aux urnes, un résultat qui pèse sur l’avenir d’un institut crucial pour la démocratie. La seconde est celle du résultat des ballottages, où le centre gauche maintient ses positions dans les villes-clefs (Bologne, Florence, Bari, Padoue) et dans la province de Turin, perdant celle de Milan de justesse, mais où le centre droit (entendu comme PdL + Bossi) parvient à arracher quelques fiefs à l’adversaire, conquérant Prato ou la province de Venise, désormais léghiste. Franceschini a parlé du début du ‘déclin de la droite’, ce qui est exagéré. Le centre gauche, pour être compétitif s’efforce de représenter ‘la loi et l’ordre’, thème un temps reproché à la Ligue, mais il ne le fait pas de manière convaincante et cohérente. Du côté du centre droit, la force propulsive de Berlusconi a manqué mais il est vrai, de toutes façons, que la droite a élargi son réseau territorial, et après la reconquête de la province milanaise, il est difficile de parler de ‘déclin’. Dans un certain sens, les véritables vainqueurs du vote de dimanche sont Bossi, chef de file astucieux du lent parcours territorial du centre droit, et Casini, qui s’est montré habile en valorisant chaque vote de l’UDC, liant son parti au PD quand il le fallait. Ce qui nous ramène au non-résultat du référendum, que les chefs de file de la Ligue et de l’UDC ont rejeté avec force. Le référendum paie le prix d’une indifférence quasi-générale, quand il ne paie pas celui du boycottage gouvernemental produit par l’ostracisme de la Ligue du nord. Mais l’échec désastreux du référendum est aussi du à une série d’erreurs politiques commises par ses promoteurs. Il faudra maintenant réfléchir à comment agir pour éviter la mort de l’institut référendaire. »

- « Les racines du PdL et le poids de Bossi » (Massimo Franco, Corriere della Sera) : « La Ligue du nord crie victoire suite à l’échec du référendum, pensant en être responsable, ce qui est exagéré, mais ce résultat accentue le rôle de la Ligue au sein du gouvernement, confirmant son rôle d’allié décisif du PdL pour les élections régionales de 2010 et au-delà. Le centre gauche maintient certes ses fiefs traditionnels mais le PdL a conquis de nouvelles positions sur le territoire. Le choix de l’UDC de Casini, allié un temps avec le PdL, désormais avec le PD, a été gagnant : cohérence ou habileté de manœuvre, l’UDC démontre une capacité de survie, pris dans le bipolarisme, sur laquelle personne n’aurait parié un kopeck. »

- Entretien avec Ignazio La Russa, ministre de la Défense, dans le Corriere della Sera – « Je ne croyais pas en notre victoire. Le président du Conseil ? Il faut qu’il tourne la page et qu’on n’entende plus parler de ses affaires privées » : « Quand à la fermeture des urnes, j’ai vu que l’affluence avait été de 45%, j’ai pensé que nous avions perdu la province de Milan – c’était le même pourcentage que lorsque nous avions gagné de peu avec Ombretta Colli, mais il y avait alors encore les électeurs de Monza, plutôt orientés vers le centre droit, qui est désormais une province à part entière. Je pense que l’enquête de Bari a pu nous faire perdre 1%, pas plus. Le président du Conseil doit laisser de côté les affaires privées et se concentrer sur l’action du gouvernement à plusieurs niveaux : social et politique - la crise n’est pas terminée - et international, ce qui me tient particulièrement à cœur en tant que ministre de la Défense. »

- Entretien avec Roberto Calderoli, ministre pour la Simplification, dans La Stampa – « Ils voulaient nous arrêter, la Ligue les a fait chavirer » : « La meilleure victoire ? Celle de Venise, depuis toujours forteresse de la gauche. Les électeurs, d’autre part, ont compris que le référendum était un piège qui avait comme objectif l’élimination de la Ligue. Je ne sais pas encore combien de régions du Nord nous demanderons, mais nous pouvons faire quelques comptes : nous avons un quart des voix de la coalition, un tiers des voix du PdL, donc si l’an prochain on vote dans 13 régions, nous voulons au moins 3 régions du nord, ne me demandez pas lesquelles, nous devons d’abord en parler avec Berlusconi. »

(Traductions: Ambassade de France à Rome.) 

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