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05/06/2009

Berlusconi : « Milan ressemble à une ville africaine »

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« Les messages du président du Conseil entre complots de l’étranger et ouverture à la Ligue » (Massimo Franco, Corriere della Sera) : « A trois jours des élections, Berlusconi a fait un cadeau à la Ligue et a lancé un avertissement à Murdoch. Les vagues allusions du centre droit au sujet d’un complot international contre Berlusconi se concrétisent en ciblant l’empire médiatique concurrent. Il s’agit d’une réponse à la guerre en cours avec le groupe Murdoch, mais c’est un défi que Berlusconi ne pourra tenir que s’il gagne les élections européennes et administratives. Et si, comme il en est persuadé, le centre droit était vainqueur, il est inévitable - comme il l’a annoncé hier soir - qu’il offre la présidence de la Vénétie, actuellement gouvernée par le PdL, à la Ligue du nord. Reste à savoir s’il s’agit d’une décision stratégique ou bien si elle n’est dictée que par la pression exercée par Umberto Bossi. »

« Le vote peut accentuer la concurrence entre le PdL et Bossi » (Stefano Folli, Il Sole 24 Ore) : « Le vote européen aura probablement des conséquences sur les équilibres politiques. A droite, la dernière nouveauté est la relation entre Berlusconi et son allié-clef, Bossi, réunis hier soir sur la place de Milan. L’insistance sur l’éternelle amitié liant les deux hommes, de la part du président du Conseil, est significative. Nul ne croit en cette idylle affichée : il a fallu des mois pour calmer les tensions. La rivalité n’est mise en sourdine que parce que c’est leur intérêt commun à la veille des élections. On dit que la Ligue a obtenu de présenter la candidature d’un des siens en Vénétie, son bastion, et qu’elle a eu la garantie que Berlusconi n’orchestrerait pas une campagne pour le ‘oui’ au référendum du 21 juin. Si la Ligue du nord arrivait à un score entre 10 et 12%, se révélant patronne incontestée du nord, les conséquences se feront rapidement sentir. Le parti de Bossi, depuis longtemps, s’étend et comble même certaines lacunes du PdL. Pour le moment, ce qui est sûr, c’est que la concurrence entre la Ligue et le PdL n’a jamais été aussi forte : pour le vote européen mais surtout pour les élections locales, qui préparent les futures régionales. C’est un jeu de pouvoir qui prépare les équilibres politiques des années à venir. Et Berlusconi est appelé à faire un effort extrême, dans des conditions de sérieuse difficulté, pour freiner la dérive léghiste. »

Entretien avec Giancarlo Galan, président de la Région Vénétie, dans Il Sole 24 Ore – « La Ligue du nord ne suffit pas, j’ai avec moi un bloc social gagnant » : « Le président du Conseil a dit que celui qui arriverait premier aux élections serait candidat à la tête de la Région, c’est juste. Mais il ne suffit pas dire ‘je suis arrivé 1er’ pour diriger une région parmi les plus fortes et productives de l’UE. Ce sont les Vénitiens qui décideront du destin de la Vénétie. Depuis 15 ans, ils ont confié ce rôle au PdL et à moi. Cette confiance a été conquise sur le terrain, en tenant nos engagements. Il n’y a aucune tension entre Berlusconi et moi – qui sera d’ailleurs témoin demain à mon mariage. J’ai eu d’excellentes relations avec la Ligue en Vénétie, les tensions viennent de son aile lombarde, qui se prévaut de la déclaration du président du Conseil. La Vénétie est la région la plus sensible au thème du fédéralisme fiscal, mais nous voulons du concret : nous attendons encore de comprendre combien d’argent les maires de Vénétie pourront gérer ; jusqu’à présent, peu de comptes ont été faits. »

« Berlusconi : Milan ressemble à une ville africaine » (Elisabetta Soglio, Corriere della Sera) : « Berlusconi gagne l’assentiment du public en parlant d’immigration : ‘en marchant dans une ville comme Milan, le nombre de personnes non italiennes m’a donné l’impression de ne pas être dans une ville italienne ou européenne mais en Afrique’. Afin de résoudre cette situation ‘inacceptable’, il est nécessaire de poursuivre la politique du refoulement. La journée milanaise de Berlusconi vise à rallier les indécis et à soutenir Guido Podestà, le président de la province. S’enchaîne un marathon médiatique ; il accepte même un entretien avec Rupert Murdoch, propriétaire du bouquet satellitaire Sky, concurrent du groupe Mediaset qui utilise les écrans pour le critiquer. Cette fois-ci, le climat est cordial. »

(traductions : Ambassade de France à Rome)

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