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15/05/2009

Italie : élections européennes : accord électoral entre le Peuple de la Liberté et l’Union Valdôtaine.

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L'Union Valdôtaine représente les intérêts des habitants de la Vallée d’Aoste. L’Union Valdôtaine et ses alliés (Stella Alpina et Fédération Autonomiste) formant la coalition autonomiste  ont remporté 61,95% des voix lors des élections régionales du 25 mai 2008.

L'Union Valdôtaine a donné indirectement naissance à la Ligue du Nord, comme je l’ai raconté dans l’article « En Italie, l'union des droites est possible. », publié dans Synthèse nationale 9 :

« Umberto Bossi reprend ensuite ses études et entre à l’université de Pavie, en faculté de médecine. En 1979, il bouscule, en sortant du bâtiment de l’université, un homme qui lit une affiche électorale. Cet homme n’est autre que Bruno Salvadori, chef de file de l’Union valdotaine. Il cherche de l’aide pour sa campagne électorale. Umberto décide de le soutenir. Il abandonne ses études à quelques mois du doctorat en médecine et se lance dans la politique. »

Durant la période mussolinienne, les mouvements autonomistes ont été combattus par le régime en place à Rome. Ils sont donc hostiles au fascisme. Un accord avec le Peuple de la Liberté de Silvio Berlusconi, Gianfranco Fini, Allessandra Mussolini, Ignazio La Russa, etc… posait problème car ce parti défend l’unité totale de l’Italie. De plus, l'Union Valdôtaine s’allie habituellement à la gauche. Cet accord montre que les nationalistes italiens peuvent attirer dans leur giron les mouvements autonomistes, malgré l’apparent antagonisme entre le nationalisme et le régionalisme. Un accord entre ces deux tendances est donc possible.
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Voici l'interview de Aurelio Marguerettaz, candidat de l'Union Valdôtaine et de ses alliés (Stella Alpina et Fédération Autonomiste) aux élections européennes.

Que pensez-vous de cet accord avec le Peuple de la Liberté et des polémiques qu’il a suscité?

Nous avons conclu un accord électoral avec le Peuple de la liberté dans le but prioritaire d’avoir des chances concrètes d’élire un représentant valdôtain en Europe. Car nous présenter aux élections sans aucune chance d’obtenir un résultat positif serait gaspiller inutilement nos énergies et se moquer des électeurs. Cela dit, je me rends compte qu’il y a des passages qu’il faut éclaircir et je m’engagerai à le faire durant toute la campagne électorale. A présent j’aimerais seulement dire que le Peuple de la liberté représente un grand parti modéré qui recueille en Italie près de 40 pour cent des voix. J’ai également à coeur de rappeler ici que l’UV, au cours de sa longue histoire, a toujours été fidèle à son symbole et à ses principes et n’a évidemment pas aujourd’hui l’intention de renoncer à ses valeurs ni de renier son passé.

«Au travail pour une place en Europe»

Les forces politiques qui ont souscrit l’accord pour les élections européennes et qui soutiennent la liste « Vallée d’Aoste», apparentée dans le collège nord-ouest ( composé par la Vallée d’Aoste, le Piémont, la Lombardie et la Ligurie ) avec le PDL, ont présenté le programme électoral de la liste.

« Parmi les thèmes les plus importants du programme – a précisé Ego Perron, président de l’UV – il y a sans doute la valorisation des spécificités qui caractérisent les autonomies et les minorités linguistiques, la reconnaissance du rôle des régions et de la montagne dans la Constitution européenne, la promotion d’un développement durable des zones et la continuité politique concernant la présence d’un représentant valdôtain au sein du Parlement européen. En ce qui concerne les candidats, ceux-ci ont été choisis en accord avec les forces politiques qui se sont engagées afin de donner à la liste Vallée d’Aoste une possibilité d’obtenir un siège au Parlement de Strasbourg. En ce sens, bien évidemment, il n’y a pas de candidat valdôtain sur la liste nationale du PDL».

Le président de la Région Auguste Rollandin, qui était également présent lors de la rencontre, et qui a pris la parole après le président du Conseil régional Albert Cerise, a voulu souligner « l’importance d’un accord qui est très clair et qui a été signé au grand jour : il y avait une exigence commune, à savoir celle d’un candidat fort qui puisse représenter en Europe toute la communauté valdôtaine. Nous n’avons renoncé ni à notre histoire, ni à nos valeurs, ni à quelque autre chose. »

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