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13/03/2009

Italie : nouvelles des différents partis nationalistes.

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« Trêve Berlusconi-Fini » (Paola Di Caro, Corriere della Sera) : « Commencé sous les pires auspices, le déjeuner entre Gianfranco Fini et Silvio Berlusconi, auquel étaient présents Gianni Letta et Ignazio La Russa, ne s’est pas si mal passé selon certains. Ils se sont plus ou moins accordés sur deux points : la nécessité de parvenir à une réforme des règles parlementaires et l’engagement à résoudre le problème de la représentativité des coordinateurs régionaux au sein du PdL (14 à Forza Italia et 6 à Alleanza Nazionale). Fini a réaffirmé son opposition au vote par procuration au Parlement, Berlusconi a répliqué qu’il se situerait dans le cadre d’une réforme constitutionnelle où le nombre de députés serait diminué de moitié. »

 

(PdL = Peuple de la Liberté, parti nationaliste résultant de la fusion de différents partis, dont Forza Italia qui a viré vers le nationalisme et l’Alliance Nationale de Gianfranco Fini.)

 

 « Proposition de Franceschini : ‘une taxe de solidarité sur les revenus supérieurs à 120.000 euros’ » (Ugo Magri, La Stampa) : « Quand ils se lancent dans le social, les chrétiens dépassent toute la gauche, marxistes compris. Franceschini semble suivre les traces de son père spirituel, Giorgio La Pira, qui était taxé de ‘communiste blanc’. Le secrétaire du PD a proposé une contribution extraordinaire à charge des contribuables les plus aisés, soit ‘2 points de l’impôt sur le revenu de ceux qui déclarent plus de 120.000 euros de revenus’. L’Etat pourrait ainsi mettre en place des aides pour les plus défavorisés. Avec les européennes, la compétition existe aussi à gauche, et Ferrero (Refondation communiste) s’est prononcé contre cette idée. Au sein du PdL(parti de Berlusconi, Fini, Mussolini,…), peu de voix se sont élevées pour critiquer le projet, et Bossi est pour. »

 

(Dario Franceschini, bras droit de l'ancien chef du Parti Démocrate (gauche) Walter Veltroni, a été élu samedi 21 février 2009 à la tête de la principale formation de la gauche italienne. )

 

« La stratégie du PD est claire : récupérer d’abord des voix à gauche » (Stefano Folli, Il Sole 24 Ore) : « Il n’est pas étonnant que la Ligue du nord, authentique parti ‘populaire’, soutienne la proposition de Franceschini sur l’augmentation de l’impôt sur le revenu pour les plus riches, car Bossi a particulièrement profité de la crise de la gauche dans le nord et il n’entend pas renoncer à ces voix. Or, la stratégie du PD est justement de récupérer des voix au nord. L’idée de Franceschini s’apparente-t-elle à de la démagogie comme certains l’ont déclaré au PdL ? Difficile de le dire. Bossi, c’est certain, n’apprécie pas le super-pouvoir de Berlusconi et souhaite le limiter dans la mesure du possible. Ceci étant, l’ouverture de la Ligue à la gauche a des barrières très précises, on a pu le constater avec son ‘non’ immédiat à l’unification du vote pour les administratives et le référendum sur la réforme du mode de scrutin - une autre idée de Franceschini, mais, dans ce cas, la Ligue se défend, et est sourde à tout compromis. »

 

 « Un jeu d’annonces qui vise à profiter de la crise et des tensions PdL-Ligue du nord » (Massimo Franco, Corriere della Sera) : « Le centre gauche tend à exalter la proposition de Franceschini, comme s’il avait trouvé un antidote à la pauvreté. C’est la confirmation, non pas d’un virage à gauche de l’opposition, mais d’une dérive confusément démagogique : peut-être avec les meilleures intentions, le PD sort une annonce-choc désormais tous les jours. Le parti de Franceschini sait que la compétition est ouverte au centre-droit en vue des européennes de juin, et que Bossi a besoin d’un large consensus parlementaire pour son fédéralisme – pour cette raison, il ne dédaigne pas se démarquer du Palais Chigi. Mais au delà de tout, une impression plus générale prévaut : il semblerait que les craintes relatives à la crise économique poussent l’opposition, et certains membres de la majorité, à appuyer toute solution ‘populaire’, ne voulant pas apparaître insensibles à une aire de pauvreté, qui représente le 5ème du pays, et semble devoir croître. »

 

 Entretien avec Ignazio La Russa, ministre de la Défense, dans La Repubblica – « Cela ne relève pas de la démagogie mais la voie royale serait la réduction des dépenses » : « Franceschini est en difficulté et doit récupérer des voix. En réalité, les pauvres et les politiques contre la crise sont le dernier de ses soucis, son seul objectif, pratiquement déclaré, est de freiner l’hémorragie de voix à gauche. »

 

(Ignazio La Russa est membre de l’Alliance Nationale).

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