25/10/2008
Italie: élections au Tyrol du Sud.
Ce dimanche 26 octobre, des élections pour le parlement de la région ont lieu dans une région du Nord de l’Italie: le Tyrol du Sud ou Haut-Adige. (Le 9 novembre, les élections ont lieu dans la région voisine du Trentin.)
Dans cette région du Tyrol du Sud ou Haut-Adige, majoritairement germanophone, différentes listes sont en présence.
Parmi celles-ci figure le parti SÜD-TIROLER FREIHEIT que nous avons déjà évoqué au sein de ce blog. Ce parti est soutenu par Hans-Christian Strache, le chef de file du FPÖ autrichien. L’objectif de ce parti est de contester le fait que cette région est en Italie.
Dans le Tyrol du Sud ou Haut-Adige, le SVP possède une majorité absolue. Va-t-il la conserver ou le parti SÜD-TIROLER FREIHEIT va-t-il attirer une partie des électeurs du SVP ? Le SVP qui défend les électeurs germanophones a tendance à s’allier avec la gauche italienne au niveau national, alors que le SÜD-TIROLER FREIHEIT est un parti à tendance identitaire.
L’Alliance Nationale est autour de 8,5% des voix et défend l’italianité de la province.
Voici des informations trouvées sur Wikipedia :
Südtiroler Volkspartei
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Le Südtiroler Volkspartei (SVP, en allemand, parti populaire du Tyrol du Sud) est un parti politique italien, présent dans la province autonome de Bozen/Bolzano où il défend les intérêts de la majorité de langue allemande et ladine du Haut-Adige.
C'est un parti démocrate-chrétien, membre observateur du Parti populaire européen.
C'est le principal parti du Conseil provincial où il a la majorité absolue et choisit le président de la province. Il est représenté au parlement italien et au Parlement européen (par Michel Ebner, élu sur une liste alliée à l'Olivier).
Histoire
Ce n'est que le 8 mai 1945, bien après le rattachement du Haut-Adige à l'Italie en 1919, qu'Erich Amonn fonde ce parti germanophone avec pour symbole l'edelweiss. Il prend pour origine le mouvement de résistance « Andreas-Hofer-Bund ». Le nouveau parti compte 50 000 membres en septembre 1945. L'injustice ressentie par les habitants du Haut-Adige fut confirmée par le traité de Paris de 1946 qui laissa la province à l'Italie, malgré une population majoritairement germanophone. Mais l'Italie garantit aux habitants de cette province une large autonomie locale. En 1948, fut adopté par l'Assemblée constituante, le premier statut d'autonomie (mais que les habitants de langue allemande trouvèrent insuffisant). En 1957, près du Castel Firmiano, se déroula la plus grande manifestation de l'histoire de l’ Haut-Adige, organisée par Silvius Magnago, le nouveau dirigeant du SVP. 35 000 personnes réclamèrent plus d'autonomie et en 1960, Silvius Magnago fut élu président de la province (jusqu'en 1989).
En 1960, sur demande du SVP, l'Autriche porta cette affaire devant les Nations unies à New York. Une résolution fut adoptée qui exhorta l'Italie et l'Autriche à reprendre des tractations sur ce sujet. Fut alors approuvé un paquet de mesures adopté avec une étroite majorité en 1969 par la province de Bolzano (137 mesures au total). Les spécialistes des minorités considèrent qu'il s'agit d'une des plus larges autonomies concédées à un territoire et à une minorité. Le 20 janvier 1972, le statut d'autonomie entra en vigueur. En 1992, le Paquet fut déclaré comme acté par un congrès extraordinaire du SVP et devant les Nations unies, la divergence entre l'Autriche et l'Italie fut considérée comme terminée.
Organisation et élus
La SVP compte 66 000 adhérents et, en 2008, six parlementaires à Rome (deux députés et quatre sénateurs élus en avril 2008) :
Siegfried Brugger, député (candidat « Président du conseil »)
Helga Außerhofer Thaler, sénatrice
Oskar Peterlini, sénateur
Karl Zeller, député.
Claudio Molinari, sénateur (italophone du Trentin)
Manfred Pinzger, sénateur
En avril 2006, il remporte 4 députés (avec 182 703 voix, 0,478 % au niveau national) en raison de son alliance avec L'Union et de la loi qui protège les minorités et permet la représentation à la Chambre des listes qui obtiennent dans la région au moins 20 % des voix (même si un des députés élus n'appartient pas à la SVP, mais au PATT du Trentin).
Ce parti a obtenu 200 059 votes lors des élections législatives italiennes du 13 mai 2001, soit 0,54 % au niveau national, mais il n'a obtenu que 146 252 voix (0,4 %, 1 député européen) lors des élections européennes de juin 2004 — un candidat de i Verdi étant du Tyrol du Sud, ex-SVP, et étant par ailleurs élu dans la région Nord-Est, il a exercé une forte concurrence sur ce scrutin. Le député européen de la SVP, Michl Ebner, inscrit au groupe du Parti populaire européen, n'a été élu qu'en raison d'une alliance électorale avec l'Olivier et l'Union valdôtaine (puisqu'il fallait obtenir au moins 232 000 voix pour espérer un élu).
Le SVP-Ladina est un groupe du SVP qui défend les intérêts ladins — un député ladin à la Camera dei deputati en 2001, avec le soutien de la SVP.
Sont du SVP 100 des 116 maires des communes de la province de Bolzano, ainsi que l'ancien président de la province de Bolzano, Luis Durnwalder, devenu en 2004, président de la région du Trentin-Haut-Adige.
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