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06/09/2022

"Adolfo Urso se rendra à Kiev et elle à Downing Street, Giorgia Meloni tisse sa toile atlantique."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre largement sur les déclarations du Kremlin menaçant d’interrompre la fourniture de gaz à l’Europe jusqu’à la levée des sanctions contre la Russie. La plupart des commentaires évoque un « chantage » de la part de Moscou et anticipe les nouvelles mesures que l’exécutif s’apprête à adopter d’ici jeudi. L’annonce d’un engagement à une « solidarité énergétique » entre Paris et Berlin est aussi citée : « Le chantage de Poutine, le prix du gaz s’envole » - Bras-de-fer entre Moscou et Bruxelles, les bourses s’effondrent. Le plan du gouvernement est prêt. Salvini se démarque toujours à droite (Corriere della Sera), « Poutine met l’Europe en échec » - La guerre de l’énergie, le bras de fer entre Moscou et l’UE. Von der Leyen réplique durement à Poutine : nous gagnerons et le tsar échouera. Bruxelles s’apprête à fixer le plafonnement du prix du gaz (La Repubblica), « Hausse des factures, voici le bouclier de l’UE » - Deux hypothèses sont évaluées par Bruxelles : le prix-plafond du gaz ou une centrale unique d’achat. Macron et Scholz trouvent une entente sur l’énergie (La Stampa), « Le défi de l’Inde qui choisit le gaz russe » (Sole 24 Ore), « Moscou coupe le gaz à l’Europe » - Une entente franco-allemande sur l’énergie a été trouvée : le méthane français en échange de l’électricité allemande (Il Messaggero), « Pas de gaz ni de prix-plafond, Poutine nous tient en échec » (Fatto Quotidiano). La désignation de Liz Truss par le parti conservateur britannique à Downing Street est aussi largement citée avec large couverture photographique en Une.

Sur Twitter, le hashtag #Putin, en référence aux données diffusées sur l’économie russe (son PIB marquant -11 points par rapport à l’année passée), domine.

PREMIER PLAN, La Repubblica, de C. Tito, « Le chantage de Moscou sur le gaz, ‘’stop aux sanctions ou ne rouvrions pas’’ » : « La guerre du gaz entre Bruxelles et Moscou est partie pour durer. La Russie a annoncé la suspension, dès aujourd’hui, des livraisons de gaz via Nord Stream 1 tant que les sanctions ne seront pas levées. Dimitri Peskov, porte-parole du Kremlin qui a lancé l’avertissement, affirme que ‘’les sanctions empêchent la manutention’’ du gazoduc. Une justification à laquelle personne ne croit en Europe et Bruxelles a pour sa part confirmé le nouveau paquet de sanctions contre le Kremlin, à commencer par le plafonnement du prix du gaz russe. Les annonces de Gazprom ont d’ailleurs immédiatement fait remonter les prix s’envolant à 280€ kw/h hier matin avant de redescendre à 245€, soit 14% de plus que vendredi dernier. Le bras de fer s’intensifie. L’UE n’a pas l’intention de retirer les sanctions ni de retarder les prochaines mesures. La Présidente de la Commission Ursula von der Leyen accuse Poutine d’utiliser l’énergie comme une arme en manipulant les marchés énergétiques européens’’ mais ‘’il échouera’’’ prévoit-elle et ‘’l’Europe prévaudra’’. L’exécutif européen prépare son projet qui sera discuté ce vendredi et probablement ratifié la semaine prochaine, comprenant outre le plafonnement du prix de gaz, un prix-plafond également pour l’électricité et d’autres mesures pour alléger la facture des ménages et des entreprises. La situation n’est pas simple pour le Vieux Continent et personne n’est certain que le manque de gaz russe puisse être intégralement comblé par d’autres fournisseurs. L’hiver pourrait être compliqué malgré les stocks bien remplis : l’Italie a déjà assuré plus de 83% de ses réserves. La France et l’Allemagne ont passé hier un accord notamment pour que Paris vende plus de gaz à Berlin. Le Président français Emmanuel Macron a redit la disponibilité de son pays en faveur d’un prix-plafond sur le gaz, et ce après l’entretien avec le chancelier allemand Olaf Scholz qui ne dissimulait pas ses réticences à ce sujet il y a encore quelques semaines. Par ailleurs, Téhéran se dit prête à fournir davantage de gaz à l’Europe contre la levée des sanctions contre l’Iran. Un énième coup géostratégique dans cette affaire pour le coup l’influence de Moscou ne doit probablement pas être sous-estimée. »

COULISSES, Corriere della Sera, de M. Guerzoni, « La ligne de Draghi : davantage d’économies et le plein soutien aux entreprises » : « L’Italie se prépare à l’hiver le plus rude de ces dernières décennies. Le pacte solidarité anti-Poutine conclu entre la France et l’Allemagne a été accueilli avec satisfaction par la Présidence du Conseil convaincue que la poignée de main entre Macron et Scholz pour un soutien réciproque en cas de difficulté sur le front énergétique nous rapproche d’un accord sur le plafonnement du prix du gaz russe. Draghi est confiant quant à un accord à 27 à l’occasion de la réunion des ministres européens de l’énergie. La bataille du prix-plafond a été engagée il y a plusieurs mois sous l’impulsion de l’Italie. Sur le plan interne, le Président du Conseil sortant suit deux lignes directrices : les aides et les économies. Le ministre de la Transition écologique Roberto Cingolani publiera son plan d’économie hydrique et énergétique pour réduire la consommation des ménages. A partir d’octobre, le chauffage sera allumé une heure en moins par jour dans les bâtiments publics et les copropriétés et sera limité à 19° au lieu de 20°. ‘’Si tous nos concitoyens observeront les règles nous pourrons économiser jusqu’à 5,5 milliards’’ affirme le ministre. La réglementation fera l’objet d’un décret ministériel auquel s’ajoutera une campagne de sensibilisation pour la sobriété énergétique. D’ici quelques jours, suite aux consultations avec Confindustria, le plan d’économies destinées aux entreprises sera présenté. Mais si Poutine fermait complètement le robinet, les économies ne suffiraient pas et il faudrait passer au rationnement. La priorité de Draghi est d’éviter une brusque mise à l’arrêt de l’économie, l’urgence est donc pour lui de soutenir les entreprises et d’éviter les fermetures. Les institutions sont à la recherche des fonds en vue du nouveau décret d’aides et Draghi fait pression sur ses ministres pour que le texte soit présenté jeudi en Conseil des ministres. Les fonds pourraient aller de 10 à 15 milliards d’euros et seraient issus notamment de la taxation des superprofits. 80% de ce budget devrait être dédié aux entreprises en difficulté pour conjurer un arrêt de production, financer la caisse de chômage partiel et le crédit d’impôt. Le reste sera dédié aux ménages les plus modestes avec notamment le renforcement du bonus social sur les factures d’énergie. »

ARTICLE, Sole 24 Ore, « Plafonnement des prix, aides, Pnrr, document financier et Covid : les deux mois de Draghi avant le départ » par Marco Rogari : «   Nous sommes maintenant à moins de vingt jours des élections du 25 septembre. Mais l'horizon du Premier ministre Mario Draghi va bien au-delà de cette échéance. Même dans l'hypothèse la plus optimiste, le nouveau gouvernement ne pourra pas être opérationnel avant le début du mois de novembre. Mais le délai pourrait s'avérer encore plus long, compte tenu des précédents pas vraiment encourageants, comme les 90 jours nécessaires en 2018 pour que le "Conte 1" prête serment au Quirinal. L’agenda de ces deux mois sera chargé, avec le nouveau décret Aiuti ter, la gestion du Dl Aiuti bis, la mise en œuvre du Pnrr et l'organisation de la campagne de vaccination d'automne, la mise à jour du document d'économie et de finances (Def), la position de notre pays sur l'échiquier géopolitique en fonction des développements du conflit russo-ukrainien et de la bataille dans l'UE sur le " price cap " du gaz. Mais ces deux mois se feront sous la pression des partis, pour un creusement du déficit pour soutenir les aides face aux prix de l’énergie, et le rapport de force de la sortie des urnes qui pèsera sur le dernier mois. Le lancement du nouveau décret d'aide est attendu jeudi, avec des mesures qui pourraient osciller entre 7 et 10 milliards (même si les partis militent pour une intervention plus importante), pour soutenir les familles et les entreprises, avec des allègements fiscaux, l'extension des primes et une nouvelle phase de Cig en version " discount ". »

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Giulio Tremonti, ancien ministre de l’économie et candidat de Fratelli d’Italia : "Sur l'environnement, il y a eu tant d'abus. Le PNRR est daté, il doit être révisé en partie » par Tommaso Labate : « Dans mon livre je fais référence aux abus sur l’environnement sous l’URSS et un demi-siècle plus tard, avec la mondialisation, c’est la même chose. Le capitalisme s'est engagé sans complexe sur les voies de sa "révolution mondiale". En 1989, quelques mois avant la chute du mur de Berlin, j'écrivais que deux cents ans après la Révolution française, la chaîne État-territoire-richesse était sur le point de se rompre, ce qui, à terme, éroderait le pouvoir des États, et donc de la politique. J’ai eu la confiance de Berlusconi pendant presque trois ans, puis l'envie et la jalousie dans l’entourage puis la défaite du centre-droit au conseil municipal de Milan ont changé la donne. La crise de 2008 a été résolue en termes purement financiers. Au niveau européen, il y avait l'interdiction pour la Banque centrale européenne de financer les gouvernements, or aujourd’hui elle détient 35 % de la dette italienne. En résumé, une telle intervention devait certainement être faite dans le cadre d’un contexte d’urgence, mais elle ne pouvait pas durer dix ans. Donc aujourd'hui, à cause de cette erreur, avec l'inflation, les gens commencent à souffrir. Comme du temps où j’étais ministre, je plaide pour le passage du commerce libre au commerce équitable : il ne suffit pas que le prix d'un produit soit équitable, il faut que sa production le soit également. En dix ans, de Monti à Draghi, l'Istat a photographié une augmentation de la pauvreté qui a doublé. Cela devrait nous rendre prudent dans notre raisonnement sur la suppression du "revenu de citoyenneté". Sur les sanctions [à la Russie], une fois qu'elles sont imposées, vous ne pouvez pas les retirer, sinon vous perdez toute crédibilité. Pour ce qui est des choix secondaires, comme le plafonnement du prix de l’énergie, il faut tenir compte du fait qu'il ne s'agit pas d'une mesure mathématique, et que l'on ne peut donc pas en prévoir les effets". Imaginer que notre plafonnement du prix de leur gaz puisse fonctionner en leur faisant peur, à mon avis, ce n'est pas possible. Le PNRR est daté : il n'a pas prévu l'inflation d’aujourd'hui, un système d'investissements basé sur des priorités qui ne sont pas les mêmes aujourd'hui. Il est évident qu'il doit être révisé dans certaines parties. » 

ARTICLE, Il Messaggero, F. Bechis « Le nombre d’indécis augmente et les jeunes se sentent peu impliqués » : « Si les abstentionnistes étaient organisés en un véritable parti, ils remporteraient les élections législatives. Un sondage YouTrend nous dit qu’ils représentent 42% des Italiens. Ce phénomène ne fait qu’augmenter, puisqu’il était évalué à 38,8% il y a juste une semaine. C’est le signe que cette campagne électorale estivale n’a pas réussi à dissiper les doutes des citoyens indécis. C’est le signe que les appels à aller voter ou au vote utile ne sont pas en train de marcher. Ce sont des chiffres importants et l’on risque de battre le record négatif de 2018, ou le taux d’abstention était arrivé à 27%. L’aspect le plus préoccupant est que les électeurs tentés de s’abstenir seraient surtout les plus jeunes. ‘’Parmi ces derniers, on pourrait atteindre les 60%’’ assure le directeur de EMG Different. Bref, deux jeunes sur trois. Toujours selon M. Masia ‘’les jeunes pourraient privilégier une proposition nouvelle et modérée’’. Ce qui pourrait favoriser le parti de Calenda et Renzi, mais aussi les modérés de droite. En revanche, selon l’expert Pregliasco, ‘’dans le bassin d’abstentionnistes il y a une grande partie d’électeurs qui avait voté pour le M5S en 2018, notamment au Centre et au Sud de l’Italie. Et ils pourraient voter différemment cette fois-ci’’. Enfin, comme nous le dit le directeur de Noto Sondaggi ‘’le défi décisif se jouera pendant les deux dernières semaines : c’est à ce moment-là que les partis pourront tenter de convaincre les indécis à aller voter’’. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, G. Riotta « L’automne des choix » : « L’automne 2022, qui commencera juste à la veille de nos élections législatives, sera dur. La décision du Président russe de ne pas rouvrir le gazoduc Nord Stream 1 est une provocation stratégique. Les partisans de Poutine en Italie, que ce soit dans le monde politique ou culturel, argumentent que les sanctions ne marchent pas, que rien ne change en Russie et que ce sont nos citoyens et nos entreprises qui souffrent. Cela n’est pas vrai. Les sanctions occidentales n’ont pas été conçues pour marcher à court terme. Poutine craint les conséquences de son isolement. La Russie a perdu son premier partenaire commercial, l’Europe. Elle ne peut pas la remplacer : les projets de gazoducs vers la Chine demandent des années de travaux et des investissements énormes. Quant à l’objectif d’exportation du gaz naturel liquéfié à hauteur de 140 millions de tonnes d’ici 2035, cela ne sera pas réalisable sans les Européens. Poutine était persuadé de la fragilité de l’Ukraine et pensait pouvoir conquérir Kiev en une semaine. Il a échoué et se retrouve maintenant face à une guerre ensanglantée. Conscient de cette impasse, il s’attaque à notre fragilité. Alarmé par la réaction de l’UE qui annonce vouloir mettre un prix-plafond au gaz, Poutine fait pression sur les pays producteurs de l’OPEC+ pour qu’ils gardent le prix du brut élevé. Mais les Etats-Unis ne cèderont pas et en Europe, Scholz et Macron ont compris que l’enjeu n’était pas le gaz mais la démocratie et la paix. Et les Italiens ? Ce sont les élections qui nous le diront. Nous devrons choisir si nous allons rester ce pays fondateur de l’Europe libre que nous sommes ou bien décliner dans une sorte de Biélorussie de la Méditerranée. »

PREMIER PLAN, La Repubblica, de T. Ciriaco, « Adolfo Urso se rendra à Kiev et elle à Downing Street, Giorgia Meloni tisse sa toile atlantique » : « Adolfo Urso, président du Comité parlementaire pour la sécurité de la République italienne (COPASIR), atlantiste et fidèle de Giorgia Meloni, doit se rendre à Kiev dans les prochains jours et peut-être rencontrer Zelensky, puis à Washington tout de suite après, pour rétablir le dialogue avec l’actuelle administration démocratique. Son poste à la tête du COPASIR compte, les quatre décrets qui ont permis à l’Italie de fournir des armes à l’Ukraine sont passés sous ses yeux et c’est sur cette voie qu’entend poursuivre la leader de Fratelli d’Italia si elle devait prendre la tête du gouvernement. Giorgia Meloni prépare quant à elle une visite à Londres après les élections du 25 septembre où elle pourrait rencontrer la nouvelle Première ministre Liz Truss qu’elle a félicité hier. La leader de Fratelli d’Italia sait que le moment de vérité approche, que Poutine cherche à déchainer une tempête des prix du gaz et qu’un éventuel exécutif de centre-droit pourrait se déchirer sur la question de sa position sur la scène internationale. Matteo Salvini attendrait en effet octobre pour prétendre réduire en miettes les sanctions européennes contre Moscou et l’unité euro-atlantique. Avec ou contre l’Occident, ce sera la question et Meloni semble décidée à s’opposer au chef de la Ligue, malgré les critiques de son électorat sur le soutien à l’Ukraine en pleine campagne électorale. Elle entend par ailleurs profiter de ses contacts constants avec Mario Draghi pour obtenir les bonnes clefs et accéder aux principaux leaders occidentaux. » 

ARTICLE, Corriere della Sera, L. Cremonesi « Les Russes freinent maintenant sur le référendum » : « Les plans d’annexion russes de l’Ukraine subissent un coup d’arrêt important. La contre-offensive voulue par Kiev remporte des succès. En conséquence, la réalisation du référendum que Poutine comptait tenir le 11 septembre pour donner un semblant de légalité à son occupation militaire des zones ukrainiennes voisinant la Crimée a été reportée sine die. Il s’agit là du plus important aveu de faiblesse russe depuis la fin de juin, quand le président Zelensky a annoncé la contre-offensive pour la libération de Kherson. L’intention de la Russie était de réaliser une opération semblable à celle tenue en Crimée en mars 2014. A Kherson, plusieurs familles ont fui leur logement avec leurs enfants afin de ne pas les inscrire à l’école, évitant ainsi de donner leurs noms qui auraient pu servir à fausser le vote. Mais ce sont surtout les bombardements de précision facilités par les armes américaines « Himars » et l’activité intense de guérilla qui conduit à un boycott dans le sang du référendum, en visant notamment les bureaux de vote. »

ARTICLE, Corriere della Sera, « Voici Truss, Londres vires (encore plus) à droite » : « C’est la troisième Première ministre pour le Royaume-Uni. La nouvelle leader du parti conservateur remplace Boris Johnson également à la tête du gouvernement. Mais elle ne s’inscrit pas seulement dans la continuité de son prédécesseur, elle va aller plus loin, plus outrancière et idéologique. Le New Statesman annonce le ‘’gouvernement le plus à droite de l’histoire’’. Truss est ultra-libérale et défend ‘’l’Etat minimum’’ et la réduction des taxes pour les entreprises et les plus riches. Sur le plan international, elle est encore plus radicale que Johnson concernant le soutien à l’Ukraine et considère la Chine comme une menace à affronter avec fermeté. Mais elle est aussi prête à défier l’Europe en déchirant l’accord sur l’Irlande du Nord suite au Brexit. Pour la première fois, la diversité est là aussi : il n’y aura pas d’hommes blancs aux postes les plus importants du gouvernement britannique. Les défis sont nombreux : l’inflation est à 13%, l’économie s’apprête à entrer en récession et la livre est au plus bas. Les investisseurs internationaux commencent à se détourner du pays et l’on craint un effondrement des finances. En ce sens, la volonté de Liz Truss de réduire les taxes pour 40 milliards d’euros, creusant pour cela la dette, ne rassure pas. Si on ajoute à ce contexte les grèves et le climat de tensions sociales, la tempête semble prête à s’abattre sur Londres. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)