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09/08/2022

Thilo Sarrazin critique le fait que l’ancien chancelier SPD Gerhard Schröder n’a pas été éjecté du parti.

Allemagne. L’auteur à succès, exclu du SPD, Thilo Sarrazin critique le fait que l’ancien chancelier SPD (social-démocrate) Gerhard Schröder n’a pas été éjecté du parti : « Soit le SPD est totalement sans morale, soit il pense que mon livre critique sur l'islam doit être considéré comme étant pire que le soutien à un dictateur brutal comme Poutine. »

(https://www.bvoltaire.fr/lecrivain-social-democrate-thilo...)

"Palais Chigi, Meloni se porte candidate."

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Italie. Revue de presse.

La campagne électorale en vue des élections législatives du 25 septembre fait toujours les gros titres de la presse italienne. Les quotidiens rapportent notamment les déclarations d’hier de Giorgia Meloni (Fratelli d’Italia) annonçant sa candidature à la Présidence du Conseil des ministres et les conciliabules à gauche après la rupture de l’alliance électorale entre Carlo Calenda (Azione) et le Parti démocrate : « Palais Chigi, Meloni se porte candidate » - Le dialogue commence entre Calenda et Renzi. Les 5 Etoiles se présenteront sans Di Battista, Raggi ni Casalino (Corriere della Sera), « Calenda freine sur l’entente avec Renzi » - Le pacte avec Matteo n’est pas automatique, assure le dirigeant d’Azione. Le PD mise à un score entre 25-30% pour une compétition directe avec Fratelli d’Italia (La Repubblica), « La réforme de la fiscalité de Salvini nous coûtera 80 milliards » - La Ligue et Forza Italia relancent leur réforme des impôts (La Stampa), « Renzi : les portes sont ouvertes pour Calenda » - Dans un entretien, le dirigeant d’Italia Viva assure qu’un troisième pôle pourrait faire la surprise (Il Messaggero), « Une alliance contre les impôts » - Le centre droit annonce sa ligne et trouve une entente sur la liste des futurs ministres (Il Giornale). 

Les JT couvrent essentiellement la perquisition du domicile de Donald Trump effectuée par le FBI et la saisie de documents confidentiels devant être conservés à la Maison Blanche. La poursuite de la campagne électorale ainsi que la rencontre de Calenda et de Renzi d’aujourd’hui sont abondamment relayées. L’envoi de missiles sur la centrale nucléaire de Zaporijjia en Ukraine ainsi que la crise entre la Chine et Taiwan sont également très commentés. Enfin, les incendies dans la région de Savone, le mauvais temps qui s’apprête à frapper le centre et le sud de l’Italie ainsi que le décès de l’actrice Olivia Newton-John, font aussi l’objet de sujets.

ARTICLE, Corriere della Sera, P. Di Caro « Le pari de Giorgia Meloni » : « La dirigeante de Fratelli d'Italia balaie toute ambiguïté possible si son parti obtiendrait "une voix de plus" : "Je suppose que je serais alors Présidente du Conseil, pourquoi ne le serais-je pas ?" dit-elle. Et l'allié Salvini répond par ce qui semble être une marche arrière : il renonce à revendiquer un ministère pour lui-même ou pour les siens et se remet sur la voie de la conquête du leadership : si la Ligue était le premier parti, "je suis prêt à assumer la charge et l'honneur de prendre ce pays par la main et de choisir le meilleur pour ce pays", affirme Salvini. Pas de surprise, en somme, pour Meloni qui, par son propre biais ces derniers jours, avait presque "accordé" à Salvini le ministère qui lui tient à cœur, l'Intérieur : une façon de rendre encore plus évident le fait que le seul candidat de tête est bien Meloni. Selon les premières études réalisées par les experts de la coalition, le PD avec Calenda obtiendrait de 10 à 15 circonscriptions de plus qu'aujourd'hui, mais les deux partis auraient perdu quelque chose pour les circonscriptions prévoyant le système proportionnel. Divisés, bien sûr, ils manqueraient d'élus dans l'uninominal, mais le Pd ne perdrait presque rien comme liste, en effet il pourrait même grandir à gauche. Quant à Calenda, s'il dépassait la barre des 7-8%, il aurait sensiblement plus d'élus. Les pourcentages indiqués enlèveraient ainsi des points à l'ensemble du centre-droit, mais surtout à FI, dont on craint un fort déclin. La stratégie de Meloni ne changera donc pas : elle continuera à se présenter, avec des communiqués ciblés, comme une candidate de premier plan et, surtout, à considérer Enrico Letta comme son seul challenger. Parce qu’il convient d’avoir un Pd plus fort au détriment d'un troisième pôle plus faible (qui, selon elle, s'allierait inévitablement à Letta au Parlement si un espace devait se libérer). Mais aussi parce que, comme ses proches synthétisent le raisonnement de Giorgia, "le vrai défi est entre le FdI et le Pd : celui qui gagne gouvernera". Et il en sera ainsi jusqu'à la fin de la mandature. »

ANALYSE, Il Corriere della Sera, M. Franco « La politique des alibis » : « L’exigence de créer une alliance « à cause » du système électoral est devenu une excuse pour les partis pour ne pas mettre au clair leurs intentions. Les conflits internes du centre-gauche ne disent pas seulement l’impossibilité de faire tenir dans une même alliance tout et son contraire, ils indiquent également qu’une politique qui ne reposerait que sur l’évocation de la « menace fasciste », de la « résistance républicaine » ne suffit pas. Elle ne suffit pas si elle n’est pas accompagnée de mesures claires pour la reprise économique, pour l’emploi des jeunes et au sujet de l’immigration. Les convulsions du centre-gauche éclipsent les points de controverse du centre-droit. Les positions de la Ligue en termes de politique internationale, les oscillations de Berlusconi vis-à-vis de Vladimir Poutine, les prémices d’une nouvelle situation conflictuelle avec l’UE et la compétition des mots d’ordre démagogiques peuvent sérieusement mettre sous tension une alliance pourtant donnée nettement favorite. Quant à l’insistance de Salvini pour indiquer d’ores et déjà les futurs ministres du gouvernement de centre-droit, il s’agit d’une manière de mettre Meloni en difficulté et de ménager une position de pouvoir à la Ligue, avant qu’elle ne sorte diminuée des urnes. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli « Et si le troisième pôle parvenait à raviver la campagne électorale ? » : « A ce stade, Carlo Calenda et Matteo Renzi agissent avec une grande prudence et font attention à ne pas trop montrer leurs intentions. Renzi demeure silencieux et attend que Calenda se prononce. Or, ce dernier a une telle opinion de soi qu’il est assez improbable qu’il finisse par céder à ce bras-de-fer implicite. Par ailleurs, si l’entente devait échouer, on se retrouverait avec deux troisièmes pôles, ce qui serait complétement irrationnel. Le bon sens et la logique suggèrent que les deux ont tout intérêt à se mettre d’accord rapidement, en condition de parité. Le temps à disposition n’est pas énorme et les négociations devaient être très rapides. Du point de vue électoral, la création d’un troisième pôle nuirait au PD. Ce n’est pas un hasard si Enrico Letta a commencé son offensive polémique à l’encontre de Calenda, considéré comme celui qui a affaibli le front anti-Meloni. Le centre droit lui aussi commence à montrer une certaine inquiétude. Car le raisonnement selon lequel une liste bien faite par ce troisième pôle et ouverte à des personnalités intéressantes de la droite modérée est bien fondée et elle pourrait même séduire l’électorat du centre droit. Il relève donc de Renzi et de Calenda de montrer que leur convergence a deux ambitions : montrer les incertitudes de la gauche et affaiblir les partis de droite avec des arguments concrets et une vision non propagandiste de l’avenir de l’Italie. Une chose est sûre : le système politique semble aujourd’hui disponible à un renouveau. Cela aussi est un héritage du gouvernement Draghi. »

ARTICLE, La Repubblica, G. Vitale « Letta revoit sa stratégie : le PD doit miser à 30% et rivaliser directement avec Fratelli d’Italia » : « Après la rupture avec le dirigeant d’Azione, le PD a décidé de miser uniquement sur soi, en accélérant sur le programme, qui sera approuvé d’ici la fin de la semaine, et en complétant les listes, mettant ainsi fin à tout débat sur la coalition. C’est donc un sursaut d’orgueil auquel on assiste, avec un virage de la stratégie d’Enrico Letta. La campagne électorale sera basée exclusivement sur les thématiques, en tentant de polariser le débat politique : ‘’c’est nous ou le FdI de Meloni’’, afin aussi d’annuler l’essor d’un troisième pôle. L’objectif est de sortir de la compétition électorale en tant que premier parti, tablé entre 25 et 30% des intentions de voix. Cela donnerait plus de force à l’opposition et mettrait son dirigeant, Letta, à l’abri de possibles règlements de comptes internes. »

COULISSES, Il Messaggero, E. Pucci « Pour FdI, davantage de sièges dans le Latium, pour la Ligue, au Nord, au Sud pour FI » : « La Ligue conserve la majorité des collèges en Lombardie et un faible avantage en Vénétie. Fratelli d’Italia l’emporte dans la Latium, en Sicile et, de peu, dans le Piémont. Forza Italia est majoritaire en Calabre. Restent en suspens une dizaine de collèges. Une entente sur le nombre de sièges avait été trouvée lors de la réunion des leaders : 98 sièges pour FdI, 70 pour la Ligue, 42 pour Forza Italia et 13 à Noi con l’Italia, Brugnaro et Italia al centro. Selon un sondage et une estimation Youtrend/Sky tg24 L’Ego-Hub, FdI emporterait 23.4% des suffrages, la Ligue 13.4% et Forza Italia 8%. Quant aux estimations au sujet des sièges, le centre-droit obtiendrait entre 240 et 260 sièges sur 400 à la Chambre des Députés et entre 113 et 136 sièges sur 200 au Sénat. »

ENTRETIEN, Il Messaggero, de Matteo Renzi, leader d’Italia Viva, « Nos portes sont grand ouvertes à Calenda : ensemble nous pouvons faire l’exploit » : « ‘’Les idées qui nous unissent [avec Calenda, ndt] sont plus importantes que les divergences de méthode et de caractère qui nous séparent. Italia Viva a pris immédiatement position en faveur du troisième pôle. Si Azione veut s’y joindre, nous sommes prêts à recommencer ensemble, sans revendiquer de primat. Ensemble, Carlo et moi, pouvons faire l’exploit. Si nous faisons une liste unique, il y aura un seul coureur de tête ; deux, si nous faisons deux listes séparées. Je suis prêt à tendre, généreusement, la main [à Calenda, ndt] à condition qu’il s’agisse d’un vrai projet politique, non pas une simple réaction à l’échec de la relation d’Azione avec le PD. Letta est le vrai perdant de cette phase politique. Il est resté englué dans ses rancœurs personnelles contre moi et, surtout, il s’est montré indécis et hésitant sur la stratégie politique à adopter.’’ »

ENTRETIEN, La Repubblica, de Carlo Calenda, dirigeant du parti Azione  « ‘’Un accord n’est pas acquis. C’est moi qui soustrairai des voix à Meloni » : « ‘’Je n’ai trahi aucun pacte. L’accord avec le Pd était le résultat d’une négociation très dure et d’un compromis. Avec l’entrée des rouge-verts, dans la coalition, il y aurait eu deux ailes, une contraire à tout ce que l’autre dit. Le Pd avait peur que Sinistra Italiana et les Verts s’allient avec Conte. Pour quoi faire ? Une sorte de Mélenchon avec la pochette ? Une défaite cuisante attend désormais la gauche. Je prendrais beaucoup de voix du centre-droit. Je peux amoindrir Forza Italia sous la barre des 3%, car la partie saine de ce parti est désormais avec moi. Avec Matteo Renzi, nous discuterons de la possibilité d’un accord, car cela n’est pas acquis. Les rapports se sont détériorés dans le temps, mais nous sommes unis par le même pragmatisme tandis que certains choix nous divisent. Je n’aurais jamais fait un accord avec le M5S.’’ »

ARTICLE, La Repubblica, G. Foschini et P. Mastrolilli « Nourriture et confiserie, la guerre du blé touche aussi l'Italie. » : « Nous pensions que la guerre du blé était un fléau pour les pays les plus pauvres d'Afrique et du Moyen-Orient, exploité par Poutine comme une arme de chantage contre les Occidentaux, exposé à la menace de nouveaux flux migratoires déstabilisants. En réalité, il s'agit d'un pari malicieux de Poutine qui implique aussi directement l'Italie et qui met en péril un mécanisme complexe d'alimentation et de commerce mondial. En effet, la guerre hybride de Poutine contre l'Occident tente également de bloquer la production de nos biscuits, viandes et charcuteries. L'un des premiers navires autorisés à quitter l'Ukraine dimanche était le MV Mustafa Necati, qui est destiné au port de Monopoli, pour livrer 6 000 tonnes d'huile de tournesol à la compagnie pétrolière italienne. Cependant, ces cargaisons ne sont pas toujours accueillies comme elles le sont en Italie. Un navire partant de la Sierra Leone et qui devait transporter 26 000 tonnes de maïs pour l'alimentation des poulets au Liban, a été refusé par l'acheteur initial à Tripoli en raison de retards. En quelques heures seulement, 305 000 tonnes de céréales, de blé et d'autres denrées alimentaires ont déjà quitté les ports ukrainiens. Ismini Palla, porte-parole des Nations unies pour le Centre commun de coordination, confirme la complexité de l'opération : « Nous avons commencé les transports avec des navires qui se trouvaient déjà en Ukraine au début de la guerre et qui ont été bloqués par le conflit. Kiev a fourni les coordonnées pour naviguer en toute sécurité dans les eaux minées, jusqu'à Istanbul. Ici, les cargos sont inspectés pour vérifier que tout correspond aux informations d'origine en termes d'unité, d'équipage et de cargaison. Une fois les inspections terminées, ils sont libres d'aller où ils veulent. Nous rendons publique la destination indiquée, mais elle peut changer pendant la navigation. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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