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26/01/2022

Le CPACHongrie se tiendra à Budapest le 25 et le 26 mars 2022.

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Hongrie, USA, Brésil, Espagne. Le CPACHongrie se tiendra à Budapest le 25 et le 26 mars 2022 avec Viktor Orbán comme conférencier principal. La présence du président brésilien Eduardo Bolsonaro et du président de Vox Santiago Abascal est déjà confirmée. (Le CPAC est une réunion organisée par des conservateurs US.)

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"Salvini propose trois noms mais les pourparlers sont toujours au point mort."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre encore largement sur l'élection du Président de la République, et notamment sur le deuxième tour de scrutin d’hier marqué lui aussi par la prédominance du vote blanc et l’absence de convergence politique autour d’un candidat commun : « Salvini propose trois noms mais les pourparlers sont toujours au point mort » - Pera, Moratti et Nordio ont été proposés mais Letta demande un vrai échange entre les partis. Nouvelle fumée noire hier (Corriere della Sera), « L'ombre de Casellati sur le Quirinal » - Malgré les trois noms évoqués, le centre droit tente de former une majorité autour de la présidente du Sénat ou de Tajani. Conte s'oppose à la candidature de Draghi, le Pd soupçonne le M5S de vouloir avancer de manière autonome (La Repubblica), « Le centre droit tente d'imposer son candidat » - Pera, Moratti et Nordio figurent dans la liste mais la vraie carte est Casellati. Letta rejette les propositions et demande une rencontre bipartisane (La Stampa), « Quirinal, les partis accélèrent » - Le centre gauche rejette la liste de noms du centre droit. Letta propose de trouver une solution transpartisane (Il Messaggero), « La politique otage du PD » - Le centre gauche rejette la liste de noms mais ne fait pas de proposition (Il Giornale). La crise ukrainienne, et notamment l'appel téléphonique entre les présidents E. Macron et V. Poutine, prévu pour vendredi, est aussi citée par le Sole 24 Ore et le Messaggero.

Les JT couvrent essentiellement le troisième scrutin pour l’élection du Président de la République qui va se tenir aujourd’hui, les trois noms proposés par le centre-droit, la situation pandémique avec une augmentation des hospitalisations mais un nouveau record de guérisons et la situation à la frontières ukrainienne avec notamment l’envoi de moyens militaires américains, la concertation entre Olaf Scholz et Emannuel Macron sur le sujet ainsi que les entrainements russes en Crimée.

Sur Twitter, les hashtags #PresidenzaDellaRepubblica et #Quirinale2022, en référence aux élections du Président de la République, dominent. 

ARTICLE, Corriere della Sera, A. Polito « La guerre sur une liste partisane de noms et le risque de répéter la débâcle de Bersani » : « La guerre des Deux Roses avait duré 20 ans, dévastant l’Angleterre, détruisant la vieille aristocratie qui l’avait contrée et déterminant la victoire d’un nouveau régime avec la dynastie des Tudors. La rose (la liste) proposée hier par le centre droit n’a duré que quelques heures et aurait pu marquer le début de la fin pour un système politique déjà à bout de souffle, ouvrant ainsi les portes à un nouvel Henri VIII. C’est peut-être la raison pour laquelle le centre gauche s’est refusé à la mener, en la snobant. Et il pourrait même l’avoir sabotée. Il est possible, en effet, que le centre droit vote pour son « champion », par exemple Nordio, pour découvrir qu’il dispose de moins de voix que les 453 qu’il estime avoir. Ce serait le signal qui marquerait l’impuissance et qui pousserait le centre droit à des solutions plus modérées. Il est vrai aussi que cette liste semble inexistante. Où sont passés Frattini, Casellati, Tajani ? Ces derniers seront-ils proposés pour tenter « un coup » à partir du 4e scrutin ? Salvini pourrait être tenté, faisant fi du danger de répéter l’erreur de Bersani qui avait proposé la candidature de Prodi, 9 ans plus tôt, avec l’échec qu’on lui connait. Or, en théorie Bersani disposait des voix nécessaires pour le faire élire, ce qui n’est pas le cas de Salvini. Ce dernier doit alors les chercher ailleurs. Peut-être au M5S ou parmi les anciens 5 Etoiles. Dans ce cas, il devrait tenter la candidature de Casellati, car elle avait reçu les votes du M5S à la présidence du Sénat (mais les 5 Etoiles avaient obtenu en échange l’élection de Fico à la Chambre et, depuis, les relations avec elle se sont plutôt détériorées). Ou bien jouer la carte Frattini, tellement apprécié par le M5S que le PD a du hausser le ton pour que son nom disparaisse des négociations. Toutefois, Salvini a présenté sa liste pour d’autres raisons : gagner du temps, au moins 12 heures, et essayer la voie unitaire, c’est-à-dire un candidat pouvant recevoir les suffrages de tous les partis de la majorité gouvernementale. Casini représente la dernière possibilité, si tout devait sauter. Il y a d’autres noms sur lesquels E. Letta garde encore quelques espoirs : Amato, Severino et Belloni. De l’autre côté du fleuve, de loin, Draghi observe et attend. »

ARTICLE, Sole 24 Ore, L. Palmerini « La stratégie de Letta sur le timing et l’appel lancé par Casini » : « L’impasse semble être surmontée. Les partis se sont aperçus de la sensation d’égarement, voire d’ennui, des citoyens à l’encontre des liturgies politiques. C’est la raison pour laquelle ils ont fait passer le message d’une accélération. Par ailleurs, la liste des noms proposés par le centre droit (Moratti, Pera et Nordio) avait comme but d’avancer dans la négociation. Et le centre gauche l’a refusée avec politesse sans en proposer une autre, bien conscient qu’il n’y avait pas de candidats sérieux dans cette liste. Letta dit qu’il faut faire vite pour éviter que les négociations ne deviennent incontrôlables. Le Pd craint que derrière ces propositions, le vrai nom qu’ils souhaitent proposer soit celui de Casellati, pouvant trouver l’accueil favorable de Renzi (et d’une partie des 5 Etoiles), ce qui signifierait pour Letta de subir l’élection. Ce serait alors une défaite. Voilà pourquoi il demande au centre droit de dialoguer au maximum. Par ailleurs, si Salvini voulait présenter la candidature de Casellati, le PD pourrait voter blanc, poussant le leader de la Ligue vers un possible échec. La candidature de Draghi reste toujours valable car nous ne savons pas si les pourparlers vont aboutir à un accord ou à un enlisement. C’est toutefois le nom de Casini qui se fraye un chemin. Hier, ce dernier a publié sur les réseaux sociaux une photo de lui à 19 ans, sur l’estrade d’un meeting politique, avec un message éloquent : ‘’la passion politique représente toute ma vie’’. Comment faut-il le décrypter ? Comme une candidature d’un homme politique contre celle d’un technicien, tout d’abord. Une revendication claire du rôle des partis dans un moment où même ce dilemme s’invite dans l’élection du prochain Président de la République. C’est une sorte d’appel aux grands électeurs qui pourraient trouver, dans la candidature de Casini, une sorte de rachat. » 

COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli « La recherche difficile d’un nom neutre » : « Les noms présentés dans la liste du centre droit semblent avoir été écrits pour qu’ils disparaissent rapidement du débat romain. Des trois, seul Marcello Pera a une histoire institutionnelle qui puisse faire de lui un candidat digne de ce nom. Ce qui ne veut pas dire qu’il aura nécessairement un soutien large. Pera est cependant la seule carte qui peut être jouée lors du 4e scrutin où il suffira 505 voix pour être élu. Toutefois, cela ne semble pas être le dessein de Salvini, car l’élection de Pera ouvrirait une crise dans la majorité transversale qui soutient Draghi. Le centre gauche de Letta et Conte se trouvent dans une situation semblable. Ils ne disposent pas d’un nombre suffisant de voix pour faire élire un candidat trop associé à un camp politique. Or, les délais sont courts. Le spectacle d’un système politique enlisé est la dernière chose que l’on pourrait souhaiter. Toutefois, E. Letta avait cessé d’adopter cette attitude presque dédaigneuse avec laquelle il avait exclu tout candidat provenant des bancs du centre droit après le retrait de Berlusconi. Puisque les deux coalitions n’ont pas le nombre nécessaire de voix, il existe désormais deux possibilités. Il est possible d’aller vérifier, une par une, les voix qui manquent au sein du front opposé. Ce serait cas de la candidature Casellati. Il y a toutefois un risque de se consumer dans un bras-de-fer qui serait nuisible à l’Italie. Autrement, en mettant de côté les divergences, il est possible de chercher ensemble un nom qui soit neutre et qui puisse être soutenu par une majorité large, pouvant coïncider avec celle qui soutient Draghi. A condition que tous soient conscient du fait qu’il faudra jouer cette carte avec un sens des responsabilités. Il n’est pas non plus exclu qu’un Parlement essoufflé finisse par s’adresser à nouveau à Mattarella en lui demandant un acte de sacrifice. Nous n’en sommes pas à ce point. Les Chambres doivent encore se prononcer sur des solutions plus abordables, à condition qu’elles soient en mesure de le faire. »

EDITORIAL, Il Messaggero, P. Pombeni « L’arbitre que les partis doivent trouver » : « Le match en cours est compliqué et concerne le futur du pays. Il ne s’agit pas de trouver un sauveur à envoyer au Palais Chigi ou au Quirinal. Nous nous trouvons devant un moment qui déterminera la tenue du système politique italien. Voici le véritable enjeu. La tenue de notre système repose sur le Président de la République, qui est l’arbitre, et le Président du Conseil, qui est le point d’équilibre pour la gouvernabilité. Nous nous retrouvons dans une situation délicate du point de vue sanitaire, économique et des relations européennes et internationales. Le but est alors de trouver une solution pour le Quirinal pour que l’Italie poursuive son chemin vers la stabilité. Il faut alors évaluer une solution politique. Il faut que les partis parviennent à doter le pays d’un arbitre qui soit crédible au vu aussi du prochain rendez-vous électoral qui ne s’annonce pas facile. Il faut un profil -  femme ou homme - chevronné, ayant une sensibilité politique et d’équilibre, ayant les qualités de patience et perspicacité pour coopérer et faire sortir l’Italie des incertitudes d’une longue phase de transition. »

ENTRETIEN, La Stampa, de Riccardo Molinari, président des groupes parlementaires de la Ligue à la Chambre, « il n’y  a aucun veto sur Draghi, mais le Président du Conseil ne peut pas laisser le pays dans le chaos. » : « En présentant une liste de noms possibles, nous avons progressé depuis les derniers jours, car cela signifie que nous pouvons entamer une véritable discussion avec le centre-gauche. Je doute que l’on puisse déjà parvenir à une solution, mais nous devrions commencer à y voir plus clair à partir du 4e scrutin. Il est encore tôt pour parler d’une victoire du centre-droit bien que nous pourrions réussir à imposer l’un de nos candidats. Nous n’avons pas inséré le nom de Maria Elisabetta Alberti Casellati, car, comme Antonio Tajani, elle revêt un rôle tellement prestigieux qu’elle n’a pas besoin d’être proposée dans une liste. Mme Casellati ainsi que M. Tajani sont éligibles par eux-mêmes. Le fait que Draghi et Salvini aient un dialogue quasi-constant n’a rien à voir avec le Quirinal. Notre objectif est de renforcer le gouvernement, au sein duquel nous souhaitons rester au point que Salvini s’est déclaré prêt à entrer dans l’exécutif pour lui donner plus de poids. Nous continuons de défendre l'idée que Draghi doit rester au Palais Chigi. Il est très difficile d'imaginer quelqu’un d’autre capable d'assurer la stabilité de cette majorité, surtout avec la campagne électorale à l’horizon. »

PREMIER PLAN, Corriere della sera, de M. Cremonesi et P. Di Caro, « La Ligue à la recherche de voix chez les 5 étoiles. Et elle réfléchit à un raid en pleine séance pour imposer Casellati. » : « La liste des noms proposés par le centre-droit n’est pas simplement une formalité de routine. C’est le signe que le centre-droit est bien là et qu’il est compact, pour reprendre les mots de Meloni et Salvini. L’idée est, peut-être, de commencer par le nom de Carlo Nordio, l’ancien adjoint au procureur de Venise. Officiellement proposé par Meloni, Nordio est celui qui pourrait recueillir le plus de voix transversales. Dans tous les cas, c’est un bon test pour comprendre d’où on part et dans quelle direction avancer. Il est fortement probable que la présidente du Sénat Maria Elisabetta Alberti Casellati - que Berlusconi aimerait beaucoup voir au Quirinal - soit la ‘’carte cachée’’ que le centre-droit ne veut pas gâcher. Mais la situation risque d’être plus difficile que prévue si Nordio ne parvient pas à obtenir les voix suffisantes. Et il n’est pas certain que Casellati fasse un meilleur score que Nordio, malgré les espoirs que nourrit Salvini, qui pourrait ainsi revendiquer avoir été le premier faiseur de roi de l’histoire du centre-droit. »

COULISSES, Repubblica, de T. Ciriaco, « Désormais le président du Conseil agit discrètement pour revenir sur le devant de la scène lors du 5e scrutin. » : « Aucune source officielle n’a confirmé la rencontre entre Draghi et Mattarella malgré les rumeurs qui circulent. Le président du Conseil s’entretient très certainement avec Letta et Salvini, confiant probablement qu’ils lui permettent de revenir sur le devant de la scène. Or, pour l’instant, ce scénario ne parait pas le plus probable. On parle en effet de rencontres entre le ministre démocrate Francescini avec des membres de Forza Italia pour soutenir un deuxième mandat de Mattarella ou l’élection de Casini. De même, la position de la Ligue est difficile à cerner. Salvini ne veut-il vraiment pas de Draghi au Quirinal, ou est-ce seulement une stratégie ? Le Palais Chigi continue de faire confiance à Salvini, mais l’insistance avec laquelle la Ligue demande au président du Conseil de rester à sa place n’est pas de bon augure. Dans la journée d’hier ont été proposés deux scénarios qui inquiètent la ‘’galaxie draghienne’’, à savoir les candidatures de Casellati ou de Casini. Mais Draghi continue d’y croire. Le plus difficile est de convaincre le centre-droit qui ne veut pas rater l’occasion d’imposer pour la première fois un candidat. La seule solution pour y parvenir est de discuter avec Berlusconi. Et c’est là que les sources divergent : entre ceux qui assurent qu’une conversation téléphonique entre le Cavaliere et le président du Conseil a bien eu lieu et ceux qui soutiennent que Berlusconi n’est pas joignable depuis son hospitalisation, il est difficile de démêler le vrai du faux. D’autres affirment même que Berlusconi soutiendrait Casini si la possibilité qu’il soit en retour nommé sénateur à vie venait à se concrétiser. Au milieu de ce chaos de possibilités, il ne faut pas non plus exclure que Draghi puisse se défiler de cette course pour laisser place à un autre final et ne pas laisser l’exécutif en suspens tandis que le reste du monde continue d’avancer.»

ARTICLE, Corriere della Sera, de Fabrizio Massaro, « Poutine et les grandes entreprises italiennes, la rencontre d’affaires se transforme en affaire diplomatique » : « La visioconférence prévue ce matin entre les principales entreprises italiennes présentes en Russie (Pirelli, Unicredit, ENEL, Banca Intesa, ENI, Generali…) et le président russe Vladimir Poutine est devenue un affaire d’Etat puisqu’elle a lieu en pleine crise ukrainienne. La question a même été évoquée lors d’un point de presse organisé par la Maison Blanche. Les conseillers de Joe Biden ont toutefois esquivé la question en soulignant la ‘grande harmonie entre Etats-Unis et UE’ sur de possibles sanctions à l’encontre de Poutine. Le Président américain a par ailleurs évoqué la possibilité de déplacer des troupes américaines en Europe, sans toutefois envoyer de militaires en Ukraine. Certaines entreprises ont annulé leur participation, comme ENI par exemple. Le ministère italien des Affaires étrangères a été informé de cette réunion qui est un événement privé auquel ne prend pas part l’Ambassadeur à Moscou. La Présidence du Conseil a toutefois demandé aux dirigeants des entreprises auxquelles l’Etat participe de ne pas participer. Une demande qui ne sera pas suivie par le PDG d’ENEL. Unicredit aussi devrait participer quand même, bien qu’elle ait dernièrement freiné son développement en Russie compte tenu du contexte géopolitique. La rencontre, organisée par la Chambre de commerce italo-russe, portera notamment sur le développement de la coopération dans le secteur de l’énergie et des technologies environnementales. Un sujet qui inquiète en Europe. Mateo Salvini a tenu à souligner que ‘contrairement à d’autres pays européens, l’Italie se retrouverait dans le noir et dans le froid du jour au lendemain si les robinets de gaz devaient être fermés’. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)