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03/08/2021

"Giorgetti : ‘’si Draghi est élu au Quirinal, des élections anticipées auront lieu’’."

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Italie. Revue de presse.

La cyberattaque contre le site Internet de la Région du Latium, lancée depuis l’étranger dimanche et lundi derniers, et les déclarations du Président N. Zingaretti (Parti Démocrate), déplorant une « situation très sérieuse » font la Une de la presse italienne, ce matin. « Le Latium pris en otage par les hackers » - Le site pour la réservation des vaccins est bloqué. Zingaretti : c’est un acte terroriste, nous ne paierons pas de rançons (Corriere della Sera), « Cyber-pirates, un chantage contre l’Italie » - Tous les sites de la Santé du Latium sont bloqués. Les hackers auraient agi depuis l’Allemagne (La Repubblica), « Les hackers ralentissent les vaccinations » - Attaque aux sites de la santé de la région, les réservations des vaccins sont bloquées. Zingaretti déplore une attaque terroriste (Il Messaggero), « Le virus des pirates infecte l’Italie » (Il Giornale).

L’adoption des deux premiers articles la réforme de la justice civile à la Chambre des Députés est également citée dans les pages intérieures.

Les JT couvrent divers sujets : l'attaque cyber contre la région du Latium, le vote de confiance remporté par le gouvernement à la Chambre des députés sur la réforme de la Justice, la décision de Mario Draghi de retirer le secret d'Etat sur les affaires 'Gladio' et 'Loge P2', la rencontre au Palais Chigi avec les syndicats sur le thème de l'extension du passe sanitaire au travail, dans les transports et écoles, l'augmentation des patients en réanimation en Italie due au variant Delta, et enfin les Jeux Olympiques de Tokyo où l'Italie a déjà remporté plus de médailles qu'à Rio en 2016.

ARTICLE La Stampa « Justice, mécontentements au sein des 5 étoiles, mais la réforme Cartabia (Indépendante) avance » : « Les deux maxi-amendements ont été votés au milieu de la nuit entre dimanche et lundi à la Chambre des députés. L’accord semble tenir et ce jusqu’au passage au Sénat prévu en septembre. Le chef du M5S Conte rassure la ministre Cartabia pendant la journée de commémoration de l’attentat de Bologne, en affirmant que l’accord tient, mais le soir on compte tout de même 13 absences dans les rangs du Mouvement. Voir le M5S uni jusqu’au bout semble difficile, car au sein du parti beaucoup déclarent leur « difficulté à voter une telle réforme ». Pour l’instant il n’y a pas de défections prévues à l’horizon, mais la menace de sanctions contre ceux qui voteront contre la réforme commence à être étudiée de près dans le siège du Mouvement. Mais si Giuseppe Conte est clair sur sa volonté de tenir le parti «compact », peu sont ceux qui lui conseillent de sanctionner les récalcitrants sur une réforme aussi symbolique, qui met de côté celle de Bonafede. »

ARTICLE Corriere della Sera M. Cremonesi : « Giorgetti : ‘’si Draghi est élu au Quirinal, des élections anticipées auront lieu’’. Sa rencontre de 40 minutes avec le leader de la Ligue » : « Giorgetti, vice-secrétaire de la Ligue et ministre du Développement économique, s’est exprimé sur la majorité gouvernementale, soulignant qu’elle « tenait de l’anomalie » et prévoyant des temps difficiles à l’issue de cette « état de grâce » que vit le pays, notamment au moment des élections présidentielles. Selon lui, cette majorité « ne tient pas de l’unité nationale mais s’est formé autour de Draghi, une personne physique », il lui manquerait donc la force de la légitimation populaire, offerte par des élections. Sa rencontre d’hier avec Salvini a aussi été l’occasion de discuter davantage de l’obligation de vaccination et du passe sanitaire. Un accord pourrait émerger à travers le compromis autour des tests antigéniques : Giorgetti propose de les « rendre gratuits ou de les faire à un prix raisonnable en pharmacie ».

ARTICLE Corriere della Sera : F. Caccia « ‘’Migrants : le premier ministre fera bouger Lamorgese (Indépendante) ’’. L’attaque de Salvini et le dépassement du seuil des 29 000 arrivées. » : « Salvini a dernièrement eu deux prises de positions polémiques, relatives à la question migratoire et à l’hypothèse d’un « droit du sol sportif ». Il s’est clairement opposé à cette seconde proposition après que celle-ci ait été évoquée par Giovanni Malago (président du comité olympique italien CONI), au lendemain de la victoire de Jacobs à Tokyo. D’autre part, il n’a pas hésité à critiquer ouvertement la politique migratoire menée par la Ministre Lamorgese, appelant à une réduction drastique des flux, qui concerneraient déjà environ 30 000 personnes arrivées cette année en Italie. « J’en ai parlé avec Mario Draghi », a-t-il annoncé hier, « le Président du Conseil est conscient que ce rythme ne peut être maintenu. C’est une question de sécurité’’. »

ARTICLE, La Repubblica, V. Nigro: « Nouvelle mission de Di Maio (M5S) en Libye : ‘’que personne ne tente de saboter les élections’’ » - Le ministre avec les dirigeants à Tripoli, Tobrouk et Bengazi. La ligne concordée avec l’ONU, l’Allemagne et la France : une loi électorale adoptée rapidement pour des élections en décembre ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

"Meloni dépasse le leader de la Ligue."

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2 août 2021 :

Italie. Revue de presse.

ARTICLE La Stampa du dimanche 1er août «Cote de popularité : Draghi demeure le plus populaire Meloni dépasse le leader de la Ligue – le ‘oui’ des Italiens sur la question de la troisième dose de vaccin » : « A l’aube du semestre blanc [ndr : six mois avant la nouvelle élection du Président de la République, celui-ci n’a plus le pouvoir de dissoudre les chambres], plus de 32 millions d’Italiens ont déjà achevé leur cycle vaccinal, soit environ 54% de la population. Plus largement, 64% de la population serait déjà partiellement protégée, tandis qu’environ 8% sont toujours convaincus de ne pas aller se faire vacciner et que 6% demeurent « sceptiques ». Côté politique, les intentions de vote sont plus que jamais serrées, avec trois partis affichant entre 19% et 21%. Il s’agit de Fratelli d’Italia (20%), en tête, de la Ligue (19,8%) et du PD (19,5%). Le M5S suit (15,5%) et affiche une légère hausse, de même que Forza Italia qui gagne un demi-point (8,2%). Selon le dernier sondage Euromedia Research, Mario Draghi devance tous les dirigeants politiques pour sa cote de popularité avec 53% des intentions (+0,3 pts), suivi par G. Conte avec 36,7% (-1,6 pts), G. Meloni avec 29,8% (-0,7), M. Salvini avec 28% (-4,6 pts), E. Letta avec 21,8% (+2,5 pts), S. Berlusconi avec 19,1% (-0,9 pts), C. Calenda avec 16,2% (+1,3 pts) et M. Renzi avec 7,6% (-0,8 pts). A droite, Matteo Salvini (28%) a aussi vu son score diminuer de près de 5% en 15 jours, supplanté par Giorgia Meloni qui se rapproche des 30%. »

SONDAGES, La Repubblica, I. Diamanti « Les électeurs du PD et du M5S sont favorables à une alliance mais uniquement en fonction stratégique » : « L’alliance entre le PD et le M5S reflète des raisons de stratégie et de nécessité, certainement pas d’identité (notamment pour les électeurs 5 Etoiles). L’idée d’une alliance entre les deux partis séduit surtout les électeurs du PD mais aussi la base du M5S. Deux raisons : les prochains rendez-vous électoraux, afin de pouvoir rivaliser avec les autres forces politiques, mais aussi les craintes face à l’entente grandissante entre les partis de centre droit. Les sondages Demos soulignent une différence de l’électorat du PD et du M5S. Sur le travail du gouvernement Draghi, 89% des électeurs du PD ont un avis favorable, contre 65% des électeurs 5 Etoiles. Sur la nécessité de former une coalition pour les prochaines élections, 44% des électeurs du PD sont favorables contre 32% des électeurs 5 Etoiles. Enfin sur l’hypothèse de continuer à rester des alliés sans toutefois former de coalition, 34% des électeurs du PD sont favorables contre 28% des électeurs du Mouvement. Sur la popularité de ses deux dirigeants, E. Letta est apprécié par 41% des électeurs 5 Etoiles alors que G. Conte est apprécié par 87% des électeurs du PD ».

ENTRETIEN, La Stampa, de Giuseppe Conte, ancien président du Conseil et dirigent du M5S « Je suis du côté de Draghi mais il faut qu’il nous écoute, maintenant » : « ‘’Le fait de faire partie de ce gouvernement nous a permis d’apporter des améliorations significatives [à la réforme de la justice] pour tous les Italiens. Sans nous, cela n’aurait pas été possible. Nous avons été clairs dès le début avec le Président Draghi et la ministre Cartabia : le projet initial, comme souligné par plusieurs experts, aurait provoqué une implosion de la justice. Nous ne pouvions pas le permettre. Le principe de la légalité, la lutte contre la mafia et la corruption et les délits environnementaux sont pour nous des valeurs absolues. Nous n’avons pas hissé de drapeaux idéologiques mais défendu l’intérêt général. Il est incorrect de nommer cette réforme avec le nom de la ministre Cartabia : les deux tiers de ce projet demeurent ceux de la réforme de Bonafede. Sur la justice nous avions été pris de court, je le reconnais : cela en raison du fait que le Mouvement 5 Etoiles était en pleine transformation. Sur le revenu de citoyenneté nous ne répèterons pas la même erreur. Il ne sera pas remis en question, il sera possible à la limite de l’améliorer. La responsabilité prise par le M5S en soutenant Draghi ne fera pas défaut en cette phase où l’urgence sanitaire demeure et où il est possible de voir les premiers fruits des interventions planifiées au début de cette urgence. Nous travaillerons avec Draghi et nous donnerons notre contribution sur la fiscalité, la concurrence et les retraites, qui sont déterminants pour faire redémarrer l’Italie et pour en assurer sa cohésion’’. »

EDITORIAL La Repubblica de Maurizio Molinari du dimanche 1er août : « Draghi, l’immigration est son talon d’Achille » : « 6 mois après sa naissance, le gouvernement Draghi a réussi à accélérer le programme de vaccination, lancer le plan de relance en accord avec Bruxelles tout en réformant la Justice, sans parler de la crédibilité retrouvée sur la scène internationale et européenne. Mais ce gouvernement a aussi un talon d’Achille : l’immigration. Il y a 3 raisons principales à cela : ce thème divise profondément les membres de la coalition gouvernementale, l’UE ne soutient pas suffisamment les pays sur cette question en enfin la simultanéité des crises en Afrique du Nord (Tunisie et Libye). Les prochaines échéances électorales en Allemagne et France risquent d’empêcher tout changement au niveau européen, et comme il semble peu probable que les leaders politiques s’entendent sur la question, la seule voie possible est de chercher à stabiliser la situation en Afrique du Nord. Mais la réalité de l’enjeu en cours en Tunisie est bien plus large, il s’agit d’une confrontation stratégique au sein du monde islamique entre la Turquie et le Qatar d’un côté et l’Arabie Saoudite de l’autre. La seule option pour l’Italie et l’UE est de soutenir les ‘états-nations’ de la région, ce qui signifie aider le Président Saïed à maintenir sur pieds son pays et faire tout pour les élections prévues en décembre aient lieu en Libye. La réponse italienne à cette situation peut naître au-delà des polémiques idéologiques des partis sur l’arrivée des migrants, notamment grâce à la visite du ministre des affaires étrangères Luigi Di Maio à Tripoli cette semaine. »

ARTICLE, La Stampa, C. Bertini: « Draghi ne cède pas de place aux partis, la priorité est la stabilité du système bancaire » : « La crise de la Banque Monte di Paschi di Siena (BMPS) n’est pas née aujourd’hui :  le dernier stress test la plaçait au bas du classement de l'UE. Il n'est donc pas surprenant que Mario Draghi, compte tenu également de son histoire à la BCE, ait l'intention de traiter une question (ayant un impact systémique sur le monde bancaire) avec le prisme de l'économie et non à travers le prisme de la politique. Mario Draghi laisse la barre dans les mains du ministre du Trésor et ne veut pas donner l’impression de vouloir offrir une aide au PD et à ses problèmes électoraux [E. Letta se portera candidat justement pour la ville de Sienne]. Donc : les problèmes de Letta sont secondaires tout comme l’exigence de Salvini de faire ses critiques pour des raisons politiques. Le gouvernement a donné des "garanties formelles et informelles" à tous les partis au cours des dernières heures sur plusieurs points centraux. Sur l’emploi (en évitant qu’Unicredit fasse des achats morcelés), on assure "pas de licenciements, mais une aide à la sortie". Le ministère des Finances fait savoir que pour les départs à la retraite anticipés il serait possible de faire appel au fonds interbancaire de garantie. Le label BMPS sera lui aussi sauvegardé, assure-t-on. A ce stade, on travaille encore sur des hypothèses et cette demande pressante de la part des partis de programmer des auditions du ministre Franco est vécue avec un agacement mal dissimulé par ce dernier ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)