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14/04/2021

"L’enthousiasme pour SuperMario retombe."

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Italie. Revue de presse.

SONDAGE, La Stampa, d’A. Ghisleri, données d’Euromedia Research, « L’enthousiasme pour SuperMario retombe ; parmi ses ministres, Dario Franceschini [culture] et Giancarlo Giorgetti [développement économique] sont en tête » : « Le nouvel exécutif était particulièrement attendu sur la rupture avec le gouvernement Conte II, or 51,6% des Italiens interrogés déclarent ne pas relever de différence majeure entre l’actuelle gestion de la crise sanitaire et la précédente. 21,1% déclarent remarquer une amélioration dans la gestion administrative (principalement parmi l’électorat d’Italia Viva), alors que 19,8% estiment qu’elle a empiré (en particulier pour l’électorat du M5S). L’homme providentiel qui cristallisait tous les espoirs et qui dirige ce gouvernement, Mario Draghi, est aujourd’hui confronté à la complexité de la situation du pays et à de nombreuses contraintes. S’il a bien envoyé quelques signaux de rupture, notamment au début avec certaines nominations, le jugement des Italiens reste de façon générale très sévère sur ce qui a été accompli et le soutien au sein de son gouvernement est inégal. La figure de proue la plus en difficulté s’avère être Matteo Salvini, qui perd en consensus semaine après semaine, aujourd’hui à 29,5% de confiance. Il est en effet dans la position délicate de devoir concilier l’appartenance au gouvernement et sa bataille de grand opposant parmi les principales forces politiques du pays, et peine beaucoup plus que lors du gouvernement Conte I à préserver sa popularité. Celui qui, à l’inverse, est parvenu avec succès à dépasser ces difficultés, mieux que son prédécesseur, est Enrico Letta, avec qui le PD gagne 3 points de confiance pour 27,6%. Seule exception dans ce paysage, Giuseppe Conte maintient son indice de confiance autour de 44,5%. Quant aux ministres, ce sont Dario Franceschini, Giancarlo Giorgetti et Marta Cartabia (justice) qui sont les plus populaires. Le Président du Conseil semble finalement se distinguer en misant tout sur le collectif et une forte corrélation entre les sphères politique, gouvernementale et civile. »

LETTRE OUVERTE, Il Messaggero, de Giorgia Meloni, dirigeante de Fratelli d’Italia « Le patrimoine d’Alitalia que nous devons valoriser » : «Cher Président Draghi, Alitalia est bien plus qu'une "famille un peu chère" et vous savez que de vos décisions dépend le sort de notre communauté et des 100 000 personnes qui vivent cette crise industrielle avec angoisse. Allons-y par point par point. 1) En Italie, toutes les compagnies aériennes font faillite. Les aéroports paient les taxes les plus élevées, l'excellent contrôle du trafic aérien d'Enav étant le plus cher. Tout comme le carburant et les loyers. 2) En Italie, il y a une présence massive de compagnies à bas coût. En France, les avions des low-cost n'atterrissent pas sur les aéroports centraux, mais en province, pour ne pas nuire à la compagnie nationale. Les compagnies low cost opèrent ici avec les contributions des aéroports, déguisées en opérations de co-marketing. Des appels d'offres transparents et des obligations communes seraient alors nécessaires, en commençant par exemple par payer les mêmes taxes. 3) Pendant la pandémie, seule Alitalia a garanti le maintien des liaisons de notre pays, en volant même avec 10 passagers afin de ne pas interrompre un service essentiel et ramener au pays des compatriotes partis à l'étranger. C'est la seule compagnie autorisée à transporter des organes pour les transplantations, des produits radiopharmaceutiques et des passagers sur des brancards. A qui allons-nous confier tout cela avec une mini-Alitalia débarrassée de son nom et de sa marque glorieuse ? 4) Macron a suspendu les taxes sur les compagnies aériennes françaises, avec l'accord de Bruxelles. L'Union a adopté des critères discutables sur les montants des indemnités. Alitalia reçoit 9 euros par siège, Air France 88. 5) Qu’aucun ultra-libéral ne soit choqué : Alitalia a enregistré des pertes énormes ces dernières années. Elles étaient beaucoup plus basses pendant la gestion publique. La France montera à 30% du capital d'Air France KLM, les Pays-Bas sont à 15%. Les Länder allemands sont présents dans le capital de Lufthansa. La présence de l'État est cruciale pour la défense d'un intérêt public stratégique dans une nation qui prospère grâce au tourisme, à la culture, à l'alimentation et au vin, à l'industrie manufacturière et à la promotion du Made in Italy. Il est essentiel de veiller à la souveraineté des infrastructures et des connexions. 6) l'État contrôle Eni et il est incroyable qu'il paie le carburant à des prix scandaleux. Aujourd'hui, les avions peuvent être achetés à des prix très bas. La Caisse de Dépôts et Prêt peut acheter la flotte à Boeing et Airbus et la louer à Alitalia aux coûts du marché, tandis que la location d'avions à des prix exorbitants a garanti les entrepreneurs vendeurs qui ont créé ce gouffre. Renoncer à ces hauts standards de qualité d'Alitalia (compagnie parmi les plus sûres et les plus ponctuelles, avec les meilleurs pilotes, la meilleure restauration, les meilleurs ouvriers qualifiés et ouvriers de maintenance, l'assistance au vol la plus professionnelle) signifie renoncer tout court. La souveraineté envisagée par la Constitution est composée de nombreux éléments, dont la liberté de voler de manière indépendante, en étant maître de ses propres intérêts, capable de sauvegarder l'une des traditions aéronautiques les plus prestigieuses de l'histoire moderne. Une mini-entreprise ne nous permettra pas de toucher le ciel de la renaissance italienne.»

(Traduction : ambassade de France à Rome)