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11/01/2021

"Vers un gouvernement Conte III."

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Italie. Revue de presse.

Les tensions au sein du gouvernement font les gros titres des médias italiens. Les observateurs soulignent notamment la pression du Quirinal pour que le gouvernement surmonte la crise et adopte au plus vite le Plan de relance national : «Le Quirinal : trop tard, il faut adopter le Plan de relance » -  Le PD négocie pour un remaniement et un gouvernement Conte III (La Repubblica), « Le Quirinal demande de geler la crise afin d'adopter le Plan de relance » - Mattarella convoque Renzi et lui demande de calmer ses ministres (La Stampa), « Le gouvernement Conte III débloquera la crise » - Démission de Conte - gelée par Mattarella - et nouveau gouvernement  (Il Messaggero), « Renzi sans issue, contraint à reporter la crise » (Il Fatto Quotidiano), « ''Faites vite''»  - L'appel de Berlusconi pour éviter l'enlisement du pays (Il Giornale).   

COULISSES, Il Messaggero, de M. Conte, « Vers un gouvernement Conte III. La crise surmontée grâce à l’apport du Quirinal » : « Quelque chose bouge, malgré mille prudences. La négociation entre les partis va de l’avant sous le regard attentif du Président de la République Mattarella. Le seul objectif de ce dernier étant de faire en sorte d’éviter que l’Italie se retrouve face à une crise de gouvernement en pleine nouvelle vague pandémique. Conte a promis un ‘’renforcement du gouvernement’’ ce qui ne signifie pas un simple remaniement mais un passage prévoyant une crise de gouvernement, avec une démission ''contrôlée''. Les précédents ne manquent pas pour le Quirinal. Le processus semblerait contenter les deux rivaux : un nouvel exécutif avec un nouveau programme. La négociation avec les renziens est gérée surtout par Dario Franceschini (PD). Sous la pression du PD et du Quirinal, la crise devrait ainsi être surmontée d’ici une semaine.» 

ENTRETIEN, La Stampa, de Stefano Patuanelli (M5S), ministre pour le Développement Économique « Si le gouvernement Conte devait tomber, il y aurait des élections anticipées » : « ’’Je vais répondre à M. Renzi avec des faits : nous avons alloués  supplémentaires 120 milliards, financés par le déficit, nous sommes parmi les premiers pays de l’Union pour le nombre de vaccins administrés, proportionnellement à sa population, nous avons sauvé du désastre l’usine sidérurgique Ilva et la compagnie aérienne Alitalia, nous avons résolu 30% des crises des entreprises, nous avons réactivé les mesures pour relancer l’innovation des entreprises. Mardi devrait se tenir le Conseil des ministres qui adoptera le Plan de relance national. Suivra la discussion au Parlement, où il sera possible d’insérer de nouvelles modifications. Le texte détaillé du Plan arrivera en Conseil des ministres. L’Italie ne veut pas de crise de gouvernement en ce moment, nous serions considérés alors comme des extraterrestres. Une crise en ce moment ne bloquerait pas seulement le Plan de relance mais aussi l’adoption d’autres mesures importantes. Quant à l’hypothèse d’un remaniement, le M5S est satisfait de ses ministres. Nous n’avons ni la nécessité d’en augmenter le nombre ni de le diminuer. Si les autres veulent le faire, cela sera leur choix. Cette législature se terminera avec Conte : aujourd’hui ou en 2023. Si Conte devait tomber, il y aurait des élections anticipées. Il n’y a pas d’autres possibilité pour une majorité différente. C’est une évidence, ce n’est pas moi qui le dit. Sur la question des écoles, la ministre L. Azzolina a raison : il faut les rouvrir. Il faut que les présidents des régions aient davantage de courage’’ ».

ENTRETIEN Il Giornale, de Silvio Berlusconi, dirigeant de Forza Italia « faites vite » : «‘’Personnellement, je ne crois pas que le gouvernement finira par tomber. Si jamais cela devait arriver, la chose la plus probable serait un autre exécutif dans le cadre de la même majorité. Cela ne me réjouit pas, bien entendu. Mais je souhaite lancer un appel : faites vite. Alors que la pandémie fait des victimes chaque jour, l’économie est à genoux, le pays est enlisé, il y a une campagne de vaccination sans précédent à organiser et il faut préparer un plan de relance crédible. Comme toujours, Forza Italia est disposée à collaborer mais pas à entrer dans cette majorité’’».

(Traduction : ambassade de France à Rome)