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21/10/2020

"Le centre-droit prépare les candidatures pour les élections municipales."

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Italie. Revue de presse.

Les nouvelles mesures restrictives adoptées au niveau régional (Lombardie, Campanie, Piémont) pour mettre un frein à la hausse des contaminations (10 874 nouveaux cas en 24h) font les gros titres des médias italiens. Les quotidiens citent notamment l’appel du ministre de la Santé R. Speranza à ‘’rester chez soi’’ autant que possible : « Le couvre-feu antivirus s’étend » -  ‘’La Campanie ferme à 23h, le Piémont ferme les centres commerciaux pendant le week-end “ (Corriere della Sera), « Virus, l’Italie est en train d’opérer des fermetures. Speranza : ‘’restez chez vous’’ » - ‘’Après la Lombardie, la Campanie adopte le couvre-feu’’ (La Repubblica), « Le Piémont divise par deux les achats dans les magasins » (La Stampa), « Virus, le choix revient aux régions » - ‘’Le gouvernement choisit de donner plus de pouvoir aux présidents des régions pour décider des mesures restrictives’’ (Il Messaggero), « Campanie, le quasi-couvre-feu » - ‘’Rester chez soi de 23h à 5h du matin, interdiction de passer d’une province à l’autre sans motif valable’’ (Il Mattino), « Le Comité Technique et Scientifique : ‘’la Lombardie aurait dû imposer des fermetures dès vendredi’’ » - ‘’Le cri d’alerte des experts ignoré  par la région’’ (Fatto Quotidiano).  

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Guerzoni « Un couvre-feu aussi en Campanie. Salvini met un coup d’arrêt à la décision de la Lombardie » : « Tout était prêt, il ne manquait plus que la signature du ministre de la Santé. Puis la politique s’est immiscée dans la décision sur le couvre-feu en Lombardie, conduisant au report de la signature d’un jour. Le coup de frein s’explique par le scepticisme de M. Salvini, qui a arrêté dans son élan le président léguiste de Lombardie : ‘’avant de tout fermer je veux comprendre’’. Son raisonnement est le suivant : ‘’le gouvernement rejette toutes nos propositions et puis c’est à nous d’imposer les mesures les plus impopulaires ?’’. Bref, Salvini voudrait que les maires revoient et adoucissent les mesures à prendre. Quoi qu’il en est, l’exemple de la Lombardie est suivi par d’autres régions qui demandent au fur et à mesure au ministre Speranza, par le biais du ministre pour les régions Boccia, l’autorisation de mettre en place des zones rouges ».

PREMIER PLAN, La Repubblica, d’E. Lauria et C. Vecchio, « Coup d’arrêt à 23h en Campanie, les nouvelles restrictions arrivent en Ligurie et dans le Piémont, ‘’restez chez vous autant que possible’’ exhorte Speranza » : « Le ministre de la santé lance à la télévision un appel aux Italiens ‘’Limitez-vous seulement aux activités essentielles’’, et le Président de la République Mattarella rappelle que, “pour lutter contre la pandémie, nous sommes tous responsables’’. Les premières mesures locales de lutte contre la Covid commencent à voir le jour. Avec un certain effet domino, les différentes régions prennent chacune leurs décisions sur l’école, le couvre-feu, l’ouverture des commerces ou encore la dispersion des rassemblements. »

COULISSES, La Repubblica, de T. Ciriaco, « Vers un nouveau décret, mais sur le ‘’non’’ au couvre-feu généralisé, le Président du Conseil a peu d’alliés » : « L’Italie attend un nouveau décret d’ici dimanche prochain, qui devrait revenir sur plusieurs points laissés en suspens tels que le sort des salles de sport ou la possibilité d’un couvre-feu généralisé de 23h à 6h du matin. Les experts prévoient une croissance forte des nouveaux cas et une pression énorme sur les hôpitaux dans les prochaines 72h. Certains pays européens, dont la France, vont sûrement devoir envisager des mesures très strictes à la limite du confinement total. Face à cette situation, Giuseppe Conte compte beaucoup sur l’arrivée rapide d’un vaccin qui permettrait d’éviter un confinement total, probablement fatal pour l’économie italienne. L’objectif serait de vacciner jusqu’à 10 millions d’Italiens d’ici juin 2021. Les vaccins en cours de développement sont en train de passer les tests, ceux d’AstraZeneca et de Pfizer-BioNTech semblant être les plus prometteurs. On espère que les premières doses seront disponibles en décembre, mais il s’agit là d’un pari très audacieux, et en attendant le gouvernement devra tout mettre en œuvre pour infléchir la courbe de la diffusion du virus. La discussion à propos du couvre-feu est donc de plus en plus vive : d’un côté le PD, l’aile la plus ferme de la coalition, serait en faveur d’un couvre-feu de 23h à 6h, de l’autre le Mouvement 5 Etoiles, davantage favorable à une obligation allant d’1 heure à 5 heures du matin. Le Président du Conseil souhaite pour sa part éviter l’une ou l’autre de ces deux propositions, restant dubitatif quant à l’efficacité réelle d’une telle mesure. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, de S. Folli, « L’unité nationale qu’il faut retrouver » : « Le ‘’couvre-feu’’ est un mot qui n’est pas aimé par Salvini, toutefois c’est celui qu’a décidé d’employer la Lombardie, symbole du pouvoir de la Ligue dans l’Italie du Nord, et qui va changer la donne. Tout d’abord parce que c’est une décision qu’a prise le président lombard Fontana, en accord avec le gouvernement PD-M5S. Par ailleurs, il prend de l’avance sur une série de choix analogues qui vont aussi être pris ailleurs, dans un pays angoissé par la deuxième vague, comme le montre le cas de la Campanie. Le fait d’arriver non préparés à la crise d’automne n’est pas uniquement une question de structures sanitaires que l’on n’aurait pas suffisamment préparées mais d’absence de coopération suffisante entre les différentes entités politiques et administratives. IL n’est pas surprenant que le Président Mattarella s’inquiète : nous sommes fin octobre, les unités de soins intensifs connaissent une fréquentation similaire à celle de mars, les litiges entre le centre et les régions semblent donc incompréhensibles et incitent le chef de l’Etat à intervenir discrètement pour réduire la fracture ou simplement prendre la mesure de ce qui arrive.  Nous nous retrouvons face à une faiblesse collective : celle du gouvernement Conte, pris de court par la reprise violente du virus, et celle de l’opposition qui se retrouve avec peu de cordes à son arc. L’unité nationale reste un thème tabou, mais il n’en reste pas moins que son ombre est projetée sur un débat politique stérile et inutile ».

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Gabanelli et S. Ravizza : « Le décret Salvini a-t-il réduit le nombre des arrivées ? » : « Entre les 365 derniers jours où Matteo Salvini a été Ministre de l’Intérieur et les 365 premiers jours où Luciana Lamorgese l’a remplacé, les débarquements de migrants en Italie ont connu une hausse de 8 428 arrivées sur la première période à 27 775 sur la deuxième. Est-ce les décrets ″Sécurité″ de Salvini qui avaient fait ralentir les flux ? Alors que ces mêmes décrets n’ont été révisés qu’il y a deux semaines par Lamorgese ? Que disent-les chiffres ? La diminution des débarquements avait déjà commencé sous le ministre Marco Minniti. L’accord de février 2017 avec la Libye a été déterminant pour réduire le nombre d’arrivées. Ce que les décrets Sécurité de Salvini ont vraiment changé, c’est le nombre de morts en mer et le nombre de migrants irréguliers dans le pays : le risque de mort en mer est passé de 2% à 6% et, avec la suppression de la protection humanitaire, les migrants irréguliers ont augmenté de 37 000 sur 2 ans, alors que les rapatriements sont peu nombreux. Le nouveau décret de Lamorgese du 5 octobre rétablit un certain nombre de protections pour les migrants. Mais lui imputer l’augmentation du nombre de débarquements est erroné : le pic eu lieu en juillet, avant le décret, et la majorité des migrants viennent de Tunisie, durement touchée sur le plan économique par la Covid. »

ARTICLE, La Stampa, A. Di Matteo « Le centre-droit prépare les candidatures pour les élections municipales » : « Le centre-droit tente de se réorganiser après les défaites qu’il a connues lors des élections de septembre, mais aussi parce que la deuxième vague de l’épidémie est en train de mettre en difficulté le gouvernement. Du coup, les élections municipales pourraient aller mieux que prévu. M. Salvini (Ligue), G. Meloni (FdI) et A. Tajani (FI) se sont ainsi réunis à Rome, pour discuter des grandes villes qui devront choisir leur maire : Rome, Milan, Turin, Naples. Plusieurs noms sont cités. Parmi ceux-ci, celui de Guido Bertolaso (ancien responsable de la Protection Civile) pour Rome, Paolo Veronesi (fils du grand médecin Umberto) pour Milan. A Turin, Salvini voudrait comme candidat Paolo Damilano, même si Fratelli d’Italia auraient proposé Augusta Montaruli. Pour Naples, c’est le nom de l’ancien chef de Condindustria Antonio D’Amato qui a circulé. La prochaine rencontre est prévue pour vendredi prochain. Salvini souhaiterait pouvoir définir les candidatures d’ici le mois de novembre ».

ARTICLE, La Repubblica, de C. Lopapa, « Duel pour Rome, Berlusconi mise sur Bertolaso, Salvini s’y oppose » : « Beaucoup d’agitation au sein du centre-droit qui tente d’identifier, d’ici début novembre, ses candidats pour la course aux municipales de 2021. Les trois partis ne parviennent toujours pas à s’accorder sur les noms et les dernières frictions portent notamment sur le candidat à la mairie de Rome. Giorgia Meloni, Ignazio La Russa, Antonio Tajani, Licia Ronzulli, Silvio Berlusconi et Giancarlo Giorgetti se sont concertés sur la question sous l’égide du chef de la Ligue, Matteo Salvini. Une vingtaine de noms ont été proposés pour les principales villes, dont seulement quelques-uns sont connus du grand public. Après avoir écarté plusieurs propositions, Salvini clarifie sa ligne : ‘’ Nous devons aux électeurs des noms pouvant créer un consensus au-delà de nos partis respectifs’’ : il faudra donc trouver un candidat extérieur à ces trois partis. La ligne vaut aussi pour Milan, où le centre-droit envisage de présenter Paolo Veronesi. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)