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21/01/2020

Timo Soini sort un ouvrage consacré au populisme.

Finlande. L’ancien dirigeant des (Vrais) Finlandais Timo Soini sort un ouvrage consacré au populisme. L'ouvrage est disponible en anglais en version électronique.

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La version papier en finlandais

(https://www.amazon.fr/Populism-English-Timo-Soini-ebook/d...)

Le Premier ministre social-démocrate suédois appelle à une importante réduction du nombre de demandeurs d’asile.

Suède. Le Premier ministre social-démocrate Stefan Löfven appelle, lors d’une interview, à une importante réduction du nombre de demandeurs d’asile arrivant en Suède : « Nous devrions montrer que le nombre de demandeurs d’asile sera plus bas, réellement plus bas, ainsi nous pourrons réussir l’intégration. » Il ajoute que les gens verront ainsi que ceux qui viennent ici travaillent et contribuent. Les écologistes, partenaires de la coalition gouvernementale, ont réagi négativement à ces propos.

Stefan Löfven a également déclaré à l’organe de presse qu’il n’est pas d’accord avec ceux qui, au sein de son parti, désirent voir les sociaux-démocrates suédois suivre leurs homologues danois, qui se sont rendus conformes à la rhétorique de « la droite populiste ».

François-Xavier Bellamy : "Je souhaite que le Fidesz reste au sein du PPE."

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France, Hongrie, Union Européenne. Le député européen Les Républicains au Parlement européen François-Xavier Bellamy a accordé une interview au Visegrád Post au sein de laquelle il affirme souhaiter que le Fidesz reste au sein du PPE."

(https://visegradpost.com/fr/2020/01/20/francois-xavier-be...)

"La Ligue décide de faire juger Salvini."

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Italie. Revue de presse.

La décision de la commission justice du Sénat de lever l’immunité parlementaire du sénateur Matteo Salvini et d’autoriser sa mise en examen pour l’affaire du navire Gregoretti fait les gros titres des médias transalpins. La presse souligne le changement de stratégie du leader de la Ligue qui a décidé d’accepter le procès, perspective contre laquelle il menait campagne jusque-là: « Salvini se fait juger »  - ‘’L’autorisation votée par les léguistes’’ (Corriere della Sera), « ‘’Jugez Salvini’’, signé Salvini » - ‘’Zingaretti dénonce une exploitation politique de la justice’’ (La Repubblica), « Gregoretti, Salvini décide la voie du procès » (La Stampa), « La Ligue décide de faire juger Salvini » (Il Messaggero), « Les clowns » (Il Fatto Quotidiano), « Un procès- farce pour Salvini » (il Giornale).

Sur Twitter, l’hashtag #LaBestiaNONdigiuna (en référence à l’appel de Salvini aux Italiens de jeûner par solidarité en vue du procès) domine.

ARTICLE, Sole 24 Ore, L. Palmerini : « Sur l’affaire Salvini ce n’est pas la justice mais la politique à retardement » : « A la fin, la Ligue aussi vote en faveur du procès contre Salvini. C’est ce qu’a décidé le « Capitaine ». C’est un acte de « courage », comme disent ses proches, mais aussi une ruse car l’ancien ministre de l’Intérieur sait très bien qu’en février, le Sénat aurait de toute manière voté pour autoriser le procès. Salvini n’a fait que prendre en main le jeu tout de suite en s’immolant sur l’autel de la défense des frontières pour poursuivre la victoire des élections régionales. Cette décision est assez surprenante. Cela voudrait-il dire qu’il craint bien plus une défaite en Emilie-Romagne que d’aller devant les juges ? Certes, perdre dimanche et subir un procès serait une ironie du sort. Nous verrons bien lundi. Il y a un point qui surprend : pour une fois on n’utilisera pas l’expression « justice à retardement » car c’est la politique qui a décidé de faire tourner les aiguilles de la montre. Le paradoxe est de penser qu’un procès, au lieu d’affaiblir une course électorale, finirait par la renforcer ».

EDITORIAL, Repubblica, S. Folli, « Sur Salvini, le PD se fait du mal tout seul » : « Nul doute que Salvini, qui parle de « procès politique », cherchait une scène pour les derniers jours de la campagne électorale où il pourrait montrer son talent de démagogue. Et c’est le PD, dans un acte incroyable d’auto-flagellation, qui le lui a fourni. L’été dernier s’est jouée une partie politique sur les migrants du bateau Gregoretti, où Salvini, ministre de l’Intérieur à l’époque, a été accusé de séquestration, mais le Président du Conseil était le même, et le M5S était alors son allié, et nous n’avons pas vu d’acte de condamnation. S’il s’agit comme l’accuse le centre gauche d’un « cirque » orchestré par Salvini, les participants sont nombreux et n’ont pas tous la même couleur politique que lui. Il se peut que tout ceci n’ait pas d’influence sur le vote régional, mais ce n’est pas dit. Le Sénat, en février, devra prendre une décision définitive sur le procès à Salvini. Le chef de la Ligue marche sur un fil mais ses adversaires aussi, et ils devront savoir s’ils veulent éliminer le leader du parti d’opposition le plus important, dans l’enceinte d’un tribunal».

COMMENTAIRE, La Stampa, M. Sorgi : « La farce grotesque du ‘’procès du siècle’’ » : « Salvini a réussi à transformer la décision sur la levée de l’immunité contre lui en une mascarade. Il y a des conséquences procédurales et politiques qui rendent l’affaire grotesque. Gasparri, qui a présidé le vote d’hier au Sénat s’était prononcé pour le non et devra donc démissionner. Il sera remplacé par un représentant de la Ligue, qui devra demander aux sénateurs de s’exprimer définitivement en faveur du procès. Il sera intéressant d’observer le comportement des partis de la majorité jaune-rouge, favorable au procès pour Salvini mais absent hier au Sénat car préoccupé qu’il puisse utiliser le procès comme argument de propagande. Mis à part les conséquences de la décision du Sénat sur le vote en Emilie-Romagne et comment Salvini l’utilisera, le paradoxe de cette histoire et la raison pour laquelle elle risque de devenir ridicule est qu’à la fin du débat en séance plénière, Pd, M5S, LeU, Italia Viva, c’est-à-dire la coalition de majorité, finira par voter avec la Ligue pour donner le coup d’envoi au ‘procès du siècle’. »

ANALYSE, Il Foglio, C. Cerasa : « Salvini victime de lui-même et non de la justice » : « Le sénateur Matteo Salvini a présenté hier un site très ambitieux qui demandait aux Italiens de jeûner pour une journée, comme manifestation de solidarité à l’égard d’un ancien ministre qui ‘’risque la prison pour avoir défendu la patrie‘’. Le sénateur est en train d’essayer de transformer la décision de la commission justice du Sénat de lever l’immunité parlementaire ainsi que l’autorisation de sa mise en examen pour l’affaire du navire Gregoretti en une théorie suggestive : celle d’être un persécuté politique. Mais dans l’affaire Gregoretti, le thème de la persécution est une plaisanterie utilisée seulement pour détourner l’attention d’un fait beaucoup plus important : l’intention de Salvini de revendiquer le principe que le consensus populaire devrait pouvoir donner la possibilité à un homme politique d’être considéré au-dessus de la loi. Malgré les touchantes tentatives de Salvini de se décrire comme un persécuté politique, victime d’une justice cruelle, ses followers devraient considérer une vérité plus difficile à avouer pour le leader de la Ligue : il n’est pas une victime de l’injustice mais plutôt des politiques scélérates menées par lui-même. On pourrait rappeler, par exemples, les politiques sur l’immigration, sur les relocalisations des réfugiés, sur les rapatriements forcés et sur le rapport entre migrants et quotas offerts par les autres pays. Sans Salvini, le gouvernement, en révisant les décrets sécurité et les normes qui suppriment la protection humanitaire, pourrait arrêter la multiplication de l’immigration irrégulière, qui a augmentée pendant la période du salvinisme, de 87 000 unités. Enfin, sans Salvini, il sera peut-être possible de redonner dignité, suite à la Conférence de Berlin sur la Libye, à une importante mission navale européenne appelée Sophia, devenue, l’année dernière, la seule mission navale au monde sans navire en mer. Les affronts reçus par Salvini  ces derniers temps sont nombreux, notamment celui de la part d’un groupe de jeunes bolognais  qui, depuis des semaines, en se rassemblant dans les villes comme des ‘’Sardines‘’ a volé au leader de la Ligue le monopole médiatique de l’image des rues. Cela n’est peut-être pas suffisant pour arrêter la machine du consensus de la Ligue mais le fait que partout où il se trouve, Salvini reçoit des affronts. C’est une bonne nouvelle qui nous offre une raison supplémentaire pour penser qu’aujourd’hui nous ne serons pas les seuls à ne pas jeûner pour Salvini. Miam ! ».

REPORTAGE, La Stampa, A. La Mattina : « Entre cochons, melons et fusils. L’Émilie rurale qui encourage Salvini » : « Pourquoi la Ligue avance ici ? Parce qu’il y a une envie de changement. Après 74 ans de Parti Communiste Italien et PD, permettez qu’on ait envie de quelque chose de différent, essayons non ? Et avant je votais à gauche ‘’. Nous sortons dans les rues de Mirandola. Il y a encore beaucoup à faire, après le tremblement de terre qui provoqua 28 morts et le déplacement de 45 000 personnes dans les provinces de Modène, Ferrare, Bologne et Reggio Emilia. Plus de 15 000 personnes sont rentrés chez elles. Pourtant dans ces terres, qui abritent 115 000 entreprises qui donnent du travail à 450 000 travailleurs et créent 2.4% du PIB, le refrain est : changement. C’est la périphérie contre la ville. La province des montagnes de la basse Modène où le sentiment est celui d’être oublié. La ceinture de Modène est de moins en moins rouge. Mirandola, comme San Felice et Finale Emilia ont déjà changé de couleur politique en 2016. Ils disent que les ‘seigneurs des cartes électorales’ ont investi en infrastructure seulement le long de la Via Emilia. Ils attendent depuis des années la route qui devrait relier Ferrara à Parme en croisant l’autoroute A22. Nous nous déplaçons à Concordia sulla Secchia. Le docteur Belli, pharmacien et médaille d’or à la valeur civile, catholique et modéré, votait Forza Italia et Berlusconi, maintenant Ligue et Salvini : ‘’Les chefs du PD sont dans leurs villes, leurs familles aussi, ils se font des faveurs entre eux. ‘’ »

ARTICLE Il Riformista V. Ferla « Stop aux souverainistes : la France et l’Allemagne redessinent la nouvelle Europe » : « L’enthousiasme de Macron pour la réforme de l’Union est évidente, parfois exubérante, selon certains. Pensons à l’entretien accordé à The Economist où il avait évoqué la « mort cérébrale » de l’ONU. A cette occasion, l’embarra des chancelleries européennes fut grand, notamment à Berlin où Merkel avait pris immédiatement ses distances. Toutefois, c’est justement l’Allemagne le principal allié du projet français. La proposition franco-allemande du 26 novembre dernier le prouve. Les deux pays ont proposé une conférence de deux ans sur l’avenir de l’Europe vouée à revoir le fonctionnement de l’UE. L’objectif est de rendre l’Europe « plus unie et plus souveraine ». Les protagonistes seront ainsi les citoyens, qui diront leur avis dans les agoras thématiques. Mais l’Italie demeure absente. Le gouvernement Ligue-M5S, eurosceptique et populiste, avait fini par relayer l’Italie aux marges de l’Europe politique. Avec le gouvernement Conte II, le radicalisme antieuropéen du M5S semble avoir été apprivoisé. Toutefois, le gouvernement n’est pas encore en condition d’être protagoniste du processus qui vient d’être lancé. L’Italie aurait encore le temps de jouer son rôle ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)