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18/09/2019

Alice Weidel de l'AfD quitte la Suisse car elle craint les attaques contre son enfant.

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Allemagne. La co-cheffe de file des élus de l'AfD à la Chambre des députés Alice Weidel quitte la Suisse.

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(https://lesobservateurs.ch/2019/09/18/alice-weidel-cheff...

Thuringe : le politologue Torsten Oppelland estime que le prochain gouvernement sera de gauche et soutenu de l'extérieur par la CDU.

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Allemagne. Thuringe. Le politologue Torsten Oppelland tient pour probable la constitution, à l’issue des élections pour le Parlement de Thuringe de fin octobre 2019, d’un gouvernement minoritaire réunissant les post-communistes de die Linke, les sociaux-démocrates du SPD et les écologistes et soutenu de l’extérieur par les démocrates-chrétiens de la CDU. Oppelland estime que la CDU ne s’alliera pas avec l’AfD en Thuringe, car celle-ci a pour figure de proue Björn Höcke qui représente l’aile nationaliste du parti.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2019/09/16/thu...)

"Le gouvernement dans les mains de Renzi."

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Italie. Revue de presse.

La décision de M. Renzi de quitter le PD et de former un nouveau groupe parlementaire fait les gros titres des médias transalpins. Les observateurs évoquent notamment les « craintes » de G. Conte (Stampa) vis-à-vis d’une décision pouvant potentiellement « renforcer Salvini » (Corriere) : « Zingaretti : voici comment je changerai le PD » - ‘’Entretien du leader démocrate’’ (Corriere della Sera), « Le gouvernement des trois hommes plus un » - ‘’Renzi s’en va avec deux ministres et 40 parlementaires. L’amertume de Conte’’ (La Repubblica), « Le gouvernement dans les mains de Renzi » (La Stampa), « Renzi, le déchirement qui inquiète Conte » (Il Messaggero), « Renzi lance ‘’Italia viva’’ » - ‘’Une menace pour Conte’’ (Il Mattino), « Le vrai plan de Renzi » - ‘’objectif : arriver jusqu’à 2022 pour élire le Chef de l’Etat’’ (Il Giornale).

Journaux télévisés : La scission de M. Renzi du PD, les élections israéliennes et la visite à Rome du Président de la République française font l’ouverture des JT, ce matin.

COMMENTAIRE, La Stampa, A. La Mattina : « Matteo contre Matteo, deux kermesses le même jour » : « Matteo versus Matteo. Le face à face dans l’émission télévisée de Bruno Vespa sera la représentation de deux adversaires qui se choisissent pour polariser l’affrontement sur leur leadership. Salvini a accepté le défi de Renzi à Porta a Porta parce que tous les deux ont l’objectif de représenter le véritable et unique contrepoids de l’autre. Le leader de la Ligue a déjà son schéma prêt : peuple contre élite, d’un côté la Leopoldina des sièges et des répartitions et de l’autre la fierté d’un peuple, en rappelant le rendez-vous du 19 octobre, le même jour du rassemblement traditionnel renzien. Salvini se frotte les mains, il ne lui paraît pas réel que l’ancien président du Conseil du PD ait déjà donné le « premier coup de poignard » à Conte, Di Maio et Zingaretti. Il espère que le dard du scorpion provoquera le plus tôt possible une crise de gouvernement et définit Renzi un ‘’ charlatan ‘’ sans aucune dignité, ni honneur. Pour le leader de la Ligue c’est Renzi qui a « l’action privilégiée » de cette majorité et il tirera sur la corde de toutes les mesures les plus importantes, en mettant en grave difficulté Zingaretti. Salvini donne pour sûr que ‘’Italia Viva ‘’, le nouveau mouvement politique de Renzi, exercera une attraction fatale pour les électeurs modérés, les partisans de Berlusconi, voire Berlusconi lui-même. Mais, selon Salvini, l’autre Matteo n’ira pas loin ».

ENTRETIEN de Nicola Zingaretti, secrétaire du Parti démocrate : « ‘‘ « Maintenant le PD doit regarder vers l’avenir. Matteo (Renzi) ? Je ne l’ai pas compris » (La Repubblica) : « Je m’attendais un peu au départ de Renzi car il était proche du PD mais ne participait pas à la vie du parti, je n’ai pas bien compris pourquoi. Je pense que diviser le PD est une erreur mais je crois en même temps que notre devoir est très clair : porter le PD vers l’avenir. Mieux encore, le PD peut reconstruire un espoir pour l’Italie. Nous devons recommencer à nous immerger dans la société et à nous organiser sous de nouvelles formes, au lieu de nous enfermer uniquement dans la dimension de gouvernement. J’espère que l’adieu de Renzi ne déstabilisera le gouvernement et je ferai tout pour que ça n’arrive pas. Certes, c’est un risque car avec un nouveau parti, le cadre du gouvernement change et j’en appelle au sens de responsabilité de tous. J’espère que les millions d’électeurs des Européennes reviendront vers le PD. Nous ouvrons nos portes à ceux qui ont envie de changement ».

COULISSES Il Messaggero C. Conti « Conte : une menace objective pour la stabilité » « Pour Conte, la naissance de ce troisième groupe représente un vrai problème : les négociations seront nécessairement plus compliquées. Renzi fera sans doute entendre sa voix, notamment sur la loi de finances et les nominations. Il y a aussi un autre point qui inquiète les actionnaires de majorité : dans son entretien d’hier à Repubblica, Renzi a dit vouloir se présenter comme le vrai adversaire de Salvini. Renzi aurait accéléré la scission car Conte est en train de devenir de plus en plus l’antagoniste du leader de la Ligue. Renzi veut lui arracher ce titre. Quant au Quirinal, aucune inquiétude n’a filtré : il n’y a aucun changement de majorité et il ne s’agit là que de dynamiques des groupes parlementaires ».

COULISSES Repubblica, E. Capelli « Peu de fidèles suivent l’ex-leader. Pour l’instant » : « De Nord au Sud le lent départ des fidèles de Renzi dans les communes, les régions et parmi les dirigeants du Pd a commencé. C’est une sorte de secousse, d’avertissement pour ce qui se présente comme une scission échelonnée. Avec des embûches importantes, comme sur le vote pour les élections régionales en Émilie-Romagne et Ombrie. En Toscane aussi le climat semble provisoire. Le successeur de Renzi à Palazzo Vecchio, Dario Nardella, reste dans le Pd. Même choix pour le maire de Bari, Decaro. A Milan est convoquée par Facebook l’assemblée « La scission #senzadime ».

ARTICLE, La Stampa, A. Barbera : « Les techniciens du ministère de l’Economie : ‘’ Il vaut mieux couper le revenu de citoyenneté du M5S que le Quota 100 » : « Ce sont des jours difficiles pour le ministre de l’Economie Roberto Gualtieri, il est en train de rencontrer tous ses collaborateurs pour pouvoir terminer la mise à jour du DEF (document économie et finances), avec la date limite le 27 septembre. La situation des comptes publics n’est pas aussi bonne que Giovanni Tria avait suggéré, avant de quitter le ministère. Le ministre Gualtieri devra faire des choix plus courageux, c’est –à-dire des coupes, pour pouvoir financer les mesures d’allègements fiscaux et il a affirmé que qu’il était inutile de réexaminer le ‘’ Quota 100 ‘’, pour la retraite anticipée, qui est une mesure prévue de manière expérimentale jusqu’à 2021. Au contraire, réviser la mesure du revenu de citoyenneté pourrait faire économiser plus de 2 milliards».

ARTICLE, Sole 24 Ore G. Pelosi : « Axe avec Paris sur les investissements écologiques. Traité du Quirinal, la signature en 2020 » : « Depuis hier, Rome s’est transformée en un carrefour diplomatique pour la stabilisation de la Méditerranée et la gestion du dossier migrants en vue du sommet de La Valette du 23 Septembre. Le rendez-vous le plus attendu est celui de ce soir, avec le  Président français, Emmanuel Macron et  Mattarella et Conte, pour reprendre le fil du dialogue entre Rome et Paris qui devrait porter, d’ici la mi-2020, la signature de l’accord du Quirinal, un accord sur tout l’état de relations culturelles, politiques et économiques entre les deux pays. Il y a juste sept mois, le gouvernement français rappelait son ambassadeur à Paris après le soutien de L. Di Maio aux « gilets jaunes ». Des sources de l’Elysée ont tenu hier à rappeler que le Président Mattarella a été ‘’le garant ces derniers mois de la continuité et de la qualité de la relation’’ franco-italienne à laquelle Macron ‘’tient beaucoup’’. Quant à Di Maio, l’Elysée estime ‘’nous ne sommes pas ici pour donner des bons ou des mauvais points. Il est aujourd’hui ministre des Affaires étrangères italien et il a déjà eu des contacts avec son homologue Le Drian. Nous ne commentons pas les épisodes du passé. La coopération va de l’avant’’. Le climat général est positif  et laisse espérer que pendant la reunion de Macron au Quirinal et au dîner de travail qui suivra au Palais Chigi sera fixée la date de la prochaine rencontre bilatérale italo-française (peut-être d’ici la fin de l’année) et la réactivation du Traité du Quirinal qui sera signé d’ici la mi-2020. Par ailleurs, l’Italie et la France partagent la même position sur une adéquation du Pacte de stabilité et de croissance pouvant promouvoir les investissements productifs, notamment dans la politique environnementale écologique qui devrait ne pas figurer dans le calcul du déficit. Après l’ « ère Salvini », on recommence à discuter sur la question migratoire même si certains distinguo et pas des moindres sont toujours présents. La France est d’accord par exemple sur le système de partage des migrants mais pas pour ceux économiques. Paris insiste sur le principe du port le plus proche pour les débarquements et reste contre une rotation. Il y a par contre une entente sur la création de mécanismes européens de facilitations pour les politiques d’accueil voué à encourager les autres pays tels ceux de Visegrad à accepter les relocalisations ».

ARTICLE Il Messaggero M. Conti « Le dégel Macron-Conte mais le boom des demandes d’asile freine Paris sur les migrants » : « Sept mois après le rappel à Paris de l’ambassadeur Christian Masset, après la rencontre entre Di Maio et les gilets jaunes, l’Italie tend la main et Emmanuel Macron la saisit et arrive ce soir à Rome. D’abord la rencontre au Quirinal avec le Président Mattarella, puis le dîner avec Conte. Si le Chef de l’Etat a maintenu les canaux diplomatiques avec les cousins d’outre-alpes, cela n’a pas été le cas pendant ces 14 mois de l’exécutif M5S-Ligue. Etant donné le format de la visite, Macron ne rencontrera pas le nouveau ministre des Affaires étrangères et sur les sept mois de bras-de-fer diplomatiques, il fera tomber un silence éloquent. L’Elysée a reconnu à Mattarella le médite d’avoir ‘’garanti les relations avec Rome’’ et Macron aura l’opportunité de le répéter pendant son entretien au Quirinal. Pour Conte les priorités sont les migrants et la loi de finances. Paris aussi semble d’accord pour chercher un critère unique d’accueil et de répartition. Macron partage la nécessité d’accélérer les accords européens sur les rapatriements, de revoir le traité de Dublin, ainsi que de chercher un mécanisme de pénalisation pour ces pays européens qui refusent les quotas. Sur la rotation des premiers abords, les positions entre Italie, Malte, France et Espagne sont encore distantes. La coïncidence de la présence à Rome du Premier ministre Sarraj ne sera pas l’occasion d’une rencontre à trois, même si la France joue un match important dans le Nord de l’Afrique et s’il a contribué pas mal à déstabiliser la Libye. La question libyenne se croise avec la question migratoire et les relations avec l’Egypte. Quant à l’impasse pour l’affaire Regeni, malgré les intérêts économiques très forts entre Rome et le Caire, là aussi la contribution de la France pourrait se révéler décisive »

ARTICLE Corriere della Sera F. Sarzani « Migrants, l’Italie accélère sur le pacte » : « Le Président français Emmanuel Macron arrivera aujourd’hui à Rome, alors que la ministre de l’Intérieur Lamorgese se rendra en Allemagne et demain elle rencontrera son homologue auprès de son ministère. En vue du sommet européen de la semaine prochaine, l’Italie est en train de tisser la toile de la coopération par le biais de rencontres bilatérales qui devrait renforcer ce front commun composé aussi par la France, l’Allemagne et Malte en faveur de la redistribution des migrants et surtout pour prévoir des sanctions pour ceux qui refusent l’accueil. Dans une note diffusée la veille, l’Elysée annonce qu’il y a encore des nœuds à défaire. La France veut ‘’un mécanisme stable, prévisible et automatique de répartition des personnes sauvées en mer’’, elle précise néanmoins qu’il ne faut pas ‘’remettre en discussion le principe du port le plus proche’’. Une source confirme que ‘’le vrai défi est d’assurer un rapatriement rapide dans les pays d’origine’’ ».

ARTICLE La Repubblica, A. Ginori « Macron chez Conte, mais sur le sommet les distances sur les migrants pèsent » : « ‘’Nous devons regarder en face le problème de l’immigration’’, et encore ‘’être humanistes signifie parfois être laxistes’’, E. Macron s’est exprimé ainsi à quelques heures de son arrivée à Rome. ‘’Une visite symbolique’’ a dit hier l’Elysée, soulignant que Macron est le premier leader européen à venir en Italie pour voir Conte après l’avènement du gouvernement jaune-rouge. Il ira au Quirinal rencontrer Mattarella ‘’garant de la relation bilatérale dans la dernière et difficile phase’’ souligne l’Elysée. France et Italie ont des intérêts convergents pour qu’il y ait de nouvelles politiques d’expansion européenne. Le chapitre le plus épineux concerne l’immigration.  Macron et Conte veulent passer de l’état d’urgence des débarquements à un mécanisme ‘’stable et durable’’ sur la gestion des migrants secourus en Méditerranée. La solidarité de Paris sera maintenant renforcée, mais pas à n’importe quel prix, explique l’entourage du Président. La position française reste ferme sur plusieurs points, et aussi sur le contrôle des frontières de Vintimille et Bardonecchia qui, dit l’entourage de Macron, ‘’a lieu au sein des accords de Schengen et en collaboration avec les autorités italiennes’’ ».

ENTRETIEN de Peter Szijjarto, ministre des Affaires Etrangères de la Hongrie : « ‘’ La Hongrie n’accepte pas des quotas. Aucun chantage de Rome et de l’UE ’’ » (La Stampa) : « ‘‘ Nous avons déjà dépensé un milliard pour lutter contre l’immigration clandestine et nous avons bloqué les migrants. Le système des quotas obligatoires est encore à l’étude et nous continuons de lutter, mais la bonne réponse à la crise n’est pas celle d’ouvrir les ports et les frontières pour relocaliser les migrants clandestins sur la base de ces quotas. C’est aussi l’intérêt de l’Italie, qui risque de favoriser les trafiquants d’êtres humains. La question n’est pas de revoir le traité de Dublin, l’Italie doit d’abord établir ses priorités. La Hongrie est solidaire avec les pays européens et a dépensé un milliard pour protéger ses frontières, ses policiers et ses militaires. Punir un pays qui défend l’Europe ? Ce serait un chantage et un contresens, contraire même aux normes UE ‘’ ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)