Conte : "Migrants, plus de rapatriements sont nécessaires."
04/08/2020
Italie. Revue de presse.
De nombreux thèmes occupent ce matin les Unes. La « renaissance » du Pont de Gênes, désormais appelé « Pont Saint Georges », inauguré hier, est au centre de l’attention de tous les médias avec photos en Unes sur les quotidiens : « Un arc-en-ciel sur le pont, ainsi Gênes retrouve son union » (Corriere), « Le jour du Pont : Gênes essaie maintenant de renaître » (Repubblica), mais c’est « ‘’Une blessure qui ne guérit pas’’ a dit le Président Mattarella » (Stampa), « Mattarella et la blessure du pont » (Messaggero). « Mattarella et Conte clouent Benetton au pilori » - « Le chef de l’Etat : ‘’l’identité des responsables est connue’’ » écrit le Fatto.
Une enquête de l’ISTAT est également largement reprise avec les « vrais chiffres de la contagion par Covid-19 en Italie » - « Les Italiens entrés en contact avec le virus sont 1 million et demi » (Corriere, Stampa).
La plupart des quotidiens se fait l’écho des déclarations de G. Conte sur les « Migrants, plus de rapatriements sont nécessaires », indiquant que « le décret arrivera après les élections régionales, alors que des débarquements ont encore lieu à Lampedusa » (Stampa). « La majorité se dispute sur les migrants » écrit le Corriere.
Enfin, La Repubblica évoque une « crise de nerfs au sein de la Ligue » avec « l’irritation de Zaia et Giorgetti envers Salvini ».
RETROSCENA (Coulisses), Corriere della Sera, M. Galluzzo, M.T. Meli, « Conte donne la ligne ‘’Durs et inflexibles’’. Zingaretti critique : nous courons après la Ligue » : « A la lueur de la vague importante d’arrivées quotidiennes de migrants sur les côtes italiennes, et de la coopération croissante entre l’Italie et la Tunisie, une réunion conjointe s’est tenue hier au Palais Chigi entre les autorités du Ministère des Affaires étrangères et du Viminal pour de mettre au point une stratégie articulée sur différents points. En premier lieu, l’accord atteint avec les autorités tunisiennes pour le rapatriement des immigrés irréguliers à travers deux vols par semaine qui permettront le retour en Tunisie de 80 personnes. En même temps, le gouvernement est en train de proposer au gouvernement tunisien un éventail d’aides possibles, notamment l’offre d’expertise aux garde-côtes, la fourniture d’appareils radars, jusqu’à l’éventuel contrôle conjoint des frontières maritimes. Accusé surtout par les membres du PD d’avoir agi en retard par rapport à l’émergence, le président du Conseil Giuseppe Conte a souligné hier sa ligne d’action basée sur la fermeté : ‘’On ne rentre pas en Italie de cette manière et surtout pas en ce moment délicat ; nous ne pouvons pas permettre que la communauté internationale soit exposée à d’ultérieurs dangers non contrôlables. Nous devons être durs et inflexibles. Nous devons coopérer avec les autorités tunisiennes pour contrer les trafics illicites alimentés par les groupes criminels et nous devons intensifier les rapatriements’’. »
ENTRETIEN, V. Raggi, Maire de Rome, Repubblica, « Jamais un musée : Rome ne peut risquer de célébrer le fascisme » - « Rome est orgueilleusmeent anti-fasciste » : « Après avoir lu que trois conseillers M5S avaient proposé la création d’un musée du fascisme, la Maire de Rome est intervenue rapidement : une sorte de censure pour bloquer la motion avant qu’elle ne soit présentée dans l’hémicycle. ‘’La conseillère Guerrini n’avait pas pris la mesure de cette proposition puis elle l’a retirée’’ (elle avait signé la motion avec les conseillers Simonelli et Coia). Le front antifasciste et la communauté juive s’étaient élevés contre ce projet, face au danger qu’une réaction opposée à l’idée préliminaire n’ait lieu et permette de ‘’favoriser les révisionnistes et négationnistes’’, comme l’explique V. Raggi ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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