"L’armée pour arrêter les migrants."
28/07/2020
Italie. Revue de presse.
La fuite de migrants des centres d’accueil en Sicile et l’envoi de l’armée sont rapportés partout et très suivis par les médias : « Migrants, envoi de militaires » (Corriere), « Migrants, ainsi l’Italie et Malte les abandonnent aux Libyens – Lamorgese envoie l’armée dans les centres en Sicile » (Repubblica), « L’armée pour arrêter les migrants » (Stampa), « Migrants en fuite, l’armée sur le terrain » (Messaggero). L’enquête en Lombardie touchant le président de la Région, A. Fontana, est également citée par tous : « Fontana, la vérité ressortira. Je ne tolérerai aucun doute sur mon intégrité » - « Fontana attaque mais les magistrats suivent la voie suisse » - « Fontana ment, maintenant il doit démissionner », « Sur Fontana deuxième enquête en Suisse ».
Les journaux télévisés ouvrent sur les enquêtes à l’égard du président de la région Lombardie, Attilio Fontana ; sur la visite du ministre de l’Intérieur, Luciana Lamorgese, en Tunisie et l’envoi de militaires italiens pour contrôler les centres d’accueil en Sicile.
ARTICLE, La Repubblica, A. Ziniti : « C'est ainsi que l'Italie et Malte ignorent les SOS des migrants et les laissent aux Libyens » : « Depuis des semaines, voici ce qui se passe dans la zone Sar de Malte : des bateaux pleins de migrants laissés en mer pendant des jours, des appels à l’aide non entendus et une surveillance à distance dans l'attente que le garde-côte libyen arrive pour ramener les migrants. Après avoir vidé la Méditerranée des ONG, la stratégie de l’Italie et de Malte, acteurs importants de cette situation parce qu’elles sont immédiatement informées des SOS et par conséquent obligées par les conventions internationales d'intervenir, est celle du secours retardé pour faire rapatrier les migrants dans l’enfer libyen, avec le reste de l’UE en tant que spectateur intéressé. L'inactivité et les retards dans les sauvetages sont injustifiables et les Etats doivent respecter leurs obligations morales et sauver immédiatement les vies en danger : c'est l'appel sévère de Federico Soda, chef de mission de l'agence des Nations unies pour les migrations en Libye. Flavio di Giacomo, porte-parole de l’OIM, précise que depuis des semaines les migrants sont enfermés dans des centres de détention non officiels et, même s’ils sont contrôlés par le gouvernement libyen, il n'y a aucun moyen d'y accéder. C’est ainsi que l’Italie et Malte adoptent leur stratégie silencieuse pour réduire les flux migratoires en provenance de la Libye : officiellement, elles signent des accords avec les gouvernements libyen et tunisien pour les aider mais après, officieusement, elles oublient les conventions internationales qui exigent le sauvetage immédiat des personnes en danger en mer ».
ENTRETIEN, La Repubblica, F. Bei, d’Attilio Fontana (Ligue), président de la Région Lombardie : « " Je ne démissionne pas, j’ai agi dans l’urgence et la Région n’a pas payé " » : «" Je vois, en ce moment, une tentative de recentraliser les compétences de l'État et ce serait une grave erreur. Mes parents ont toujours payé tous leurs impôts. Je n’ai aucune intention de démissionner, j’ai agi dans l’urgence et la Région Lombardie n’a rien payé, la vérité ressortira ’’».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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