Gábor Vona au camp de jeunesse à Borzont.
31/08/2013
Hongrie et Roumanie. Le président du Jobbik Gábor Vona s’est rendu, au cours de la première moitié du mois d’août 2013, à un camp de jeunesse à Borzont, un village de Roumanie situé dans une région peuplée de nombreux Hongrois. Il a tenu un discours au sein duquel il a évalué les résultats obtenus par le gouvernement en place en Hongrie depuis 2010. Il a parlé des problèmes de la démocratie libérale, de la nouvelle loi agraire hongroise et d’autres sujets concernant la vie politique en Hongrie, parmi lesquels le plan du Jobbik visant à restreindre le droit de vote en excluant de celui-ci les personnes dépourvues des capacités intellectuelles minimales nécessaires à comprendre les questions électorales. Gábor Vona estime que pour être électeur, un citoyen doit avoir obtenu son diplôme d’école primaire et doit savoir lire et écrire.
Gábor Vona a mis en avant le fait que le Parti conservateur Fidesz n’aurait pas accordé la nationalité hongroise aux Hongrois de l’étranger s’il n’avait pas été sous la pression du Jobbik. Il estime que le Traité de Trianon, qui a consacré la perte par la Hongrie de territoires et populations hongroises à l’issue de la Première guerre mondiale, doit être porté à la connaissance des organisations internationales telles que l’Union européenne ou les Nations Unies.
Gábor Vona a déclaré que le gouvernent conservateur actuel a été élu en 2010 en promettant de solutionner trois problèmes principaux. Le Parti conservateur s’est engagé à : amener les anciens délinquants gouvernementaux devant la justice, restaurer la loi et l’ordre et créer un million d’emplois. Aucune de ces promesses n’a été tenue. Depuis 2010, 500.000 Hongrois ont quitté le pays pour travailler à l’étranger.
Gábor Vona estime que le système politique actuel est tellement corrompu que c’est le parti qui dispose de la plus grosse somme d’argent qui gagne les élections.
Le président du Jobbik a également parlé du cas de Csanad Szegedi dont il pense qu’il a ruiné la stratégie 2012 du parti [En 2012, il est apparu que le vice-président du Jobbik Csanad Szegedi était le petit-fils d’une survivante de l’Holocauste, mais Csanad Szegedi a cherché à cacher cette information en tentant d’acheter un individu qui le faisait chanter à ce propos]. Gábor Vona a rappelé au public que le problème n’était pas que Csanad Szegedi a un passé familial juif, mais le fait qu’il a essayé d’acheter le silence de quelqu’un qui le faisait chanter à ce propos et quand l’information est devenue publique, il a quitté le Jobbik. Ce que Csanad Szegedi a fait est pour Gábor Vona impardonnable. Son histoire est, selon Gábor Vona, particulièrement mauvaise car il pouvait prouver qu’un descendant d’une personne qui a survécu à l’Holocauste peut être un honnête politicien nationaliste hongrois. Il a choisi une autre voie, quelque chose que Gábor Vona ne peux pas comprendre.
Gabor Vona a attiré l’attention sur le fait que chez les moins de 35 ans, le Jobbik est le parti le plus populaire. Si ce n’est pas le cas chez les plus de 35 ans, c’est dû au fait que cette classe d’âge dispose de moins d’accès à l’Internet et par conséquent aux informations.
Gabor Vona a fait remarquer que les autres partis politiques prétendent que le Jobbik est un parti extrémiste afin d’éviter de discuter avec lui et d’être défaits dans les débats. Un autre reproche fait au Jobbik est que le parti ne dispose pas d’experts. Gabor Vona note avec humour que s’il choisissait dix personnes au hasard dans le public, il pourrait former un meilleur gouvernement que ceux qui ont dirigé le pays durant 23 ans. Il a fait aussi remarquer que parmi les personnes qui travaillent au sein de l’appareil d’État, des sympathisants du Jobbik hésitent à se déclarer ouvertement proche des idées du parti par peur de perdre leur emploi.
Pour le président du Jobbik, le Parlement hongrois actuel est une chambre d’entérinement des plans économiques des entreprises multinationales qui dirigent le pays.
Gabor Vona doit bien reconnaître que si le Jobbik arrive au pouvoir en Hongrie, le pays sera boycotté par d’autres États. Le parti entretient cependant d’excellentes relations avec certains pays de l’Est de l’Europe
Gábor Vona au camp de jeunesse à Borzont
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