Interview de Filip Dewinter dans Knack.
31/10/2012
Filip Dewinter dans Knack : "La droite flamande est la plus bête du monde." Filip Dewinter : "J'ai parfois l'impression d'être victime d'un abattage rituel."
Belgique. Flandre. Filip Dewinter du Vlaams Belang donne une interview à l’hebdomadaire belge néerlandophone Knack.
Filip Dewinter dit que le Vlaams Belang a perdu parce qu’un autre parti nationaliste flamand a emporté la mise. Il ne l’a pas digéré et doit constater que « d’autres profitent de ce que nous avons construit. »
Selon Filip Dewinter, ce qui a amené les électeurs du Vlaams Belang à voter pour la N-VA, c’est le fait que son leader Bart De Wever soit opposé au cordon sanitaire envers le Vlaams Belang. À Anvers, 60 % des électeurs du Vlaams Belang ont voté pour la N-VA, toujours selon Filip Dewinter, avant tout afin d’être débarrassé du maire socialiste sortant et sorti.
Filip Dewinter plaide pour un rapprochement entre les 3 partis nationalistes flamands (N-VA, Vlaams Belang et LDD) afin d’aller vers l’indépendance de la Flandre, à l’instar du mouvement en cours en Catalogne et en Écosse.
Filip Dewinter pense que le Palais royal et les loges maçonniques ont soutenu la montée en puissance de la N-VA afin de concurrencer le Vlaams Belang. Filip Dewinter dit que la N-VA ne veut plus l’indépendance de la Flandre, mais seulement le confédéralisme. Filip Dewinter désire l’indépendance de la Flandre.
Filip Dewinter déclare qu’il n’est pas un nationaliste romantique, mais de raison. Seule l’indépendance peut permettre à la Flandre un développement maximum.
Il déclare que le Vlaams Belang a pris une raclée électorale, mais que le parti est intact et que son potentiel électoral est haut. Selon lui, la N-VA va finir par chuter électoralement. Il pense que le Vlaams Belang a, au fil du temps, pris des électeurs à la gauche, alors que la N-VA n’y arrive pas et ne prend que des électeurs à la droite. Selon lui, le Vlaams Belang a pu affaiblir la gauche alors que la N-VA n’en est pas capable. Le Vlaams Belang a appliqué la stratégie de la Nouvelle droite et d’Alain de Benoist. Le combat idéologique en Flandre a été gagné au cours des dernières années par le Vlaams Belang, mais la droite ne peut s’unir à cause du refus d’alliance avec le Vlaams Belang. Filip Dewinter déclare que la droite flamande est la plus bête du monde.
Filip Dewinter estime que l’histoire montre que l’avant-garde politique, qu’elle soit constituée d’un parti ou d’un mouvement, n’est, la plupart du temps, pas récompensée. En Croatie ou en Ukraine, ce ne sont pas les dirigeants des partis historiques qui ont combattu pour la liberté qui occupent le poste de président du pays. Le jour où la Flandre sera indépendante, ce ne seront pas Filip Dewinter ou Gerolf Annemans qui seront acclamés sur les marches du bâtiment de la mairie d’Anvers. Ce sera pour Kris Peeters [ministre-président social-chrétien de Flandre] ou Bart De Wever. « Et nous serons, derrière, sur la Grand-Place afin de regarder en buvant une bière. »
Filip Dewinter conclut en osant une comparaison avec le combat pour l’indépendance de l’Irlande et se voit plus en Michael Collins (le combattant de l’indépendance) qu’en Eamon de Valera (le premier président).
Les commentaires sont fermés.