En attente d'intuitions berlusconiennes.
06/09/2012
« Le psychodrame de la réforme du mode de scrutin cache des problèmes politiques irrésolus » (Stefano Folli, Il Sole 24 Ore) : « Derrière l’infini psychodrame de la réforme du mode de scrutin se cache le nœud d’une question politique bien précise : le destin des deux plus grands partis italiens, le PD et le PdL. Pour le PD, l’impasse définitive peut être bénéfique si le Porcellum était confirmé (avec quelques petites retouches). Le centre droit, de son côté, doit faire attention où il met les pieds. Berlusconi hésite sur la direction que doit prendre son parti, avec quels objectifs et avec quel leader. L’incertitude règne, source de retards sans fin. Si la perspective politique du centre droit était claire, une loi électorale sur mesure serait construite autour d’elle, et, dans ce cas, une convergence avec le PD serait probablement trouvée assez vite. Mais la droite vit une crise d’identité et le PdL ne propose pas de thème politique compréhensible ces derniers temps. Le centre gauche, pour sa part, est surtout médiatisé à cause du défi lancé par Renzi ou pour les inconnues de l’alliance avec Vendola. Il donne cependant l’impression d’avoir les idées bien plus claires que le centre droit. Bersani a confirmé hier que les primaires seraient ‘ouvertes’, un geste courageux et une garantie pour Renzi. A la résidence romaine de Berlusconi, par contre, on vit dans l’attente des intuitions du chef charismatique, qui est loin de retrouver la ‘touche magique’ du passé. C’est de là que naît la paralysie de la loi électorale. La semaine prochaine, en l’absence d’un accord, retour en commission, puis dans l’hémicycle, et le risque que l’on finisse par garder le Porcellum légèrement modifié est réel. Monti, dans le sillage de Napolitano, a demandé aux partis de trouver un accord sur ‘une bonne loi’ – pas question donc d’une intervention directe, inopportune en terme politique, du gouvernement sur la question. Le prochain Parlement pourrait naître avec les mêmes vices et déséquilibres que l’ancien, c’est le véritable danger. Un saut dans l’inconnu quand l’Europe nous demande des certitudes. Le thème de la campagne électorale, sans surprise, devrait être la continuité du gouvernement Monti.
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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