Gianfranco Fini est blanchi des accusations à propos du logement monégasque.
27/10/2010
« La règle et l’exception » (Marcello Sorgi, La Stampa) : « Un détail frappe dans la journée d’hier, même s’il s’agit d’affaires très différentes : tandis que Fini était blanchi des accusations sur l’affaire du logement monégasque, enflait la rumeur de nouveaux soucis judiciaires pour Berlusconi, à propos de mœurs. Après une campagne politico-médiatique très dure de 4 mois, Fini a appris simultanément que l’enquête se concluait de façon favorable pour lui et qu’il avait été mis en examen. Pour une fois, on a évité les fuites qui font de tous les hommes politiques mis en examen des condamnés avant l’heure. Hélas, l’exception confirme la règle : presque au même moment, le mécanisme du pilori préventif se déclenchait encore contre Berlusconi. L’écart de traitement entre les deux hommes saute aux yeux alors même qu’au Sénat, le centre droit rouvre la négociation sur la loi Alfano. Or on voit bien comment l’addition des affaires visant Berlusconi, anciennes et nouvelles, sortant à un rythme quasi-quotidien, peut influer sur cette négociation dont dépend la survie du gouvernement. Berlusconi devient une sorte de monstre prenant, jour après jour, dans les dossiers le visant, une allure de plus en plus grotesque, et à qui le Parlement, ne l’oublions pas, est censé trouver une échappatoire. Naturellement, Berlusconi se doit de répondre à toutes les accusations portées contre lui. Mais il serait souhaitable qu’il pût le faire dans les mêmes conditions que celles dont Fini a pu bénéficier. La séparation entre plan politique et plan judiciaire a permis au président de la Chambre de rester en place. Le mélange des genres que favorise au contraire la façon dont est rendue publique toute accusation, même infâmante, contre Berlusconi, risque de finir d’envenimer le débat politique, paralysant totalement le gouvernement, et le pays. »
« Berlusconi et la loi Alfano : ‘il faut trouver une solution’ » (Marco Galluzzo, Corriere della Sera) : « A l’occasion de la sortie de son dernier livre, le journaliste B. Vespa a interviewé le Président du Conseil : le Cavaliere est convaincu de la nécessité de faire approuver ce texte et de ‘trouver une solution’. Et pourtant, il a récemment affirmé que ce n’était pas lui mais sa majorité qui voulait la loi Alfano et qu’il aurait même demandé à ses proches de la retirer. Mais il a dit à B. Vespa que la loi Alfano était ‘indispensable’. ‘Je pense qu’une loi qui suspend les procès contre les principaux personnages de l’Etat dans l’exercice de leurs fonctions est opportune voire absolument indispensable avec la magistrature qu’on a’ a-t-il expliqué. ‘Contre cette magistrature politisée, nos parlementaires vont demander une commission parlementaire d’enquête. C’est une initiative largement consensuelle, à mon avis, qui doit éclairer plusieurs procès douteux’. Berlusconi a ajouté qu’il s’agit d’une initiative en faveur des citoyens et ‘des milliers de juges qui travaillent sérieusement et qui ont perdu la confiance des Italiens à cause d’une minorité’. Le Cavaliere a aussi parlé de sa situation personnelle : ‘c’est uniquement grâce à la sérénité et à la force d’âme qui me viennent du fait que je n’ai commis aucun délit que je parviens à me désintéresser des nombreuses enquêtes à charge qui sont quotidiennement amplifiées par les médias’. Concernant le procès Mediaset, Berlusconi a souligné qu’‘on assiste encore une fois à l’utilisation politique de la justice pour essayer de dénigrer le Président du Conseil.’ »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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