Suisse : l'UDC aura-t-elle un deuxième ministre?
19/08/2009
Le comité du groupe parlementaire de l'UDC Suisse a procédé aujourd'hui à une analyse complète des conditions politiques entourant les élections au Conseil fédéral du 16 septembre 2009. Il condamne la politique manipulatrice et cachottière que le PDC mène pour s'allier les sympathies de la gauche. Cette coalition a déjà éliminé Christoph Blocher du Conseil fédéral et elle a failli empêcher l'élection d'Ueli Maurer. Les radicaux et les libéraux de Suisse romande étaient de la partie à l'époque. Le risque est donc grand que le PDC reçoive aujourd'hui un cadeau politique de la gauche en récompense de son aide à la non-élection de Christoph Blocher.
L'UDC s'engage en faveur de la concordance et elle constitue aujourd'hui de loin le parti politique le plus puissant de Suisse avec 28,9% des suffrages. Elle a donc droit à deux sièges au Conseil fédéral. Même si le PLR est moins fort avec 17,7% des suffrages, il dépasse tout de même nettement le PDC qui a obtenu 14,5% lors des dernières élections fédérales. Selon les règles de la concordance, les trois partis totalisant le plus de suffrages, soit l'UDC, le PDC et le PLR, ont donc chacun droit à deux sièges et le PDC à un siège au Conseil fédéral. Il y aujourd'hui une vacance au Conseil fédéral et, en vertu des règles de la concordance, deux partis peuvent revendiquer le siège libre: l'UDC et le PLR, le droit de la première étant toutefois beaucoup plus nettement établi que celui du second.
Deux courants d'opinion se sont manifestés au sein du comité du groupe. Une partie du comité souhaite soutenir une candidature radicale-libérale au cas où ce parti nomme une personne à laquelle l'UDC peut apporter son soutien.
L'autre partie du comité du groupe préfère présenter une candidature UDC. Dans la perspective actuelle, le choix se porterait sans doute sur le conseiller national Jean-François Rime, un chef d'entreprise fribourgeois estimé et connu. Propriétaire de deux entreprises, Jean-François Rime apporterait au gouvernement les compétences techniques et économiques ainsi que l'esprit d'entreprise dont le Conseil fédéral a grand besoin.
Le comité demandera à son groupe de ne pas décider avant le 8 septembre 2009 s'il présente lui-même un candidat ou s'il soutient une autre candidature lors des élections gouvernementales du 16 septembre 2009.
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