"Administration, le smartworking pour éviter l’hémorragie de fonctionnaires."
08/10/2024
Italie. Revue de presse.
En Unes ce matin : la journée de commémorations du 7 octobre, marquée au Proche-Orient par des attaques ("Des missiles le jour de la mémoire" il Corriere della Sera, "Israël, l’otage du 7 octobre" La Stampa, "Pour envahir le Liban, Israël demande le retrait partiel de la FINUL" il Fatto Quotidiano, "Israël, des missiles venant de trois fronts, un 7 octobre sans trêve" il Messaggero, "’Israël, la diplomatie est morte'. La peur et les bombes même le 7 octobre" Domani). Les autres titres portent sur la préparation de la Loi de Finances ("coup de froid de la banque d’Italie sur les comptes publics" La Repubblica) et la réforme du secteur public ”Administration, le smartworking pour éviter l’hémorragie de fonctionnaires" il Messaggero).
Les JT couvrent, outre les sujets traités par les quotidiens, le mandat d’arrêt émis par le tribunal de Koursk sur ordre de Vladimir Poutine contre deux reporters de guerre italiens (TG1) en Russie.
Au lendemain du 7 octobre, la plupart des quotidiens reviennent sur la participation des différents groupes politiques aux commémorations en Italie et notamment à la Synagogue de Rome où s’est exprimée toute « la douleur de la communauté juive » (Stampa) dans un « Ghetto sous haute surveillance » (Corriere) et où étaient présents G. Meloni - qui s’est dite « préoccupée par l’antisémitisme » et a déclaré qu’ « Israël doit se défendre mais doit aussi respecter le droit humanitaire », et des représentants du gouvernement et de l’opposition, tandis qu’à celle de Milan, la sénatrice Liliana Segre (Indépendante), rescapée des camps, était applaudie et saluée comme étant « une référence » par le président du Sénat, I. La Russa (Frères d'Italie). Messaggero : « Giorgia Meloni, lance un message lors de sa visite dans le Ghetto : ‘’il faut travailler au dialogue’’ ; La présidente du conseil déclare lors de la cérémonie d’hommage aux victimes que ‘’Tel Aviv a le droit de se défendre dans le respect du droit international’’. Lors de la cérémonie à la synagogue, plusieurs membres du gouvernement sont également présents : Matteo Salvini, Carlo Nordio (Frères d'Italie), Matteo Piantedosi (Indépendant), mais aussi Gianni Letta (Forza Italia) ». Le Corriere souligne l'absence à Rome d’Elly Schlein, secrétaire du Parti démocrate et de Giuseppe Conte, leader du M5S. Stampa : « Au moment où elle arrive à la synagogue, à 11h, G. Meloni diffuse un communiqué dans lequel elle met le pays en garde contre ‘’un antisémitisme latent et omniprésent qui doit tous nous inquiéter’’ ». Le Foglio publie le témoignage de la tante d’une ex-otage, prononcé lors de la cérémonie de commémoration à la synagogue de Rome.
D’autre part, les manifestations propalestiniennes non autorisées sont évoquées, comme celle de Turin avec « mille personnes scandant des slogans contre G. Meloni et Netanyahou et le drapeau israélien brûlé ». « Certains avaient des pancartes à l’effigie de Meloni qualifiée de ‘’terroriste’’ ».
Depuis la fin de la semaine dernière, le sujet de l’élection des juges à la Cour constitutionnelle et la stratégie de chaque parti politique prend de l’ampleur, sur fond d’affaire de fuite de conversations privées de Fratelli d’Italia (parlementaires et chefs de groupe, membres du gouvernement et Giorgia Meloni). Le vote aura lieu aujourd'hui à 12h30, 363 voix sont nécessaires pour l’élection. Repubblica : "Meloni veut passer en force à la Cour constitutionnelle et faire élire son candidat Francesco Saverio Marini, conseiller juridique de la Présidence du Conseil’’, afin de ‘’changer les équilibres et faire pencher le Conseil plus à droite. Mais c'est risqué car la majorité ne dispose pas des 363 voix nécessaires". "Le plan très trumpien de la Présidente du conseil consiste à faire élire les siens pour utiliser une Cour constitutionnelle acquise à sa cause pour orienter les décisions politiques les plus sensibles’’. ‘’La fuite des messages privés a été désastreuse pour le Palais Chigi, gâchant l’effet de surprise et empêchant les députés 5 Etoiles de donner des voix sous couvert de l’anonymat du scrutin’’. Il s’agit notamment de neutraliser les referendums sur l'autonomie – le cauchemar de Meloni - et le Jus soli" et de ‘’s’assurer le passage de la réforme constitutionnelle dite du ‘’premierato’’ [conférant davantage de pouvoir au chef de l’exécutif] prévue pour 2026, vers la fin de la législature afin de limiter les effets néfastes d’une éventuelle confrontation avec le chef de l’Etat’’. Corriere della Sera : "Cour constitutionnelle : [chacun fait] ses comptes pour atteindre les 363 voix. Le centre droit veut faire élire Marini’’. ‘’L’opposition soupçonne que si le vote du Parlement a été convoqué, alors que le quorum n’était pas assuré c’est qu’un accord a été passé avec une force extérieure à la majorité’’. ‘’Le M5S dément les accusations du PD’’. ‘’Le Parti démocrate et l’Alliance des Verts et de la gauche annoncent qu’ils seront absents lors du scrutin alors que le M5S sera présent mais ne votera pas". ‘’Italia Viva ne participera pas au vote’’. Stampa : « Cour constitutionnelle : le centre droit compte les voix pour faire élire Marini. L’élection ne tient qu’à un fil, l’absence de Tajani, en Argentine, et de Fitto et Bossi pèseront’’. ‘’A l’opposition tout le monde doute de tout le monde, l’un des partis avait-il un accord avec Fratelli d’Italia pour atteindre le nombre de voix ?’’. Foglio : « Cour constitutionnelle : le test. Meloni s’entretient avec Giuseppe Conte au sujet de l’élection de FS Marini mais les 5 Etoiles se défilent. Le centre-droit est seul ». Messaggero : « le centre-droit appelle l’opposition : vote urgent. (…) le centre-gauche choisit l’isolement. »
Suite au rassemblement annuel de la Ligue à Pontida (Lombardie) ce dimanche, La Repubblica décrit le ‘’pacte de Pontida entre les leaders souverainistes’’ pour un ‘’assaut à Bruxelles et conquérir de nouveaux sièges’’. ‘’Le rassemblement des Patriotes dimanche n’a pas suffi, Salvini, Orban, Le Pen travailleront plus étroitement dans une sorte de groupe d’action permanent visant à entraver chaque jour la politique d’U. von der Leyen’’. ‘’Matteo Salvini s’est attribué la coordination du groupe qui devrait inclure également le hollandais [néerlandais] Wilders’’. ‘’Tout cela aura inévitablement des retombées politiques aussi sur Rome, comme une épine dans le pied de G. Meloni’’. ‘’Les Patriotes, troisième groupe au Parlement européen pour le nombre d’inscrits, 86 députés, devront forcer les choses pour obtenir des rôles et des postes de décision et rompre ‘le cordon sanitaire’ imposé par Bruxelles’’. ‘’V. Orban menace d’envoyer des milliers de migrants sous les fenêtres de l’UE à Bruxelles’’. ‘’Le résultat des récentes élections en Allemagne et en Autriche apporte de l’eau à leur moulin et le message adressé aux institutions européennes est qu’ils ne peuvent plus être ignorés’’. ‘’Les divergences ne manquent pas au sein du groupe, les Français sont moins durs et plus conciliants vis-à-vis de l’Europe. D’ailleurs, Marine Le Pen et Jordan Bardella se sont contentés d’envoyer des messages vidéo sans être présents. L’ambition institutionnelle du Rassemblement national se heurte à l’extrémisme de M. Salvini et V. Orban’’. ‘’Matteo Salvini espère presque une condamnation dans le procès Open Arms, qui alimenterait sa campagne sur la ‘’défense des frontières’’ et sa victimisation au détriment de Fratelli d’Italia.’’
France, Foglio « La dérive budgétaire française pourrait devenir un gros problème, peut-être plus politiquement que financièrement, pour l’Union européenne. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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