"Manfred Weber, dirigeant du PPE, appelle les partis italiens de centre-gauche à soutenir la candidature de Raffaele Fitto."
27/09/2024
Italie. Revue de presse.
En Unes ce matin: le Liban « Israël va de l'avant : « combattons » » (Corriere della Sera), « Pas de cessez-le-feu au Liban: Netanyahu snobe Biden et Macron » (Domani), l’Ukraine « Le volte-face de Biden: « oui à l'utilisation des armes à longue portée » » (la Stampa), la question migratoire « Meloni-Scholz: blocage sur les migrants » (il Messaggero), et les nominations à la RAI « La rai éteint le rassemblement de l'opposition » (il Giornale), « Qui l'a vu? Le PD porté disparu à la Rai » (Libero).
Nominations au Conseil d’administration de la RAI Corriere della Sera : ‘’L’entente factice pour dissimuler les divisions sur le soutien à l’Ukraine’’. ‘’Les relations conflictuelles entre le Parti démocrate et le Mouvement 5 Etoiles témoignent du manque d’idées de la part des oppositions qui reproduisent sans cesse une unité de façade par intermittence’’. ‘’Ainsi, les forces concernées sont destinées à perdre mais aussi à prendre des chemins différents’’. ‘’Il est significatif que le gouvernement de Giorgia Meloni, bien qu’essoufflé lui aussi, continue à résister dans les sondages.’’ Il Foglio : ‘’Le centre-gauche n’est plus le ‘camp large’ mais le ‘fossé large’ ‘’. ‘’La guerre du centre-gauche sur les nominations à la direction de la RAI est symptomatique d’une coalition qui ne parvient pas à décoller’’. ‘’Andrea Orlando, député du Parti démocrate, manifeste son inquiétude’’. ‘’La scène commence à être un peu trop étroite pour tous ces leaders [de l’opposition] et il est peu problème qu’ils se rencontrent tous à Gênes pour soutenir A. Orlando [dans la course pour la présidence de la région Ligurie].’’ Messaggero : ‘’Le centre-gauche est en crise, divisé sur les nominations des nouveaux membres du conseil d’administration de la Rai’’. ‘’Bientôt ils devront également discuter de la présidence de la télévision publique italienne’’. ‘’Le centre-droit veut proposer Antonio Marano et Federica Franci’’. ‘’A gauche AVS propose Roberto Natale et le M5S porte la candidature d’Alessandro Di Majo’’. ‘’Giuseppe Contre s’oppose au choix du Parti démocrate qui l’accuse de traitrise.’’
Les journaux italiens abordent aussi le sujet des nouvelles données de l’Istat sur l’économie italienne, et la recherche d’économies dans le budget de l’Etat. Corriere della Sera « Le déficit de cette année pourrait ne s’élever qu’à 3.7% du PIB, au lieu des 4.3% prévus en avril dernier ». De même, la croissance italienne pourrait se chiffrer « à 1% cette année, et à 1.2% pour les deux prochaines années », faisant reculer le déficit public « sous les 3% du PIB en 2026 ». Il Messaggero : Une directive a été transmise aux administrations liées à la Présidence du Conseil, afin de prévoir des économies sur le fonctionnement interne de l’institution. Il faut prévoir des économies sur les « frais de service », notamment liés aux déplacements en voiture officielle et aux missions à l’étranger, recommandant aux agents qui le peuvent de réaliser leurs réunions « en visioconférence ». Ces économies seraient particulièrement réclamées aux ministères sans portefeuilles, invités à « limiter les éventuelles réclamations de fonds supplémentaires au strict nécessaire », et à fournir « un argumentaire détaillé » le cas échéant.
Les discussions à Bruxelles sur le Green Deal, avec notamment la proposition italienne de reporter la date butoir pour mettre fin aux moteurs thermiques, sont largement traitées. Messaggero « Voitures non-polluantes, le soutien à la proposition italienne se renforce : sur la ligne du ministre Urso (Frères d’Italie) il y a la Slovaquie, la République Tchèque et la Lettonie. Les négociations sont en cours avec les autres gouvernements sur une proposition qui ne pénalise pas la sidérurgie ». Le quotidien économique propose une analyse totalement différente Sole 24 Ore « voiture, l’Allemagne, l’Espagne et la France s’opposent à la proposition italienne de revoir la date de 2035 en raison de la nécessité de ne pas gaspiller les investissements réalisés jusqu'à présent et pour l'urgence de ne pas perdre la course technologique avec la Chine ». Une vision plus optimiste dans la Stampa « Hier à Bruxelles le ministre Urso a été accueilli avec une ouverture inattendue de son homologue allemand Habeck. Lors d’une bilatérale, les deux ont convenu sur la nécessité de freiner le « train » devant nous porter à la neutralité climatique en 2035 »
La politique migratoire : Sole 24 Ore « l’entente avec l’Allemagne sur la lutte résolue contre l'immigration clandestine en vue des prochains Conseils européens, a été scellée hier par l'appel téléphonique entre Giorgia Meloni et le Chancelier allemand Olaf Scholz, le jour de l'arrivée à Berlin du Président de la République, Sergio Mattarella. ». Foglio « Plus pour des raisons politiques que pour des raisons quantitatives, les migrants sont de nouveau en première page de l'agenda de l'UE. L'Allemagne ferme ses frontières et provoque la colère des pays voisins ; Rome suspend les règles de Dublin, la France a un ministre de l’intérieur qui incarne une ligne encore plus dure que son prédécesseur. L’Europe risque le chaos mais le modèle italien (l’accord avec l’Albanie) pourrait servir pour ne pas diviser l’Union »
Il Foglio s’interroge sur ‘’l’impact du Premier ministre Michel Barnier sur les relations avec l’Italie’’. ‘’M. Barnier est une personnalité digne d’estime’’. ‘’Le Rassemblement national a pesé sur la nomination de Barnier mais aussi, désormais, sur l’action des ministres’’. ‘’La nouvelle configuration acte un glissement vers la droite de l’exécutif français, bien représenté par les débuts de Bruno Retailleau et ses déclarations sur le ‘rétablissement de l’ordre’ sur un ton répressif’’. ‘’Les Républicains veulent reconquérir leur espace à droite dans le cadre de la compétition avec le RN, alors que le parti de Marine Le Pen entend faire peser son soutien externe’’. ‘’Il n’est pas dit que cette apparente convergence avec les tendances de l’actuel gouvernement italien se traduise en un renforcement de la relation bilatérale’’. ‘’La rhétorique centrée sur l’intérêt national tend à polariser et non à faciliter les compromis au niveau européen’’. ‘’En l’occurrence, si la France relance une politique anti-immigration, on pourrait voir ressurgir les guérillas politiques autour de la gestion des frontières communes’’. ‘’Au-delà de la relation entre Emmanuel Macron et Giorgia Meloni, le dispositif de renforcement des relations bilatérales à plusieurs niveaux prévu par le Traité du Quirinal s’est accru en qualité et en intensité. C’est un aspect moins éclatant mais concret de la gouvernance au niveau bilatéral. Barnier pourrait être un soutien pour Meloni, lui qui est ouvert au dialogue et membre éminent du PPE. Mais il est difficile de se diviser le pouvoir avec Emmanuel Macron en matière de politique européenne, lui qui vient de nommer son très fidèle Jean-Noël Barrot au ministère des Affaires étrangères. Toutefois, l’expérience européenne du nouveau Premier ministre est bien supérieure à celle du Président. Le Traité du Quirinal démontre toutefois toute sa validité y compris avec un exécutif pas toujours très convaincu comme celui de G. Meloni’’.’’Si les tensions reprenaient entre Rome et Paris, ce serait contreproductif dans un moment où le contexte international fait de l’UE un appui plus nécessaire que jamais pour préserver notre modèle socio-libéral.’’
La Stampa, Matteo Renzi, dirigeant d’Italia Viva: « Le choix du PD [de ne pas participer au scrutin pour élire les représentants politique au sein du Conseil d’administration de la RAI] était partagé avec tous les partis de l’opposition. C’est G. Conte qui s’est retiré de l’accord pour obtenir un siège. Nous nous représentons l’opposition, le M5S est la béquille du gouvernement »
La Stampa, Claudio Durigon (Ligue), secrétaire d’Etat à l’Economie « Avec le système contributif sans corrections en perspective, nous aurons des retraites très basses par rapport aux salaires. Il y a donc la nécessité d'augmenter les montants des futures retraites des jeunes. Pour ce faire, de nombreuses questions sont sur la table : à commencer par une nouvelle période de consentement silencieux pour allouer les indemnités de licenciement à partir des fonds de pension complémentaire à la possibilité de défiscaliser les paiements pour les jeunes. »
Il Mattino, Manfred Weber (CSU) , dirigeant du PPE « J’appelle les partis italiens de centre-gauche à soutenir la candidature de Raffaele Fitto (Frères d’Italie). L’Italie doit pouvoir s’assoir à la table des partenaires européens avec le même poids. L’approche migratoire italienne avec la Tunisie a été efficace, l’Europe doit en tenir compte car la Méditerranée sera cruciale dans les années à venir. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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