"La dette augmente sur trois ans, jusqu'à 138% du PIB."
26/09/2024
Italie. Revue de presse.
En Unes ce matin : En Unes ce matin : le Liban « Israël prépare l'invasion » (Corriere), « Biden craint la guerre totale mais ne fait rien » (Fatto quotidiano), « Israël est prête à envahir le Liban » (Domani) et les finances publiques « Coupes pour les cinq prochaines années », (Messaggero), « La dette augmente sur trois ans, jusqu'à 138% du PIB » (Sole 24 ore). A noter enfin la grève de la Repubblica.
Les JT couvrent essentiellement, outre les sujets traités par les quotidiens, le référendum sur la citoyenneté, les discussions des partis politiques en vue des nominations des conseillers politiques dans le Conseil d’admninistration de la RAI, la réunion des élus du PPE à Naples et les faits divers.
L’ensemble des quotidiens consacre les premières pages à la 79e AGNU sous différents prismes, dont :
La réforme du Conseil de Sécurité de l’ONU : Foglio : ‘’ le rituel des réunions de septembre sert aujourd'hui moins à négocier une politique commune qu'à organiser des rencontres et des bilatérales. Il existe une initiative américaine pour réformer le Conseil de sécurité, mais elle suscite de nombreuses réticences. La voie n'est pas facile. Le premier pays occidental à s'opposer à l'élargissement du Conseil de sécurité de l'ONU à l'Afrique est l'Italie. La présidente du Conseil Meloni a déclaré qu'elle était opposé aux réformes qui créent de « nouvelles hiérarchies » ».
Les interventions de Giorgia Meloni: Sole 24 Ore : ‘’Meloni garde la barre droite sur le soutien à l'Ukraine et à la réforme des Nations Unies’’. Corriere : Le fait de ne s'exprimer que par vidéoconférence à la réunion sur l’Ukraine a peut-être atténué l'embarras vis-à-vis de l'administration américaine et du président Zelensky, puisque le gouvernement italien s'est prononcé en Europe contre le feu vert à l'utilisation d'armes occidentales sur le sol russe’’. Sole 24 Ore : ‘’Sur l’Ukraine Meloni ne va pas au-delà d’une certaine ligne. En effet, certains pensent que cette prudence de sa part est liée à la nécessité de ne pas « contrarier » le possible futur occupant de la Maison Blanche, à savoir Donald Trump’’. Stampa : ‘’Meloni a également affirmé que l'Italie était prête à accueillir la conférence sur la reconstruction de l'Ukraine en 2025’’. Messaggero : Dans son allocution, Meloni a souligné ‘’Nous ne pouvons plus assister à une tragédie comme celles de ces derniers jours au sud et à l'est du Liban’’, explique-t-elle, en soulignant une préoccupation qui touche de près notre pays, pour le contingent FINUL d'environ mille soldats italiens opérant dans la région.’’
Les rencontres bilatérales du ministre Antonio Tajani : Corriere : Pour Antonio Tajani (Forza Italia), qui a travaillé sans relâche à l'ONU pour promouvoir une trêve à Gaza et au Liban, et qui a même initié des contacts avec l'administration du nouveau président iranien Pezeshkian, la paix au Moyen-Orient n'est pas un mirage. Le ministre des affaires étrangères s'est efforcé de resserrer les relations diplomatiques avec le secrétaire d'État américain Blinken, « en consolidant le mécanisme de partage politique et stratégique sur les fronts les plus chauds ». Messaggero : Hier, le ministre des affaires étrangères Antonio Tajani a réitéré l'appel aux citoyens italiens travaillant au Liban à « quitter le pays dès que possible ».
L’allocution du Président de la République et ses rencontres bilatérales : Stampa : « Macron se propose à la surprise générale comme médiateur » : ‘’ La rencontre entre Macron et Biden n'était pas à l'ordre du jour, mais comme l'a confirmé à La Stampa une source du Conseil national de sécurité américain, c'est sur les Français que Washington compte comme médiateurs pour parvenir à une « pause » dans le conflit au Liban.’’. Sole 24 Ore : Le Président français Emmanuel Macron à l’Assemblée Générale des Nations Unies a lancé : ‘’il faut qu’Israël cesse l’escalade. Nous ne pouvons pas avoir une guerre au Liban, voici pourquoi nous demandons à Israël de cesser cette escalade et au Hezbollah de mettre fin au lancement de missiles contre Israël’’. Messaggero : ‘’la ligne de la désescalade de Giorgia Meloni est convergente avec la position du président Macron : « Arrêtez l'escalade au Liban ». Corriere : « Pezeshkian rencontre Macron, des (rares) sourires et des menaces : ‘’ Les deux dirigeants ont discuté de questions liées aux récents développements à Gaza et au Liban, aux informations selon lesquelles l'Iran aurait transféré des armes à la Russie pour qu'elle les utilise dans la guerre contre l'Ukraine, et à la libération de trois citoyens français détenus en Iran. En plus de condamner fermement le transfert de missiles balistiques par Téhéran à la Russie, M. Macron a exprimé « sa grande préoccupation quant à la dynamique du programme nucléaire iranien ». Paris appelle Téhéran à coopérer avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) « pour travailler à une solution diplomatique ».
Loi de finances : Les journaux italiens traitent aujourd’hui le sujet des ressources que le gouvernement italien doit trouver pour finaliser la prochaine loi de finances. Corriere della Sera Le ministre italien de l’Economie Giancarlo Giorgetti (Ligue) a déclaré en Conseil des ministres hier demander « une contribution de ceux qui ont profité de conditions particulièrement favorables, afin de trouver une issue ensemble. Je souhaite un accord et du partage de la part de tous ceux qui peuvent se le permettre ». Stampa: Le président de l’Association des banques italiennes (ABI) Antonio Patuelli, a lui écarté la possibilité d’une taxe sur les « superprofits » réalisés par les banques italiennes, mais a annoncé que son association avait engagé des « approfondissements sur d’éventuelles mesures qui pourraient mettre à disposition davantage de liquidités pour le budget de l’Etat ». Sole 24 Ore : ‘’De nouvelles discussions sont en cours alors que les chiffres de la dette italienne ont été revus à la hausse par l’Istat ; elle devrait s’élever à +134.8% du PIB en 2024 au lieu des +134.6% initialement prévus. Le déficit pour 2024 devrait lui se chiffrer à 3.8% du PIB, au lieu des 4.3% calculés auparavant’’.
Referendum sur l’acquisition de la nationalité italienne Corriere della Sera : ‘’Le débat sur le droit à la nationalité italienne divise les différents camps politiques’’. ‘’A gauche G. Conte (M5S) a refusé de signer la pétition. Le centre-droit se divise également : Forza Italia consolidera aujourd’hui sa proposition de loi sur le ius scholae alors que la Ligue ne veut pas en entendre parler. La Stampa : ‘’L’enthousiasme pour les 500 000 signatures nécessaires à l’organisation du référendum recueillies en ligne est tout à fait légitime. Les difficultés se présenteront lorsque les organisateurs devront mobiliser plus de 25 millions d’électeurs en faveur de la réforme. La mobilisation sera le véritable défi à relever’’. Corriere (A. Polito ) ‘’Les référendum et les signatures en ligne sont une arme à double tranchant pour la démocratie. Attention à ne pas attribuer à de petites minorités actives un trop grand pouvoir. On risque de faire du référendum un outil de propagande, au lieu de le renforcer face à l’évidente crise de la démocratie représentative’’.
Rai : La Stampa : ‘’Les démocrates accusent leurs alliés 5 Etoiles mais aussi d’AVS d'avoir trahi le pacte signé par les oppositions : réformer d'abord la gouvernance de la télévision publique, puis procéder aux nominations’’. ‘’ Giuseppe Conte, quant à lui, rejette le choix de la secrétaire démocrate : "Le conseil d'administration de la RAI doit être renouvelé, ne pas voter n'a pas de sens". ‘’Habituellement, Nicola Fratoianni et Angelo Bonelli ont tendance à soutenir Schlein, mais sur la RAI, ils ont basculé du côté de Conte […] alors qu’Italia Viva adopte la ligne du PD’’. ‘’ Pour G. Conte, il s'agit d'un sujet très sensible, car il a souvent été accusé d'avoir négocié ‘’en douce’’ avec Giorgia Meloni pour obtenir quelques postes au sein de la télévision publique’’. Corriere : ‘’Que ce soit à travers le choix des alliances pour les élections en Ligurie ou sur les nominations à la RAI, Giuseppe Conte (M5S) se démarque continuellement d’Elly Schlein (PD)’’. ‘’Les divergences ne portent plus seulement sur la politique étrangère, et la distance entre les deux forces alliées se creuse, notamment sur le référendum sur la nationalité.’’
Green deal : La presse revient aussi aujourd’hui sur les négociations en cours auxquelles participe le gouvernement italien à propos de mesures du « Green deal » européen. Corriere « Le ministre des Entreprises Adolfo Urso demandera aujourd’hui à la Commission européenne d’anticiper à début 2025 au lieu de 2026 l’activation de la clause de révision prévue par le règlement européen interdisant l’immatriculation de voitures à essence et à diesel à partir de 2035 ». Stampa « Le gouvernement allemand est disposé à soutenir la proposition du gouvernement italien », à condition que « l’échéance de 2035 pour l’interdiction ne soit pas discutée ». Le ministre Urso (Frères d’Italie) a déclaré que « Si nous ne changons pas de trajectoire, vous trouverez ici à Bruxelles dans quelques mois les ouvriers du secteur automobile qui vous obligeront à le faire, comme l’ont fait les agriculteurs ». Foglio L’objectif de l’Allemagne serait de « sauver l’industrie de l’automobile des amendes de plusieurs milliards pour non-respect des objectifs de 2025 ».
Domani, Nicola Zingaretti , chef de délégation des députés européens PD « Meloni agit uniquement avec sa casquette de chef de parti » : « La majorité introduit plus de vingt nouveaux délits et de nouvelles peines aggravées pour les manifestants. Ce sont des messages inquiétants qui révèlent une volonté de renverser l'échelle des valeurs de la Constitution. C'est une dérive inquiétante. Meloni n'est que le chef du parti. Meloni est l’auteur du couac de juillet, elle vote contre le programme de von der Leyen parce qu'il est trop pro-européen, et puis elle utilise l'Italie et son prestige pour revendiquer des sièges de pouvoir. Elle ne sert pas l'Italie, elle l'utilise. »
Corriere della Sera, Deborah Bergamini, vice-secrétaire de Forza Italia, fonctions « Citoyenneté : Il faut éviter les idéologies » : « Le référendum vise une réforme qui réduirait le nombre d'années de résidence légale nécessaires pour obtenir la citoyenneté de 10 à 5, un objectif incompatible avec le nôtre. Nous pensons plutôt à l'introduction du ius scholae, c'est-à-dire l'acquisition de la citoyenneté après dix ans de scolarité réussie. Ensuite, un resserrement des critères du ius sanguinis, où une révision est nécessaire : trop de personnes demandent la citoyenneté italienne uniquement pour avoir un passeport de l'UE. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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