"Matteo Salvini et Giuseppe Conte ne seront pas candidats aux élections européennes."
27/03/2024
Italie. Revue de presse.
Les accusations portées par Moscou sur l’implication de l’Ukraine ainsi que des Etats-Unis et du Royaume-Uni dans l’attentat terroriste à Moscou font la une des quotidiens : « Moscou accuse l'Occident » (Corriere della sera), « Poutine veut l'escalade » (Repubblica) « Terroristes : Poutine accuse les Etats-Unis et Londres de complicité » (Stampa), « Des accusations à priori » (Avvenire). L'adoption en conseil des ministres des premiers décrets relatifs à la réforme de la magistrature est largement citée : « Justice, feu vert aux test psychologiques pour les juges, l'association des magistrats proteste » (Corriere, Stampa, Giornale).
Les JT couvrent essentiellement le conseil des ministres d’hier, avec l’adoption de décrets mettant fin au fonds pour la rénovation énergétique des bâtiments et instaurant des tests psychologiques pour les juges, la visite de la Présidente du Conseil G. Meloni au Liban, les frappes israéliennes sur un camp de réfugiés au Liban et l'effondrement du pont de Baltimore percuté par un cargo.
COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco : « Un effet domino parmi les leaders politiques pour un choix qui semble prévisible » : « Rarement une candidature européenne n'aura été aussi prévisible. Et la solennité avec laquelle le PD a annoncé hier celle d'Elly Schlein ressemble à un rituel un peu vieux jeu. L'appel unanime du parti à sa secrétaire pour guider le PD aux élections européennes est apparu comme une façon un peu compliquée d’annoncer une décision qui avait probablement déjà été prise. L’idée était d’accélérer la formation des listes électorales sans créer trop de polémiques. L'ambition est de récupérer des voix à gauche, de consolider les pourcentages du PD et de chercher des voix parmi les électeurs du M5S et des autres forces d'opposition. Déjà, des critiques ont circulé dans le parti, et le mécontentement risque de ressurgir. Mais la première conséquence pourrait être de créer un "effet domino" dans les autres partis politiques. La candidature de la Présidente du Conseil Giorgia Meloni pour Fratelli et de son vice-président Antonio Tajani à Forza Italia est en effet également attendue. Il faudra voir si d'autres dirigeants se joindront à eux. Le chef de file de la Ligue, Matteo Salvini, est fermement décidé à ne pas y aller. " Je ne me présenterai pas aux élections. Je continuerai à être ministre", a-t-il déclaré. Et comme lui, Giuseppe Conte du M5S a promis de ne pas être candidat. " Nous ne pouvons pas continuer à tromper les citoyens", a-t-il annoncé en janvier. "On ne peut pas leur demander de voter pour nous, alors que les électeurs savent que nous n’irons pas au Parlement européen". Ce sont des arguments qui sont amenés à revenir au cours de la campagne électorale comme autant de motifs de controverse tant au PD qu'avec Meloni et Tajani. Formellement, la critique se tient. Il est clairement peu probable que la direction du gouvernement opte pour un siège à Bruxelles ; comme il est difficile d'imaginer que Schlein se présente pour trouver une issue européenne en cas de défaite, comme ses adversaires internes l'ont malicieusement suggéré. L'objectif est inverse : se présenter pour retrouver sa popularité, en pariant sur son leadership. Dans le "non" de Salvini, on comprend qu’il est conscient de ne pas parvenir à reproduire le triomphe d'il y a cinq ans. À l'époque, la Ligue, au gouvernement avec le M5S, s'était imposée avec 34,33 % ; FdI n'avait obtenu que 6,46 %. La comparaison avec le passé risque d'être cruelle.»
ARTICLE, Il Giornale, de P. Bonora « Au lieu de produire en Italie, Stellantis annonce d’autres licenciements » : « L’hémorragie forcée de travailleurs se prolonge dans le groupe Stellantis. Des coupes d’effectifs continuent, même si concordées avec les syndicats, bien que la maison automobile répète la ‘’centralité de l’Italie dans le cadre de ses activités globales, comme le prouvent les investissements à hauteur de plusieurs milliards pour les nouveaux produits et les sites productifs dont la gigafactory de Termoli et les plateformes Stla Medium et Stla Large, respectivement à Melfi et à Cassino’’. Cette situation inquiète aussi la Bourse, le groupe ayant perdu hier 2,1%. Le commentaire du syndicat FIOM a été très dur, qualifiant les accords de ‘’grande entrave’’ en vue des prochaines rencontres prévues par le ministère des entreprises et du Made in Italy. Il s’agirait, selon la FIOM, d’un ‘’plan pour éteindre le travail’’ d’où l’appel à la présidente du Conseil d’exiger de Stellantis des explications et des garanties réelles quant aux productions en Italie. Concernant les autres syndicats, FIM et Uilm ont signé l’accord sur les départs volontaires mais font néanmoins état de leurs inquiétudes. Pour FIM, il ne s’agit pas d’un signal positif, même si les départs volontaires sont toujours préférables aux licenciements. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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