"Coups de matraques : le gouvernement défend le ministre Piantedosi."
26/02/2024
Italie. Revue de presse.
La polémique autour de la gestion par les forces de police d’une manifestation étudiante à Pise contre le conflit à Gaza, qui a fait plusieurs blessés, fait les gros titres : « Charges à Pise, une enquête est ouverte » (Corriere della Sera), « La manifestation contre les coups de matraque [organisée devant le ministère de l’Intérieur] » (Repubblica), « Coups de matraques : le gouvernement défend le ministre Piantedosi (Indépendant) » (La Stampa), « Coups de matraque à Pise, un bug des autorités » (Domani). Le Corriere reprend en Une les propos du président V. Zelensky lors de sa conférence de presse d’hier à Kiev : « « En Italie il y a trop de personnes qui soutiennent Poutine » ».
ARTICLE, Corriere della Sera, A. Polito « Une proposition bipartisane sur la réforme du « Premierato » » : « C’est l’article 138 de la Constitution qui nous explique que la meilleure façon de modifier les institutions est de recourir au vote à la majorité des deux tiers dans chacune des deux Chambres. Les « pères » constituants nous ont dit explicitement qu’il est préférable d’avoir un large accord pour modifier les règles du jeu commun. Par conséquent, en l’absence de cette condition, il faut alors revenir à la source de la souveraineté populaire et soumettre la réforme de loi constitutionnelle au référendum. Il est donc utile qu’un groupe de travail bipartisan propose à Giorgia Meloni et aux dirigeants des partis d’opposition un parcours pour chercher un accord sur le « Premierato ». Le message est à peu près le même de plusieurs côtés : : la faiblesse congénitale de l’exécutif rend les gouvernements fragiles et renforce les nombreux titulaires du pouvoir de véto. Ce groupe bipartisan est composé de fondations et d’organisations avec des représentants appartenant aux deux blocs politiques, ainsi qu’au monde de la société civile. Ils ont eu le mérite de se concentrer sur ce qui les unissait et qui pourrait également unir les partis. Leur proposition est d’imiter les expériences des gouvernements parlementaires les plus efficaces en Europe. Il faut notamment corriger la principale limite du projet de loi du gouvernement, à savoir la nécessité de commencer par l’élection directe du Premier ministre au lieu de définir ses pouvoirs. La proposition consiste à donner une légitimation électorale très forte au chef du gouvernement. Les partis politiques feraient bien de les écouter. »
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, L. Cremonesi : « Zelensky ‘’ Merci à l’Italie, mais dans votre pays il y en a beaucoup qui soutiennent Poutine » : « '' La présidente Giorgia Meloni soutient sans aucun doute l'Ukraine, je viens de la rencontrer alors qu’elle est présidente du G7 et nous avons également signé un accord de coopération bilatérale. Nous lui en sommes très reconnaissants. Cependant, nous savons qu'en Italie, il y a beaucoup de partisans de Poutine et en Europe aussi. Pour les identifier tous, nous préparons une liste, qui ne concerne pas seulement l'Italie, et que nous présenterons à la Commission européenne. Parviendrez-vous à les faire taire ? Pourrez-vous faire comprendre à vos opinions publiques que la Russie n'est pas seulement une menace pour l'Ukraine, mais pour vous tous ? Les sociétés européennes sont-elles prêtes à relever ce défi ? Il me semble que vous ne l'êtes pas encore, vous les Italiens, les Allemands et d’autres ''. Voici ce que Volodymyr Zelensky a répondu à la question que le Corriere lui a posé en conférence de presse, sur le rôle que pourrait jouer l’Europe dans la défense de l’Ukraine si Trump gagnait les élections et décidait d'arrêter d'envoyer des armes. "Il y a des types d'armes que seuls les Américains peuvent offrir, par exemple les batteries de missiles Patriot. Mais en Europe aussi vous avez de très bonnes armes. Par exemple, les Allemands pourraient nous fournir leurs batteries anti-aériennes, mais je ne sais pas s'ils veulent les enlever de leur ciel. J'ai également constaté qu'au cours du dernier mois, les Européens ont décidé d’augmenter la production de munitions.'' Zelensky a fortement voulu cette conférence à l’occasion du deuxième anniversaire de l'invasion russe ; il a livré un message très clair : l'Ukraine peut encore gagner et l'aide militaire des alliés fera la différence. Une nouvelle contre-offensive ennemie est attendue "au début de l'été ou à la fin du mois de mai". "Nous serons prêts. Nous la combattrons.'' Après cela, les Ukrainiens passeront à la contre-attaque. " Mais la guerre est également menée par le biais de la diplomatie, comme le souligne son ministre des affaires étrangères, Dmytro Kuleba. "Nous ne devons pas perdre l'avantage de l'initiative diplomatique", déclare-t-il en annonçant la possibilité qu’une conférence de paix soit organisée en deux étapes : une conférence préparatoire en Suisse au printemps et une autre en été. Toutefois, à ce stade, il ne semble pas y avoir de marges réelles pour un dialogue avec Poutine." »
ARTICLE, Corriere della Sera, S. Montefiori : « Les premiers ministres à l’Élysée, Rome envoie l’adjoint de Tajani (Forza Italia) » : « Aujourd'hui, la France accueille à Paris un sommet extraordinaire des alliés de l'Ukraine pour adresser un message à la Russie : nous ne sommes pas fatigués, votre victoire n'est pas du tout à portée de main et nous ferons tout pour l'éviter, dans l'intérêt de l'Ukraine et dans le nôtre. Ces dernières semaines, la Russie a multiplié les provocations à l'encontre de l'Occident, pas seulement en Ukraine, et il existe une volonté déclarée d’y répondre de façon plus importante et différente. Au point que même l'envoi de soldats européens en Ukraine n'est plus un sujet tabou : "Il faudra voir comment le débat évolue", déclare une source à l'Élysée, "mais à un moment où nous disons que la stabilité et la sécurité de l'Europe sont en jeu en Ukraine, nous devons naturellement prendre toutes les dispositions nécessaires pour mieux la soutenir. Selon des modalités que nous ne pouvons pas prédéterminer". Le principe d'aider l'Ukraine sans entrer en guerre avec la Russie demeure, car personne ne souhaite une escalade, "mais les modalités du soutien doivent être analysées en tenant compte de toutes les nécessités ". Le président Macron en discutera cet après-midi avec le chancelier allemand Olaf Scholz, le premier ministre espagnol Sanchez et d'autres premiers ministres européens, les présidents roumain, polonais, lituanien et finlandais, le ministre britannique David Cameron, un sous-secrétaire américain et, pour l'Italie, le vice-ministre des affaires étrangères Edmondo Cirielli. L'absence de la Présidente du Conseil italienne à Paris intervient alors que Macron n'a pas assisté au sommet virtuel du G7 présidé par Meloni elle-même depuis Kiev samedi. Outre les problèmes d'agenda, les alliés sont appelés à résoudre les difficultés de coordination en matière d'armes et de munitions s'ils veulent faire un bond en avant dans leur opposition à la Russie. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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