"Matteo Salvini défend le général."
22/08/2023
Italie. Revue de presse.
La polémique autour du livre du général Roberto Vannacci fait toujours la une de la presse, notamment après les propos de Matteo Salvini hier sur le sujet : « Matteo Salvini défend le général » (Corriere della Sera, Stampa), « Extrême droite, Salvini défie Meloni » (Repubblica), « Matteo Salvini téléphone à Roberto Vannacci ‘’il faut mettre fin aux condamnations au bûcher’’ » (Messaggero). Les Unes sont également consacrées à la future loi de finances : « Giorgetti (Ligue) admet que le budget sera compliqué » (Stampa), « La dénatalité rend difficile la réforme des retraites selon Giorgetti » (Sole 24 Ore).
Roberto Vannacci
Les JT couvrent essentiellement la canicule sur la péninsule pour aujourd’hui avec 16 villes en vigilance rouge et les déclarations du ministre de l’Économie Giancarlo Giorgetti sur les difficultés d'élaboration de la loi de finance pour 2024.
COULISSES, Il Messaggero, F. Bechis : « Le pacte de la ‘ masseria ‘ entre Meloni et Salvini : ‘’ La Tva pour réduire les taxes sur le carburant » : « Une trêve automnale. Le temps d'écrire ensemble la première vraie loi de finances 'électorale', un an après la naissance du gouvernement. Et pour que chaque allié de gouvernement puisse revendiquer au moins une mesure, entre impôts, retraites et salaires. Mais aussi une intervention sur le coût des carburants pour mettre les familles les plus faibles à l'abri de la hausse des prix. Une baisse partielle des taxes sur le carburant grâce aux recettes supplémentaires de TVA perçues durant cet été de folie pour les automobilistes. Ou bien une prime, plus difficile à réaliser. Alors, la compétition entre les partis de droite pourra repartir pour les élections européennes. Dans les Pouilles, Matteo Salvini et Giorgia Meloni préparent la rentrée et se promettent un pacte de non-agression en vue du vote européen. C'est le 'pacte de la masseria', signé au milieu des trulli et des oliviers de la résidence de Ceglie Messapica, Le but était de répondre à la seule vraie question qui taraude le gouvernement en ce moment : qu’est-ce qui peut figurer dans la loi de finances ? Et surtout, qu'est-ce qui peut être 'utilisable' pour les électeurs en vue des élections européennes ? Un vrai casse-tête. La liste des desiderata est longue, certainement plus longue que la liste des recettes disponibles, comme l'a précisé, hier, sans trop de détours, le ministre de l'Économie, Giancarlo Giorgetti. Il faut sortir un ‘atout’, un signe d'attention qui aille au-delà de la réduction des taxes promise, qui reste le véritable pilier de la deuxième loi de finances Meloni. Au Palais Chigi, la hausse des prix des carburants inquiète. Les prix à la pompe ayant baissé ces derniers jours, une intervention d'urgence est exclue. Un ajustement à moyen terme, à l'horizon 2024, ne l'est pas. Salvini et Meloni sont d'accord sur le fait que des mesures seront adoptées. Parmi les autres priorités, le leader de la Ligue veut s’adjuger les premiers fonds destinés à la construction du pont entre la Calabre et la Sicile. Ce projet est la véritable fixation de Salvini, l’argument parfait pour une campagne européenne que la Ligue jouera aussi et surtout dans le sud de l'Italie. Le vice-président du Conseil a promis la pose de la première pierre d'ici l'été prochain, et donc une loi de finances sans aucun crédit pour le pont n'est pas envisageable. En attendant, Salvini et Meloni tentent de s'aligner, afin de faire le point sur les règles de coexistence à Chigi. Meloni a rassuré Salvini, comme elle l’avait déjà fait avec Tajani, sur le principe de la collégialité. »
ENTRETIEN de G. Crosetto (Frères d’Italie), ministre de la défense, Corriere della Sera : « Oui à la liberté d'opinion, mais j'ai agi en tant que ministre. Je n'ai pas parlé en tant qu'homme politique et je ne me sens pas isolé. Les gens de droite respectent les règles » : « Il est resté seul, ou presque. Pas dans l'opinion publique, qui s'est divisée après ses propos contre les déclarations du livre du général Roberto Vannacci, ancien chef de la Brigade parachutiste ‘Folgore’, qualifiées de ‘’divagations’’, mais parmi les leaders de la majorité, beaucoup sont restés silencieux, ou l’ont critiqué, ou ont montré leur solidarité avec le général, comme Salvini hier. Mais Guido Crosetto ne recule pas : ‘’Bien sûr, je referais ce que j'ai fait parce que le ministre de la Défense, de tous les citoyens italiens et de tout le personnel militaire, devait agir de la sorte. Je n'ai pas parlé ou agi en tant qu'homme politique, mais, puisqu'il s'agissait de quelque chose qui touchait mon ministère, en tant que représentant des institutions’’, déclare-t-il. [ndr : extraits] ‘’Je n'aurais même pas décidé de le relever de ses fonctions, précisément pour éteindre l'affaire et éviter que Vannacci ne devienne un martyr, comme cela s'est produit depuis lors. J'aurais préféré attendre et passer au crible toutes les informations. Mais je vous assure que les personnes à qui j'ai parlé - et qui ont ensuite agi - auraient exigé beaucoup plus de sévérité. Mais je suis et reste un garant. La procédure interne, qui a déjà commencé, évaluera la position du général et décidera". ‘’Il me semble que Donzelli a exprimé ses opinions politiques, mais qu'il était d'accord sur ma décision. Tout comme Salvini s'est contenté de porter un jugement politique sur certaines déclarations du livre de Vannacci sans discuter mes choix. Tout ce que je peux dire à propos d'Alemanno, c'est que je n'ai pas regretté de l'avoir défendu à l'époque, précisément parce que je n'agis pas par calcul politique, mais sur la base de principes, et pourtant je savais quel type d’homme il est. "S’en tenir aux faits et aux règles vous expose. Ce n'est pas la première fois que cela m'arrive’’. Le livre de Vannacci ‘’n'est même pas novateur dans son attaque contre la pensée unique et, sans cette publicité, il n'aurait pas eu de succès’’. »
Guido Crosetto
ARTICLE, Corriere della Sera, V. Piccolillo, « Vannacci, la solidarité de Salvini. Tajani (Forza Italia) appelle à la prudence » - « Le leader de la Ligue l'appelle : je lirai votre livre. Le leader de FI sur les militaires : ceux qui occupent certaines fonctions doivent être prudents » : « "Bonjour Général... Je suis Matteo Salvini ". Après des jours de polémiques sur le livre de l'ancien chef de la brigade ‘Folgore’, Roberto Vannacci, le coup de fil du leader de la Ligue est arrivé hier. En même temps que l'appréciation publique de son livre, ‘Il mondo al contrario’ (‘’Le monde à l'envers’’), qui a provoqué un tel scandale pour les jugements portés sur les homosexuels, les écologistes et les féministes qu'il a poussé le ministre de la Défense, Guido Crosetto, à demander une procédure disciplinaire et l'armée à le démettre de ses fonctions à la tête de l'Institut Géographique Militaire. Un appel téléphonique "très cordial", a fait savoir la Ligue. Sans faire la moindre allusion aux rumeurs d'une éventuelle candidature aux élections européennes. Une proposition renouvelée hier par Forza Nuova : "Le général devrait venir avec nous aux élections partielles de Monza". Salvini a en tout cas promis qu'il lirait le livre : "Vannacci a été pointé du doigt comme un danger. Je lirai le livre de ce général qui a effectué des missions en Somalie, en Irak, en Afghanistan, qui a sauvé des vies, qui a défendu le pays, le drapeau, nos garçons, qui a dénoncé l'uranium appauvri, qui a fait tant de mal à tant de soldats. Je refuse de penser qu'en Italie il y a un grand censeur des consciences qui vous dit : ceci vous pouvez le lire et cela vous ne pouvez pas le lire". ‘’ Giorgia Meloni est-elle du côté du ministre Crosetto ou du côté de Salvini ?", a tweeté Stefano Graziano, chef du comité Défense du Parti démocrate italien. Sur le cas du général, le vice-premier ministre Antonio Tajani, a appelé à la prudence institutionnelle : " Je crois qu'en Italie, tout le monde a le droit d'exprimer ses idées. Toutefois, il faut être prudent lorsqu'on occupe des postes à haute responsabilité, car des opinions personnelles légitimes risquent de passer pour des opinions de l'institution que l'on représente. Cela a conduit à une controverse incompréhensible sur les forces armées, qui doivent être protégées, défendues et respectées pour le travail qu'elles accomplissent chaque jour en Italie et à l'étranger pour protéger l'intérêt national". »
COMMENTAIRE, La Stampa, M. Sorgi, « La voie difficile d’un parti à droite de Fratelli d’Italia » : « L’hypothèse de fonder un petit parti à la droite de Fratelli d’Italia a peu de chance de se concrétiser tant que Forza Nuova restera ancrée à l’ancien maire de Rome Gianni Alemanno. Le refus du général Roberto Vannacci d’accepter la candidature de Forza Nuova dans la circonscription de Monza va dans ce sens et cette droite radicale perd une occasion de se mesurer sur le terrain, alors qu’elle est depuis toujours attentive à l’évolution de Giorgia Meloni. Plutôt que de tenter l’aventure avec un petit parti qui pourrait le projeter vers un avenir incertain, Vannacci pourrait attendre la fin des élections européennes et la procédure disciplinaire à son encontre, dont rien ne dit qu’elle se conclura sur une humiliation. Il y a toutefois une raison plus politique – l’affaire Vannacci mise à part – qui a rendu jusqu’ici difficile la création d’une nouvelle formation d’extrême-droite à la droite du parti de la présidente du Conseil. Giorgia Meloni professe une certaine prudence en la matière, concédant quelques ouvertures seulement dans les moments obligés, comme ce fut le cas le 25 avril [Fête de la Libération de l’Italie en 1945, ndlr]. Jouant sur une certaine ambiguïté en somme, Mme Meloni a également maintenu une partie de l’identité de dirigeante de la droite sociale dans l’inévitable compromis avec sa position de présidente du Conseil. Un compromis qui est mis à l’épreuve chaque jour, aujourd’hui et de façon inattendue par Matteo Salvini, vice-président du Conseil, qui, en plus de ne pas vouloir mettre de limites à droite pour les alliances européennes, sympathise avec le général Vannacci. »
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, F. Fiano : « Migrants, état d’urgence pour les mineurs » : « Les débarquements de migrants ne cessent pas, ainsi que les controverses qu’ils suscitent. Des représentants de la majorité répondent à l’ANCI (Association Nationale des Communes Italiennes, qui ces derniers jours avait dénoncé le manque de places pour accueillir les migrants mineurs NDR). Entre-temps, le vice-premier ministre Matteo Salvini a annoncé : "Le ministre de l'Intérieur travaille sur un nouveau décret sécurité pour rendre les expulsions plus rapides". Rien qu'en Sardaigne, il y a eu 17 débarquements hier et dans le centre d’accueil de Lampedusa, même suite aux récents transferts, il y avait 1.051 personnes entassées, dont 280 mineurs non accompagnés. Les mineurs constituent précisément un point crucial. Selon le Viminale, seulement au cours du dernier week-end, 1.900 personnes sont arrivées en Italie et plus de 12.000 depuis le début de l'année, alors que le nombre total de migrants s'élève à 105.449, soit deux fois plus qu'il y a douze mois (16.512 au cours du seul mois d'août). Le conseiller aux Affaires Sociales de la Commune de Bologne, Luca Rizzo Nervo, cite un chiffre : " Dimanche encore, 150 personnes sont arrivées de Sicile. Les chiffres n'ont jamais été aussi élevés depuis sept ans et l'État n'offre pas de solutions adéquates ". Le gouverneur Stefano Bonaccini attaque le gouvernement : " Si l'approche consiste à nier le problème, il est difficile de trouver des solutions. Il y a un risque de campements de tentes dans les villes. Une réunion est nécessaire ". Sur les débarquements, un nouveau conflit s’ouvre entre le gouvernement et l'ONG Sea Watch. Le navire Aurora, auquel le port de Trapani avait été indiqué comme "port sûr" pour débarquer 72 migrants, a accosté à Lampedusa et fait désormais l'objet d'une immobilisation administrative de 20 jours. Le capitaine et la société propriétaire du navire ont été condamnés par les garde-côtes à une amende de 3.333 euros (après 60 jours, le montant sera triplé). " Notre navire, répond l'ONG, est accusé de ne pas s'être coordonné avec les autorités tunisiennes. Mais en Tunisie, il y a des pogroms contre les migrants, la politique du gouvernement consistant à faire la guerre aux Ong n’est qu’un prétexte ". »
ARTICLE, Corriere della Sera, C. Zapperi, « Le coup de frein de Giancarlo Giorgetti (Ligue) sur la loi de finances : elle sera compliquée, on ne pourra pas tout faire » : « "Ce sera une loi budgétaire compliquée. Il ne sera pas possible de tout faire". Les ressources disponibles sont faibles, les marges de manœuvre du gouvernement seront très étroites. C'est pourquoi le ministre de l'Économie, en liaison vidéo à la Rencontre de Rimini [festival annuel catholique laïc qui se tient chaque année à Rimini la dernière semaine d'août, ndlr], lance un appel à Bruxelles : "Nous sommes un gouvernement responsable, nous l'avons toujours répété, mais un gouvernement qui demande à l'UE de comprendre le sens de l'histoire et du moment que nous vivons, sinon tout devient compliqué et peut-être même autodestructeur". La fin de la suspension du pacte de stabilité (le 31 décembre) se profile à l'horizon. La crainte est que les critères stricts prépandémiques ne reviennent en vigueur, ce qui compliquerait encore plus l'équilibre des comptes. "Nous devrons certainement intervenir en faveur des revenus moyens et bas, comme nous l'avons fait avec la baisse de la charge fiscale, parce que l'inflation réduit considérablement le pouvoir d'achat, mais nous devrons également utiliser les ressources disponibles pour promouvoir la croissance et récompenser ceux qui travaillent". Giancarlo Giorgetti met là le doigt sur une autre question ouverte : le Pnrr. Le ministre de l’Économie se dit préoccupé par la partie des fonds européens empruntés. "Rien n'est jamais gratuit, quand on fait des dettes et des déficits, il faut penser à la durabilité’’. Et comme plusieurs fronts sont ouverts, la question des pensions de retraite ne peut pas ne pas être mentionnée. «Il n'y a pas de réforme ou de mesure des pensions qui tienne à moyen et à long terme avec les chiffres de la dénatalité que nous avons aujourd'hui" s’est exprimé Giancarlo Giorgetti. »
ARTICLE, La Stampa, « Tajani se rendra en Chine le 4 septembre, l’adieu aux Nouvelles routes de la soie se rapproche » : « Presque quatre ans après la dernière visite, un ministre des Affaires étrangères italien s’apprête à retourner en Chine, le 4 septembre prochain. C’est à ce moment qu’Antonio Tajani fera une série de rencontres diplomatiques à Pékin, les dernières remontant à novembre 2019 sur l’initiative de Luigi Di Maio, le ministre des Affaires étrangères de l’époque. Le voyage de Tajani sera très délicat et plusieurs dossiers seront mis sur la table. Le plus explicite, du moins du côté italien, concerne la guerre en Ukraine et le maintien de la pression sur Moscou pour arrêter l’invasion. Mais l’enjeu reste les Nouvelles routes de la soie. Le ministre devra effectuer un travail de diplomatie des plus compliqués, devant selon toute probabilité préparer la sortie de l’Italie de l’accord expirant en mars 2024. La Chine sait que l’Italie a l’intention de se retirer, mais elle adaptera sa réaction à la façon dont la décision sera communiquée. Sur ce point, la présidente du Conseil Giorgia Meloni est restée vague durant sa visite à la Maison Blanche fin juillet. Tajani sera donc en charge de préparer le terrain à la mission de la présidente du Conseil en automne. Une sortie incontrôlée pourrait entraîner des rétorsions chinoises, avec un impact sur les exportations que l’Italie espère faire décoller. Plusieurs avertissements sont apparus sur les médias chinois ces dernières semaines alors que plusieurs fonctionnaires appellent à explorer ‘’le plein potentiel’’ de l’accord. Du point de vue chinois, la décision de Giorgia Meloni est due à la pression des Etats-Unis. La vérité est que l’entrée dans les nouvelles routes de la soie était un choix politique, en sortir en sera un aussi. Dans le pire des cas, un voyage réparateur de Sergio Mattarella (très apprécié en Chine) pourrait être prévu pour célébrer les 700 ans de la mort de Marco Polo. »
ARTICLE, Corriere della Sera, G. Sarcina, « La révélation de Nicolas Sarkozy : ‘’Angela Merkel et moi nous avions demandé à Silvio Berlusconi de présenter sa démission’’ » : « Cannes, 3 novembre 2011, sommet du G20. Nicolas Sarkozy et Angela Merkel tentent de convaincre Silvio Berlusconi "de quitter la tête du gouvernement". Ce qui se produira quelques jours plus tard, le 12 novembre. Sarkozy avait déjà raconté cette étape cruciale. Mais pas dans les termes et les détails racontés dans son livre, Le Temps des combats, qui sort aujourd'hui en France, aux éditions Fayard. L'ancien président s'est dit "attristé par la disparition de Berlusconi", puis a reconstitué les événements, en commençant par le 26 avril 2011, lorsqu'il est arrivé à Rome pour une réunion bilatérale. A cette occasion, les jugements sur Berlusconi et Mario Draghi sont mitigés. Sarkozy écrit : "Nos relations avaient commencé à se dégrader. Berlusconi devenait une caricature de lui-même. Le brillant entrepreneur, l'homme politique à l'énergie indomptable, n'était plus qu'un lointain souvenir. Le triste épisode du "Bunga-Bunga" avait annoncé une fin peu glorieuse... J'ai profité de ce voyage à Rome pour soutenir la candidature de Mario Draghi à la présidence de la Banque centrale européenne... Draghi était compétent, ouvert et sympathique... Sa longue collaboration avec Goldman Sachs nous garantissait une approche plus "américaine" qu'"allemande". Un aspect décisif à mes yeux". Nicolas Sarkozy rappelle la crise financière dévastatrice, alimentée par la méfiance des bourses. L'alarme en Europe était générale. C'est dans ce climat que nous arrivons en novembre, au G20 de Cannes. Le président américain Barack Obama et le dirigeant chinois Hu Jintao se sont également déclarés "très préoccupés". Le sommet concernait l'effondrement de la Grèce, mais, note M. Sarkozy, "à ce stade, il s'agissait de sauver la troisième économie de la zone euro : l'Italie". Les taux d'intérêt sur la dette publique ont atteint 6,4 %, un niveau jugé insoutenable. "Angela Merkel et moi-même avons décidé de convoquer Berlusconi pour le convaincre de prendre des mesures supplémentaires afin d'essayer de calmer la tempête qui se préparait". Le président du Conseil italien "a commencé à expliquer que nous n'avions pas compris qu'il n'y avait pas de risque sur les marchés internationaux, parce que la dette publique italienne était entre les mains des Italiens. Il voulait créer plus de dette pour la mettre sur les épaules de ses seuls compatriotes. C'était tout à fait délirant". La rencontre devient de plus en plus amère, même si Berlusconi tente de détendre l'atmosphère "avec quelques plaisanteries de son cru", que Nicolas Sarkozy juge "complètement déplacées". Épilogue dramatique : "Il y a eu un moment de grande tension entre nous lorsque j'ai dû lui expliquer que c’était lui le problème de l'Italie ! Angela et moi étions convaincus qu'il était devenu la prime de risque que le pays devait payer aux souscripteurs des bons du Trésor. Nous pensions sincèrement que la situation aurait été moins dramatique sans lui et son attitude pathétique... L'heure était grave. Il a fallu sacrifier Papandreou (premier ministre grec de l'époque) et Berlusconi pour tenter de contenir le tsunami... C'était cruel, mais nécessaire". »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
Gianni Alemanno est catégorique : « Le ministre Guido Crosetto doit revenir sur ses pas, présenter ses excuses au général Roberto Vannacci et le réaffecter à des fonctions opérationnelles » Il ajoute : « Crosetto est un ministre belliciste. » et « C'est lui qui trahit le sentiment de beaucoup dans les forces armées, et dans le pays, en poursuivant le ‘’politiquement correct’’ dicté par les idéologies de gauche. »
Gianni Alemanno
"Salvini téléphone au général Vannacci : "J'achèterai le livre. Non à la censure. Il ne peut exister un Big Brother qui décide ce qui peut être dit.""
Les commentaires sont fermés.