"La rencontre Meloni-von der Leyen."
10/01/2023
Italie. Revue de presse.
La presse italienne titre largement sur la visite à Rome de la Présidente de la Commission Européenne Ursula von der Leyen, et sa rencontre avec la Présidente du Conseil G. Meloni : « L’UE fait des concessions sur les migrants » - La rencontre Meloni-von der Leyen en prévision du Conseil européen de février : « convergences sur les frontières, les accords et les ONG » » (Corriere della Sera), « Meloni-von der Leyen, feu vert pour des modifications du PNRR [Plan européen de relance] et les aides d’Etat » (Sole 24 Ore), « PNRR, une entente sur les modifications » - Von der Leyen à Rome se félicite du Plan de relance italien. Les aides d’Etat aux entreprises et le code de conduite des ONG étaient au cœur de la rencontre (Il Messaggero). La hausse des prix du carburant, après la fin des aides mises en place sous le précédent gouvernement, est aussi citée : « Polémiques sur la hausse des carburants » - Le dossier sera au cœur du prochain conseil des ministres. Les entreprises du secteur énergétique s’adressent au gouvernement et demandent de suivre l’exemple allemand (La Stampa), « Prix du carburant, le gouvernement est enlisé » (La Repubblica). L’assaut sur le Parlement brésilien est encore évoqué : « La justice de Lula » - Environ 1 500 personnes ont été arrêtées. Le Congrès brésilien se dit prêt à ouvrir une enquête sur l’ancien président Bolsonaro (La Repubblica). Enfin, la décision du Vatican de rouvrir l’enquête sur la disparition de Manuela Orlandi est elle aussi mentionnée.
Les JT couvrent essentiellement l’entretien de Giorgia Meloni avec Ursula von der Leyen, notamment sur les engagements de l’Italie dans le cadre du PNRR, le soutien à l’Ukraine et les migrations ; la hausse des prix du carburant qui devrait être discutée en conseil des ministres, et les dégâts causés au Brésil par l’invasion de plusieurs institutions par des manifestants dans la capitale.
ARTICLE, Corriere, P. di Caro, « Meloni rencontre von der Leyen : "Félicitations pour l’engagement sur le PNRR" » : « Giorgia Meloni et Ursula von der Leyen ont abordé de nombreux sujets lors d’une rencontre d’une heure et quart, importante pour préparer le conseil européen extraordinaire des 9 et 10 février. La discussion était ouverte, bien que des problèmes subsistent. Au cours de l’entretien, l’engagement du gouvernement italien sur le plan de relance a été réaffirmé. Au cours de l’entretien, la condamnation de l’attaque contre les institutions brésiliennes a été partagée. La question du PNRR était le sujet le plus délicat de l’échange. Toutefois, Giorgia Meloni et son ministre des Affaires européennes et de la mise en œuvre du Pnrr, Raffaele Fitto, ont expliqué qu’ils voulaient revoir ce plan, qui avait été adopté avant le début de la guerre en Ukraine, où situation socio-économique était différente. Si von der Leyen a félicité Rome pour sa tenue des délais sur le Pnrr, et s’est dite disposée à aider l’Italie pour la mise en œuvre de celui-ci – il y a d’ailleurs quelques ajustements prévus pour d’autres pays comme le Luxembourg ou l’Allemagne-, la ligne adoptée jusqu’à présent reste claire : il n’y aura pas de bouleversement des engagements pris. Sur la question migratoire, Meloni a demandé une plus grande solidarité dans la répartition des arrivées par les autres pays européens, ce qui ne sera pas facile. Von der Leyen s’est dit ouverte, mais l’Italie devra aussi faire sa part. Quant à lui, le ministre italien de l’Economie Giancarlo Giorgetti a rencontré le président de l’Eurogroupe Pascal Donohoe pour demander des mesures de soutien en faveur des citoyens et des entreprises touchés par la hausse des prix de l’énergie ; si Pascal Donohoe s’est dit ouvert, il a ajouté qu’il s’attendait à ce que l’Italie ratifie le MES (Mécanisme Européen de Stabilité). »
ARTICLE, Corriere, M. Galluzzo, « La Présidente du Conseil obtient un oui sur les migrants : je ferai tout pour avoir des principes communs au niveau de l’UE » : « Le climat semblait détendu lors de la rencontre entre Giorgia Meloni et Ursula von der Leyen. « Giorgia, c’est un plaisir de te revoir » a déclaré la présidente de la Commission, tandis que les deux femmes se sont embrassées comme deux leaders qui ont désormais pris le chemin du dialogue. Cet aspect de la rencontre est d’autant plus révélateur si on le compare à la première rencontre de la présidente du conseil italien avec un chef d’Etat étranger, juste après avoir prêté serment, lors de son entrevue à l’hôtel Melia avec Emmanuel Macron : la lumière était sombre, même le président français ne parvenait pas à sourire. Hier au contraire, l’ambiance était détendue. D’après ce qui est rapporté par le palais Chigi, sur le volet des migrations, la première ministre italienne a demandé à ce qu’un plan européen de protection des frontières extérieures plus efficace, ainsi qu’un engagement politique et financier plus important en direction des pays de départ d’Afrique du Nord de la part de l’UE, qui aurait bien plus de poids au niveau européen qu’un simple accord bilatéral. La présidente de la Commission européenne a semblé ouverte à ces idées. Toutefois, von der Leyen s’est montrée moins enthousiaste sur le sujet du nouveau décret ONG –que l’Italie voudrait étendre au niveau européen-, ce qui était prévisible ne serait-ce qu’au regard de sa nationalité allemande. D’une part, Rome souhaiterait une réglementation européenne plus stricte des navires ONG qui secourent les migrants en mer, à l’image de la législation de son gouvernement déjà mise en œuvre au niveau national, tandis que Berlin apporte un soutien financier aux opérations de recherche et de sauvetage en Méditerranée. D’autre part, Giorgia Meloni a demandé une réponse commune à la politique fiscale des Etats-Unis à destination de leur secteur industriel (Inflation reduction act, ndlr), et qui ne discriminerait pas les Etats membres en fonction de leurs marges de manœuvre budgétaires respectives. »
COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli « La voie de la droite vers l’Europe » : « La rencontre entre G. Meloni et Ursula von der Leyen a été marquée par un climat cordial. Aucun résultat concret, toutefois, sur les points les plus délicats, à partir de celui sur la gestion des migrants secourus en Méditerranée, qui restent des dossiers épineux sur la table des relations entre Bruxelles et Rome. Cela sera évoqué lors du prochain Conseil Européen de février, mais il est probable qu’il ne sera pas facile pour le gouvernement italien d’obtenir un consensus européen et encore moins de recevoir des manifestations de solidarité quant à la redistribution des migrants. Toutefois, ces sourires aimables entre les deux femmes servent à confirmer qu’il n’y a pas d’inimitié entre la Présidente de la Commission et l’Italie gouvernée par un gouvernement de droite. Ce sont les faits qui comptent le plus et Meloni sait qu’elle ne peut se permettre de faire de faux pas. Raison pour laquelle elle oublie ses mots de félicitations lors de l’élection de Bolsonaro pour condamner avec von der Leyen la tentative de coup d’Etat à Brasilia de la part de l’extrême droite. C’est là une agilité politique qui a fait défaut à Salvini. La conception de droite que se fait Meloni de l’Europe est différente par rapport à celle imaginée il y a encore quelque temps par Fratelli d’Italia. Le but est de remplacer les socialistes par les conservateurs dans l’alliance avec les populaires après les élections européennes de 2024. Par ailleurs le secrétaire d’Etat Fazzolari, idéologue de Fdi, a déjà dit que le but final serait de briser le couple franco-allemand à la tête de l’UE pour insérer l’Italie dans le nouveau triangle de pouvoir. C’est un projet ambitieux mais dix-huit mois sont un délai bien long à traverser sans perdre d’élan. Surtout quand l’inflation dépasse les 10% et les risques de récessions s’ajoutent à la hausse du coût de la vie. Le président de l’Association Bancaire Italienne a invité clairement la BCE à ne pas trop abuser de la politique de hausse des taux car le risque de tuer l’économie réelle est concret. Le problème des principales chancelleries européennes, dont l’Italie, est d’agir avec prudence et détermination. A Bruxelles on ne veut pas se passer de Rome. Cela devrait être désormais clair pour la Présidente du Conseil que dans les prochains mois, qui sont décisifs, Rome ne pourra pas se passer de l’Union. »
COULISSES, M. Bresolin, I. Lombardo, Stampa, « Ursula lance le plan de l’UE pour les entreprises. La présidente du Conseil fait pression pour que le ‘’fonds pour la souveraineté européenne’’ soit rapidement mis en place » : « L'atmosphère est cordiale, mais derrière les bises, à l'entrée et à la sortie du Palais Chigi, derrière les sourires et les échanges de politesses, il reste beaucoup à négocier. Ursula von der Leyen et Giorgia Meloni ont parlé pendant quatre-vingt-dix minutes : du PNRR, des migrants, de la crise énergétique, du soutien à l'Ukraine. Le sujet le plus brûlant a cependant été le programme d'aide aux entreprises européennes, qui est également fondamental, notamment pour répondre au plan anti-inflation lancé par l'administration américaine. La présidente de la Commission présentera une proposition avant le Conseil européen des 9 et 10 février, mais elle réitère une approche en deux étapes : d'abord un assouplissement des règles relatives aux aides d'État, puis, à l'été, la création d'un ‘’Fonds pour la souveraineté européenne’’. Meloni insiste elle sur la position du gouvernement : le feu vert italien sera conditionné à la création du fonds, qui doit intervenir en même temps que l'assouplissement des contraintes sur les aides d'Etat. Pas par la suite. L'Italie - c'est son raisonnement, n'est pas l'Allemagne, elle a des marges de dépenses plus faibles. Le ministre Raffaele Fitto, le conseiller diplomatique Francesco Maria Talò et l'ambassadeur auprès de l'UE, Pietro Benassi, sont également présents à cette réunion. Le chapitre de l’immigration, qui sera abordé au sommet de février, reste source de tensions, malgré les convergences apparentes. Meloni s'est plainte à plusieurs reprises de la non-application du plan de redistribution volontaire, celui lancé en juin dernier en attendant un accord sur le pacte sur les migrations. Et, avec une pensée pour les Français, et son cher ennemi Emmanuel Macron, elle a expliqué que ‘’les accords n'ont pas été respectés’’. La présidente de la Commission a promis des avancées, mais sans s’avancer sur les détails. Une ouverture, bien que générique, pour augmenter les financements aux pays de départ et de transit des migrants et raisonner sur un réseau de hot-spots en Afrique du Nord, aurait été faire par von der Leyen, selon des sources italiennes. L’attitude ’’conciliante’’ d'Ursula von der Leyen serait liée au fait que, depuis Bruxelles, on considère sa visite comme ‘’une étape clé de sa tournée électorale’’ en prévision des élections européennes de 2024 – même si elle n’a pas confirmé son intention de briguer un second mandat. La récente visite de Manfred Weber à Rome doit également être lue sous cet angle : le leader du Parti populaire européen veut faire en sorte que Fratelli d'Italia et d'autres partis conservateurs qu'il considère comme ‘’modérés’’ (du flamand N-Va aux tchèques du Premier ministre Petr Fiala) se séparent des Polonais de Droit et Justice (PiS) pour se rapprocher des Populaires. Selon des sources proches de M. Weber, lors de sa conversation avec M. Meloni, il aurait répété que le PPE était prêt à soutenir une réforme de Dublin afin de s'assurer ‘’que l'Italie ne soit pas laissée seule’’ en introduisant une véritable redistribution des demandeurs d'asile. Ce que les alliés polonais continuent cependant de rejeter. Une main tendue et en même temps un avertissement pour rappeler à Meloni un vieux proverbe : c'est dans le besoin que l'on reconnaît les vrais amis ».
COMMENTAIRE, La Repubblica, E. Mauro « Le grand froid » : « Une rencontre rapide qui a duré une heure, un bref communiqué diffusé par le Palais Chigi et un tweet de quelques lignes venant de Bruxelles. La venue de la Présidente de la Commission à Rome n’était qu’une visite de courtoisie. Son déplacement avait pour but de présenter la sortie d’un recueil de discours de son ami David Sassoli, vrai européen disparu il y a un an. Lors de ce déplacement, von der Leyen ne pouvait pas ne pas saluer la cheffe du gouvernement italien. L’Italie souverainiste est sortie du directoire européen franco-allemand, où elle était entrée grâce au prestige personnel de Mario Draghi. Rome a très peu de voix dans les décisions que l’UE s’apprête à prendre dans les prochains mois. Meloni a l’intention justement de garder un profil bas en Europe : elle est trop fragile et vulnérable pour prendre part à la bataille antieuropéenne lancée par son ami Orban. Elle est également trop faible et isolée pour jouer un rôle proactif aux côtés des pays qui comptent. Elle s’est disputée avec la France au sujet des migrants et elle n’a pas de vrai dialogue avec l’Allemagne de Scholz, surtout en raison d’une incompatibilité politique. Par conséquent, la nouvelle stratégie européenne de l’Italie peut se résumer par la devise « j’aimerais bien mais je ne peux pas ». Et von der Leyen a écouté avec courtoisie les doléances italiennes sur le PNRR, sur les migrants et sur la faiblesse de la politique méditerranéenne de l’UE en promettant de faire ce qu’elle pourra, soit pratiquement rien. Meloni le sait très bien, mais elle n’a aucun intérêt à l’avouer. L’Italie continue de faire semblant de jouer un rôle majeur à Bruxelles car notre perte d’influence, en Europe, est l’échec majeur du gouvernement Meloni. Et dans les institutions européennes on fera semblant de rien, en faisant mine que le gouvernement Meloni n’est que la continuation de celui de Draghi, car avouer qu’un « cas Italien » existe, comme au temps de Berlusconi, ouvrirait une boite de pandore que personne n’a envie de toucher. »
ARTICLE, Sole 24 Ore, B. Romano « Le Commissaire Gentiloni : il faut une réforme des aides d’Etat avec un fonds souverain européen » : « Avec le mandat des Vingt-Sept, la Commission européenne est en train de travailler à une réforme des règles sur les aides d’Etat. L’objectif est de donner aux gouvernements la possibilité de répondre à la concurrence internationale, qui n’est pas toujours loyale, en leur permettant d’être plus généreux lorsqu’il s’agit d’aider sa propre économie. Le débat entre les pays membres a mis en relief des divergences. L’Italie, par exemple, craint que des règles plus souples finissent par favoriser les pays les plus forts aux dépens des pays les plus endettés. Le Commissaire Gentiloni a ainsi expliqué la nécessité d’associer ‘’de nouvelles mesures prises au niveau national avec des instruments communs basés sur le financement conjoint’’. ‘’ Dans les semaines à venir, nous devrions décider des contours de ce nouveau fonds. Nous devrions aussi décider comment le financer et sur cela les pourparlers ne seront pas faciles’’. Le Commissaire a poursuivi en soulignant que la réforme des règles relatives aux aides d'État "ne doit pas remettre en cause le modèle économique européen fondé sur la concurrence. Nous ne voulons certainement pas créer une économie dirigée par des bureaucrates… Ce serait de la folie". Pour en revenir au nouvel instrument commun, "je suis convaincu de sa nécessité. Je ne pense pas que tous les pays soient encore de cet avis, bien qu'il y ait une prise de conscience de la nécessité de s'en occuper’’. Le Commissaire Gentiloni se veut optimiste ‘’un accord est possible dans les prochains mois’’. Bruxelles veut trouver un équilibre entre l’assainissement de la dette et les facilitations économiques aux investissements. »
ARTICLE, Corriere della sera, F. Cavallaro, « Piantedosi : les bateaux des ONG doivent débarquer partout en Italie. Il y a trop de débarquements en Sicile et en Calabre" : « Il s'est passé moins de 36 heures entre l'appel du maire de Lampedusa et l'arrivée du ministre de l'Intérieur Mateo Piantedosi en Sicile, qui a rassuré les îles devenues "première frontière de l'Europe" qu'elles ne manqueront pas d'aide. Cet engagement a été étendu à la Sicile et la Calabre : "ces régions ne seront pas des camps de réfugiés". Ainsi les bateaux des ONG doivent maintenant se diriger vers les villes du nord comme Ancône. Jusqu’à présent la couleur politique des villes où les navires ont été orientés pouvait laisser penser que les migrants étaient volontairement dirigés vers les villes administrées par le Pd, ce que réfute pourtant le ministre de l’intérieur Matteo Piantedosi: "notre objectif est de garantir une distribution équitable. De plus, je rappelle que la ville d'Ancône est dans une région qui n'est pas administrée par le Pd". Le ministre a aussi rappelé qu'il "n'y avait aucun risque pour les bateaux à atteindre les ports désignés [en dépit du temps supplémentaire découlant de l’attribution de ports plus éloignés]. Ces bateaux sont restés dans le passé en mer plus de deux, trois semaines". Matteo Piantedosi a aussi affirmé qu'il y aura une première réunion avec la Turquie le 16 janvier, et très probablement après il parlera avec son homologue tunisien. »
COULISSES, La Repubblica, de P. Mastrolilli, « Les doutes des Etats-Unis quant aux retards de Rome, ‘’l’inquiétude est infondée, la défense ne restera pas dégarnie’’ » : « Les hésitations de l’Italie quant à l’envoi d’un système de défense contre les attaques aériennes à Kiev suscitent la perplexité de Washington. Si l’Italie avait prêté une batterie Samp/T à la Turquie pendant deux ans sans que cela ne pose aucun problème de sécurité intérieure, pourquoi ses exigences en termes de défense empêcheraient désormais d’accorder la même courtoisie à l’Ukraine ? D’autant plus que l’OTAN ne laisserait jamais un allié en première ligne à découvert. Giorgia Meloni a été très claire en confirmant son soutien au Président Zelensky. On peine donc à comprendre d’où vient le problème. Les deux responsables de la sécurité nationale, américain et italien, se sont entretenus le 5 janvier condamnant l’agression de la Russie contre l’Ukraine et réaffirmé leur engagement à fournir notamment du matériel militaire à Kiev. Une façon pour Rome de clarifier ses intentions quant au sixième décret sur l’envoi d’armements (encore en cours de définition) mais surtout sur les Samp/T, nécessaires immédiatement. En effet, Poutine qui perd sur le terrain déchaine les représailles contre les civils et les infrastructures. L’Italie peut contribuer à l’arrêter tout en restant dans son rôle d’allié occidental et sans aller au-delà des instruments de défense. La position de Giorgia Meloni sur la guerre en Ukraine a toujours été très nette, ce serait surprenant que les faits ne suivent pas précisément maintenant. »
ARTICLE, Repubblica, Gianluca Di Feo, « Moscou contre Rome sur les mines « italiennes ». Crosetto : ‘’c’est un mensonge" » : « La porte-parole du ministère des affaires étrangères russe, puis l'ambassadeur russe à Rome, ont accusé le gouvernement italien de fournir des mines antipersonnel, armes pourtant interdites par les conventions internationales, et qui ne sont plus produites en Italie depuis 1997. Ainsi, selon les traités, tous les stocks de l'armée italienne ont été détruits depuis plus de 20 ans. La représentation diplomatique Russe a diffusé une photo qui montre des "mines de fabrication italienne désamorcées sur le territoire ukrainien". L'image provient d'une opération de propagande organisée par Moscou l'été dernier avec les armes retrouvées en Ukraine. Ainsi ces mines de couleur sable n'ont pas été construites en Italie ni été en possession de l'armée italienne. Elles viennent probablement de Singapour, qui a construit un modèle identique de couleur sable, exporté probablement en Irak. Elles pourraient aussi être de fabrication Iranienne ou Égyptienne. Le ministre de la défense Guido Crosetto a affirmé que "le dernier tweet de l'ambassadeur russe contient des informations fallacieuses, non-exactes et diffamatoires. Il s'agit d'une propagande contre notre pays’’. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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