"La ligne atlantiste est confirmée par le gouvernement Meloni."
01/12/2022
Italie. Revue de presse.
Le débat autour des questions économiques, allant de la finalisation de loi de finances aux délais du Plan de relance, fait les gros titres de la presse italienne : « Fonds européens, le gouvernement lance l’alerte» - L’exécutif veut revoir les délais et les coûts du PNRR. Fitto annonce que l’on est loin des 22 milliards prévus (Corriere della Sera), « «Le gouvernement ne doit pas toucher au revenu de citoyenneté »» - Selon le PDG de Banca Intesa Sanpaolo, il faut donner la priorité aux personnes les plus démunies (La Stampa), « Emploi, un plan pour les personnes de moins de 36 ans » - Dans la loi de finances, les exonérations fiscales pour embaucher les jeunes ont été renforcées. L’exécutif cherche 80 millions de crédits pour permettre le départ anticipé des femmes ayant eu des enfants (Il Messaggero), « Le gouvernement a retiré 734 millions aux pauvres pour les donner aux fraudeurs du fisc » - L’argent économisé pour le revenu de citoyenneté servira à couvrir le coût des amnisties fiscales (Fatto Quotidiano). Le vote favorable à la chambre d’une résolution en faveur du prolongement de l’envoi d’armes à l’Ukraine est aussi cité : « Un bouclier italien pour Kiev » - Dans la prochaine tranche d’aides, les missiles antiaériens « Aspide » pour protéger les villes des attaques russes, seront insérés. Le vote à la Chambre unit la coalition de droite, le PD et le Troisième pôle (La Repubblica).
Les JT couvrent essentiellement le débat autour de la loi de finances, qui doit être adoptée d’ici la fin de l’année, les bombardements russes sur les villes ukrainiennes, et la proposition de la Commission Européenne d’instituer un tribunal pour juger les crimes russes en Ukraine.
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, d’E. Marro, « PNRR, retards sur les dépenses » : « Le gouvernement italien est convaincu qu’il est nécessaire de revoir les délais et les coûts prévus pour la réalisation du Plan de Relance. Plusieurs ministres ont fait des déclarations dans ce sens hier, alors que l’équipe de techniciens de la Commission européenne est justement en visite à Rome ces jours-ci pour le suivi du PNRR. Matteo Salvini, ministre des Infrastructures, souligne la nécessité ‘’non pas de changer mais de retoucher’’ le PNRR. Il juge également ‘‘absolument ambitieux’’ de tenter de lancer tous les projets et d’en rendre compte d’ici 2026. Le ministre chargé de l’Environnement, Gilberto Picetto Fratin (Forza Italia) souligne la hausse des coûts qui nécessitera selon lui soit de revoir les fonds à la hausse, soit de revoir le nombre de projets à la baisse. Il souligne également le problème de la complexité des procédures, directement gérées par les collectivités locales, et qui peuvent facilement rester bloquées. Au sujet des lenteurs et retard, le ministre chargé de la Protection Civile Nello Musumeci envisage de demander un délai supplémentaire de deux ans, pour arriver ainsi à 2028. Le ministre chargé des Affaires européennes, Raffaele Fitto, confirme la problématique de la lenteur, notamment dans les dépenses, craignant que les 22 milliards d’euros de dépenses ne soient pas atteints au 31 décembre (contre les 42 puis 31 milliards initialement prévus). Dans l’immédiat, la priorité est de réaliser les 55 objectifs fixés pour 2022 et dont dépend le déblocage de 19 milliards de fonds. ’’Nous nous efforçons tous d’atteindre les objectifs, mais nous devons aussi être capables de voir au-delà de l’échéance du 31 décembre’’ déclare Raffaele Fitto. Il faut toutefois être attentif à ne pas compromettre les relations avec Bruxelles : ‘’il est important de travailler en bonne entente avec la Commission’’ souligne le ministre qui annonce qu’un rapport complet sur la mise en œuvre du PNRR sera établi. Hier, la Chambre a approuvé la motion de la majorité pour que le gouvernement ‘’n’approuve pas le projet de loi de ratification du Mécanisme européen de stabilité’’. Le MES prévoit une intervention, à certaines conditions, pour aider les pays ayant des difficultés à se financer sur le marché. »
ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Luca Ciriani (Frères d'Italie), ministre pour les Relations avec le Parlement et membre de Fratelli d’Italia, « La situation est difficile, le budget provisoire doit être évité à tout prix » : « La situation est très difficile, nous avons quatre décret en attente d’être examinés, plus la Loi de Finances et les communications de la Présidente du Conseil en vue du Conseil européen. L’Italie ne peut pas se permettre de recourir à un budget provisoire, ce causerait du tort à l’économie mais aussi à notre image. La majorité ne m’inquiète pas, il y a toujours eu un bon climat en Conseil des ministres [avec Forza Italia et la Ligue]. Le débat entre le gouvernement et le Parlement est nécessaire, mais je ne suis pas inquiet, l’obstructionnisme contre la Loi de Finances d’un gouvernement d’à peine trente jours serait lunaire. Je ne pense pas que Forza Italia veuille saboter le gouvernement, peut-être que Calenda voudrait semer un peu la zizanie chez nous. Quoi qu’il en soit je considère le dialogue entre la majorité et l’opposition absolument positif, mais notre périmètre ne change pas. Nous voulons envoyer un message de sérénité et de normalité au pays. Dans un pays normal, il peut y avoir une opposition qui ne dit pas systématiquement non comme le fait le Parti démocrate ou qui invoque toujours les manifestations, comme le syndicat CGIL. L’appel au sérieux et à la responsabilité dans un gouvernement est essentiel, cela ne signifie pas qu’il y ait un manque de confiance vis-à-vis de Forza Italia. Le projet de Loi de Finances peut être retouché et amélioré, mais pas complètement réécrit. Concernant le PNRR, nous sommes inquiets. Nous essaierons d’atteindre les objectifs de 2022 mais il est évident que le plan avait été pensé à une époque différente. Il y a un problème de délais et de fonds. Soit on trouve davantage de fonds, soit on réalise moins de projets. La fraude fiscale est un mal pour ce pays, nous partageons l’appel du Président Mattarella. Mais il faut éviter de pénaliser certaines catégories : nous voulons dire aux petits commerçants, aux PME, aux artisans que nous les comprenons. Nous ne faisons pas de faveur aux fraudeurs mais ceux qui produisent de la richesse doivent être aidés à se relancer. »
Luca Ciriani
ENTRETIEN, La Stampa, de Gilberto Pichetto Fratin (Forza Italia) ministre de l’Environnement « Mon ministère aura 5 milliards d’euros de moins que prévus, nous devrons faire des économies sur les projets » : « Nous devrons revoir avec l’Europe le Plan de relance (PNRR) car en raison de l’inflation, rien que mon ministère aura 5 milliards de moins par rapport à ce qui avait été prévu sur les interventions. Il faudra prévoir des coupes sur les projets, autrement on n’y arrivera pas. [En général] Il y a des retards sur la réalisation du PNRR mais mon ministère est en train de respecter tous les délais et les objectifs. Je suis en train de doter mon département d’une structure de consultation pour les collectivités locales, car 80% de la réalisation du Plan de relance relève de leur compétence. Nous devons faire en sorte que les interventions ne soient pas bloquées pendant des années en attente d’une expertise. La transition énergétique a chamboulé les choses et nous nous retrouvons à chercher au Sud le gaz qui nous arrivait autrefois du Nord. Cela pourrait cependant favoriser l’Italie par rapport à d’autres pays européens. Nous ne sommes pas encore totalement dans une condition d’indépendance du gaz russe. Nous passerons l’hiver facilement mais la préoccupation demeure car en mai nous devrons commencer les approvisionnements pour l’année suivante et cela représente un défi difficile. D’après les derniers rapports, l’Italie a importé 250 millions de mètres cubes de gaz, dont 90 d’Algérie, qui est devenue notre premier fournisseur, mais 30 millions arrivent encore de la Russie. Heureusement, il y a les 25 millions venant du gazoduc TAP, une dizaine de Norvège et 45 millions de gaz liquéfié qui sont en train, en ce moment, de remplir nos regazéificateurs. Concernant celui de Piombino, nous voulons le rendre opérationnel d’ici mars-avril. La saisine par cette ville au tribunal administratif est légale mais l’Etat défendra ses intérêts. Il s’agit d’une question nationale et ne pas pouvoir compter sur 5 milliards de mètres cubes de stockage pour 2023 créerait des problèmes énormes pour tout le pays. La société russe Lukoil, qui emploie environ 10 000 personnes avec ses industries connexes et qui est également très importante pour le secteur des plastiques, prenait environ 10-15% de son pétrole en Russie, mais étant un groupe russe, avec les sanctions elle a dû prendre 100% de son pétrole en Russie parce qu'elle ne pouvait pas l'acheter ailleurs. Après le 5 décembre, le problème se pose car elle ne pourra plus s'approvisionner et le système sera bloqué. Sur ce point, le gouvernement réfléchit à différentes solutions. L'une d'elles, pourrait être l'intervention de l'État, avec des garanties si elles sont suffisantes, ou en dernier ressort une opération de quasi-nationalisation. Ou bien avec une exemption du mécanisme de sanctions comme cela a été prévu pour la Bulgarie, et s’il n’y a pas de repreneur, une opération relais par l’Etat. »
ENTRETIEN, Formiche, De Adolfo Urso (Frères d'Italie), ministre du développement économique, « L'État stratège. Comment Urso allie politique industrielle et intérêt national » par Gabriele Carrer : « Ce gouvernement a une vision claire de la politique industrielle qui conjugue les vocations de notre pays, avec ses particularités issues de plus de deux millénaires d'histoire, avec les besoins économiques et productifs que nous impose la transition écologique et numérique. Nous sommes en train de préparer une mesure stratégique de grande envergure, précisément pour combiner au mieux les besoins de la sécurité nationale avec ceux du marché libre et de la nécessaire compétitivité du pays, ce qui est aussi le résultat de mon expérience antérieure au Copasir. Les relations entre les États et vis-à-vis des marchés ne doivent pas être abordées avec les œillères des idéologies. Cela devrait également s'appliquer à certains commissaires européens qui ne tiennent pas compte de la réalité. Par exemple dans les modalités de la transition écologique : elle est absolument nécessaire, mais elle doit être combinée avec le potentiel et le calendrier du système de production. Lors de la réunion ministérielle de l'ESA à Paris, j'ai réussi à sauvegarder et à renforcer les positions de notre industrie spatiale dans une logique européenne, comme il ressort du document d'orientation que j'ai signé avec mes collègues français et allemands sur les lanceurs européens du futur, à la veille du sommet, et qui a influencé les conclusions de la réunion ministérielle, lesquelles, de l'avis de tous, ont été extrêmement positives pour l'Italie, surtout en référence aux graves craintes de ces derniers mois. Entre autres, les premiers résultats sont arrivés mardi avec la commande par la Commission européenne des cinq lanceurs Vega C pour le projet Copernicus. L'autonomie stratégique est absolument fondamentale, notamment pour rendre l'intégration européenne plus solide. Nos pères fondateurs l'avaient déjà compris après la guerre lorsqu'ils ont pensé à commencer par la défense européenne avec le CED et l'indépendance énergétique avec le tchèque. Mais l'une a été sabordée par le parlement français et l'autre a été rapidement épuisée par les choix autonomes de certaines nations. Il nous faut maintenant construire ces fondations alors refusées pour faire tenir l'édifice commun, avec une autonomie stratégique dans les domaines de la défense, de l'énergie et j'ajouterais aujourd'hui aussi du numérique, face à la concurrence de la Chine et des États-Unis eux-mêmes. Évidemment dans le cadre de notre zone Atlantique et Ouest. Pour ce faire, nous avons besoin d'une véritable révision du pacte de stabilité pour nous permettre de mettre en œuvre une politique industrielle européenne qui déploie les mêmes instruments que le président américain Joe Biden a également déployés récemment avec l'Inflation Reduction Act. Nous sommes cependant inquiets d'assister au feuilleton sur le gaz en Europe, qui se poursuit depuis plus de six mois. La montagne bruxelloise a accouché de la souris qui a déjà fini dans la cage russe. Le Conseil "Compétitivité" se tient à Bruxelles et parmi les points à l'ordre du jour figure la loi sur les micropuces. Premier acte important de l'Europe. Ici, nous sommes à la traîne, nous avons laissé la Chine aller loin. Et le risque est que l'économie s'arrête sans ces composants qui sont désormais la base de nombreux produits. Nous ne pouvons pas passer d'une dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie à une dépendance technologique vis-à-vis de la Chine. Les considérations géopolitiques se combinent aux intérêts industriels stratégiques. L'Italie suivra la voie prévue par l'Europe et ses partenaires atlantiques en matière de matières premières critiques, car le sujet est si vaste qu'il ne peut être traité qu'avec une vision géopolitique. En plus des accords avec les États-Unis, l'Amérique du Sud, l'Afrique et le Moyen-Orient. Le bon sens amène aussi à se demander s'il ne faut pas s'intéresser à notre propre sous-sol en relançant l'exploitation minière, faite de manière durable, ainsi que les centrales d'énergie renouvelable, et évidemment en multipliant toutes les actions de recyclage et de valorisation pour accroître l'économie circulaire. Le MIMT joue son rôle avec de nombreux instruments à sa disposition, financés à la fois par des fonds Pnrr et par d'autres ressources pour soutenir l'autonomie et la résilience du système de production national et européen. L'Italie, la France et l'Allemagne sont les trois grands pays fondateurs de l'Europe. Nous sommes "obligés" de nous entendre. Comme je l'ai indiqué, j'ai immédiatement souhaité rencontrer mes homologues et signer avec eux une déclaration commune à Paris, car ce n'est qu'en relançant le dialogue entre nous que nous pourrons renforcer l'Europe. Renforcer l'Europe, c'est donc renforcer l'Italie, surtout dans le domaine spatial où nous avons toujours eu des entreprises de niveau mondial, une chaîne de PME que le monde nous envie. La conversation avec Le Maire a été un moment important car j'ai trouvé un interlocuteur attentif et proactif. Nous avons décidé d'activer immédiatement le mécanisme de consultation sur les politiques industrielles prévue par le Traité du Quirinal. Nous avons convenu de renforcer les relations industrielles bilatérales, en particulier dans certains secteurs, tels que l'énergie, les microprocesseurs, l'industrie de la mode, l'acier et l'automobile, ainsi que la défense, l'énergie et les politiques spatiales. Demain, je participerai au sommet des Confindustrias italienne, française et allemande, précisément pour confirmer la nécessité d'agir ensemble pour nos systèmes de production, car ce n'est qu'ensemble que nous pouvons servir les intérêts de nos entreprises. »
Adolfo Urso
COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de M. Franco, « Un pacifisme sans retenue pour reprendre la tête de l’opposition » : « L’analyse du comportement du Mouvement 5 Etoiles selon le critère de la cohérence est, comme d’habitude, compliquée. Le discours enflammé de Giuseppe Conte hier suite à l’approbation de la motion sur l’aide à l’Ukraine est l’énième pirouette et ne sera pas la dernière. En fait, il s’agit pour le leader 5 Etoiles d’une tentative pour se présenter en référent unique, non pas du pacifisme, mais de l’opposition. L’ambition légitime de soutirer son rôle et ses voix au Parti démocrate alimente les pulsions extrémistes et certaines nostalgies, déportant le M5S sur une ligne anti-atlantiste et philo-russe. Le vote en bloc de la droite –la Ligue et Forza Italia étant conscients de ne pas pouvoir se démarquer – est un succès. Le vote favorable du PD et d’Azione-Italia Viva renforce l’image de l’Italie dans le contexte international. Mais au final, l’isolement des 5 Etoiles au Parlement n’est pas pour leur déplaire, c’est une occasion d’accentuer leur différence, de déroger au sens des responsabilités, de récupérer du consensus à gauche, auprès du front anti-américain. La propagande des 5 Etoiles est convaincue que désormais il vaut mieux être ‘’contre la guerre et pour la paix’’. Giuseppe Conte n’a rien à perdre, il a renoncé au rêve de reprendre la tête du gouvernement. Il s’agit plutôt de savoir où conduit un populisme qui mélange de façon confuse pacifisme et défense du revenu de citoyenneté. LE M5S attise un mal-être social qu’il exploite ensuite, sans intention de le gérer mais plutôt de l’exaspérer. C’est un jeu très risqué. »
COULISSES, Corriere della Sera, de F. Verderami, « La ligne atlantiste sur la ligné de Draghi ; les aides à Zelensky depuis un bunker aux portes de Rome » : « Aujourd’hui Meloni ‘’copiera’’ Draghi et le ministre de la Défense Guido Crosetto approuvera le décret tel que rédigé par son prédécesseur Guerini sur l’engagement de l’Italie à défendre l’Ukraine contre l’invasion russe. Ainsi, jusqu’au 31 décembre 2023, le gouvernement pourra décider de l’envoi d’armes à l’Ukraine. La ligne atlantiste est confirmée par le gouvernement Meloni qui avait accepté la demande du Parti démocrate de ne pas insérer la mesure dans un autre décret pour qu’elle fasse l’objet d’un ‘’passage formel et politique’’ par le Parlement. Un dirigeant démocrate confie toutefois croire en la bonne foi du gouvernement sur ce point : ‘’il ne s’agissait pas d’un passage en force mais de la volonté d’accélérer le processus’’. La réunion entre le PD et le Troisième Pôle semble avoir libéré le champ d’éventuelles tendances à l’obstruction. Le texte pourrait ainsi être approuvé aux Chambres sous deux semaines et par une très large majorité. Vaste majorité dont le M5S ne fera donc plus partie. Giuseppe Conte, maintenant qu’il est passé à l’opposition, retourne sa veste et se réinvente pacifiste dans l’espoir de conquérir les sondages. Une récente enquête d’EMG indique que les Italiens favorables à de nouveaux envois ne seraient plus que 36% contre 41% opposés. La pirouette de Conte au Parlement a ‘’rendu fou’’ Crosetto à deux doigts de lever la confidentialité pour rendre public le contenu des armements fournis à Kiev afin de démentir le leader 5 Etoiles qui avait, lorsqu’il était président du Conseil, signé le plan d’investissement en armement le plus important de l’histoire républicaine. Pour l’instant, le nouveau ministre de la Défense tient les engagements pris par le précédent gouvernement mais début 2023 il définira, en accord avec les alliés occidentaux, les nouvelles interventions de soutien. Soutien qui, loin de s’interrompre, s’intensifie sur le terrain. Des sources accréditées par l’OTAN affirment que le soutien de Rome consiste surtout à recueillir l’information sensible (activités des services de renseignement) et l’entraînement des militaires ukrainiens, qui a lieu sur le territoire italien. Changement de gouvernement mais pas de ligne, donc. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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