"Vers un Otan élargi."
29/04/2022
Italie. Revue de presse.
Les frappes russes à Kiev pendant la visite du Secrétaire Général de l’ONU font les gros titres des quotidiens italiens, avec large couverture photographique en Une, les observateurs mettant en exergue les « missiles sur les négociations » ainsi qu’un « affront au Nations Unies ». La demande de la part du président J. Biden d’une rallonge budgétaire pour l’Ukraine à hauteur de 33 milliards de dollars est aussi largement citée, les commentateurs soulignant la « nouvelle ère » (Corriere) étasunienne, avec un « déluge d’argent » (Repubblica) pour aider la résistance ukrainienne. « Bombes sur Kiev, le défi lancé à l’ONU » - Des frappes pendant la visite du secrétaire général Guterres. Biden annonce de l’argent à Zelenski tant que l’agression ira de l’avant (Corriere della Sera), « Les missiles sur l’ONU » - Kiev a été attaquée pendant la visite du Secrétaire Général de l’ONU, un obus tombe près de l’ambassade britannique. Le plan de Poutine est de diviser l’Ukraine et de constituer des petits Etats (La Repubblica), « Des missiles sur les négociations » - 33 milliards pour battre Poutine : La Maison Blanche décide d’un financement extraordinaire pour l’envoi de nouvelles armes et aides à Kiev (La Stampa), « Bombes sur la visite de l’ONU » - Des frappes sur Kiev pendant que Guterres parlait avec Zelensky » (Il Messaggero), « Biden prolonge la guerre avec 33 milliards de dollars (Fatto Quotidiano). L’assouplissement des mesures sanitaires annoncé hier par le ministère de la Santé est aussi largement cité en Une, prévoyant notamment la suspension du pass sanitaire à partir du 1er mai et la prorogation de l’obligation du port du masque pour les cinémas, les théâtres et les voyages en avion et en train jusqu’au 15 juin.
ARTICLE, Corriere della Sera, F. Verderami « Pour le ministre Guerini, la riposte à Poutine passe par un Otan élargi d’ici la fin juin » : « L’audition du ministre de la Défense Guerini au Copasir (comité pour la sécurité de la République) ne s’est pas focalisé sur les armes qui seront acheminées vers Kiev. Le représentant du gouvernement a parlé surtout de l’évolution du conflit. Selon lui, le cadre géopolitique a changé après le sommet de Ramstein, auquel ont participé également des pays qui ne font pas partie de l’Otan. Ce dernier est destiné à s’élargir. Plusieurs sources diplomatiques confirmeraient cette tendance, en expliquant que l’objectif de finaliser le protocole d’adhésion de la Suède et de la Finlande ‘’est ambitieux mais pas irréalisable’’, en vue du sommet de Madrid des 29 et 30 juin. Le président Zelensky pourrait même y participer. Voici dont l’effet politique que l’agression de Poutine à l’Ukraine a engendré. Selon Guerini, sur le profil tactique, la Russie a montré de graves limitations dans les avoirs militaires, dans la préparation des hommes, dans la logistique et dans la chaine de commandement. Au sein du gouvernement, on estime que la guerre sera longue. La situation est très difficile et la conscience commune au sein du Copasir clochait avec certaines positions de propagande de quelques dirigeants politiques allant de Salvini, Berlusconi et Conte. »
PREMIER PLAN, La Stampa, M. Bresolin : « UE : ‘’Le gaz doit être payé en euros’’ mais accorde la possibilité d’ouvrir des comptes en Russie » : « Accusée par les gouvernements d’avoir donné des directives ambiguës, la Commission européenne a défini les modalités de paiement du gaz russe : les entreprises européennes pourront ouvrir un compte courant en euros (ou en dollars) auprès de Gazprombank, mais elles ne pourront pas ouvrir de comptes en roubles – cela constituerait, autrement, une violation des sanctions. Il s’agit d’aller contre les demandes du Kremlin, tout en cherchant un compromis. Une stratégie que beaucoup d’Etats considèrent mauvaise dans la mesure où ils soutiennent la nécessité de maintenir plus d’intransigeance. Les sociétés énergétiques de plusieurs pays tels que l’Allemagne, l’Autriche, la Hongrie et la Slovaquie auraient déjà initié les démarches pour ouvrir un compte en roubles auprès de la banque russe. Le gouvernement hongrois a confirmé la rumeur. La date-clef est fixé aux alentours du 20 mai, moment où de nombreux pays devront solder leurs factures d’approvisionnement. Si Poutine venait à refuser le compromis, les exportations de gaz pourraient prendre fin. Un scenario qui aurait des répercussions significatives, vu que, selon l’ENTSOG (réseau européen de gestion des systèmes de transport de gaz), ‘’la majeure partie des pays n’aura pas atteint l’objectif de stockage à hauteur de 80% d’ici le 1er octobre’’ ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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