"Ces 54 voix qui manquent à Berlusconi pour être élu au Quirinal."
26/10/2021
Italie. Revue de presse.
La finalisation de la loi de finances, et surtout son chapitre intégrant la réforme des retraites qui prévoit un allongement des durées de cotisation et de l’âge de départ, fait toujours les gros titres de la presse italienne. « Ultimatum à Draghi » - Les syndicats sont prêts à lancer la grève, la rencontre avec le gouvernement est prévue aujourd’hui » (La Repubblica), « Retraites, les syndicats prêts à s’opposer à la réforme » - La rencontre avec Draghi se tiendra aujourd’hui. Landini prévient : pas question d’un retour à la réforme Fornero (La Stampa), « Retraites, on va vers un retour à la réforme Fornero » - L’accord entre Draghi et la Ligue a été trouvé pour un retour progressif au régime de 2018 mais les syndicats s’y opposent. Le paramètre de la pénibilité pourrait être élargi (Il Messaggero). Le coup d’Etat au Soudan, le plan de vaccination pour une troisième dose anti-Covid et le sort de la Banque Monte dei Paschi di Siena sont également cités en Une.
COULISSES, Repubblica, de R. Mania, « Les syndicats prêts à mener la bataille : ‘’Nous sommes prêts à lancer une grève, Draghi doit ouvrir le dialogue’’ » : « Les syndicats ne veulent surtout pas que la Ligue s’approprie leur bataille contre la réforme des retraites ni que l’on revienne à la loi Fornero sans une opposition ferme de leur part. Au Palais Chigi, Draghi entend confirmer ce qu’il a annoncé la semaine dernière à Bruxelles, soit un retour graduel à la Loi Fornero de 2011. Cette fois-ci les syndicats n’entendent pas répéter les mêmes erreurs qu’il y a 10 ans, lorsqu’ils s’opposèrent très timidement à la loi Fornero. Le système Quota 100, réforme de facture salvinienne, s’est révélé un échec, ne favorisant ni le renouvellement générationnel ni le passage à la retraite des femmes selon eux. Les syndicats demandent des mesures flexibles pour un départ à la retraite à 62 ans avec 20 ans de cotisations ou après 41 ans de cotisations indépendamment de l’âge. Draghi tient à la paix sociale, il a parlé d’un Pacte social lors de l’assemblée de Confindustria mais, s’il n’entame pas de dialogues au sujet des retraites, il risque le conflit avec les syndicats Cgil, Cisl et Uil. ».
ARTICLE, Corriere della Sera, de G. A. Falci « Ces 54 voix qui manquent à Berlusconi pour être élu au Quirinal » : « Silvio Berlusconi est en train de faire ses calculs et il pense déjà au 4e scrutin, quand seules 505 voix seront suffisantes pour élire un candidat à la Présidence de la République. Si le centre droit devait voter de manière unie, il assurerait à Berlusconi 451 voix. Il en manquerait par conséquent 54. L’entourage du Cavaliere fait savoir que ‘’la force de la candidature de Berlusconi lui vient de la garantie de continuité pour la mandature du Parlement’’ (et donc éloignerait le risque de nouvelles élections anticipées au lendemain du vote à la présidence de la République, ndlr). Car une bonne partie des élus sait très bien qu’avec la réforme réduisant le nombre de parlementaires, ils auront peu de chances de se faire réélire. Et puis, dans le groupe mixte, il y a plusieurs anciens 5 Etoiles qui ne veulent pas de Draghi au Quirinal. Il y a aussi ces 43 voix d’Italia Viva. Mais là, le succès serait difficile car le plan A des renziens reste de faire élire Pierferdinando Casini. Quant au groupe parlementaire Maie (Mouvement des italiens à l’étranger), Riccardo Merlo a clairement dit qu’il ne s’opposerait pas à une candidature de Berlusconi. C’est une position partagée par l’ancien 5 Etoiles Nicola Acunzo, ‘’il faudra tout d’abord voir qui sont les candidats, et en tout cas les « non » de principe en politique n’existent pas’’. Et pour citer Marcello Dell’Utri : ‘’avec Berlusconi tout est possible’’.»
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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