"Un choix obligatoire pour un dirigeant affaibli."
08/10/2021
Italie. Revue de presse.
Les JT couvrent essentiellement l’assouplissement des mesures restrictives anti-Covid dans les lieux rassemblant du public, la visite de la Chancelière A. Merkel au Palais Chigi et la « prière pour la Paix » en présence 40 autorités religieuses qui s’est tenue à Rome.
ANALYSE, Corriere della Sera, de G. Buccini « Le (non) vote des banlieues : un silence qu’il faut analyser » : « A l’occasion du premier tour des élections municipales des 4 et 5 octobre, le monde des « oubliés » a répondu en s’abstenant. Le populisme ne semble lui non plus faire prise sur cette partie de la population où le taux de chômage est élevé, tout comme le décrochage scolaire et où encore il faut attendre un temps fou juste pour faire réparer un ascenseur d’un HLM. Cette partie des électeurs a paru désabusée face aux élections municipales de Rome, Milan, Turin et Naples, ainsi que de Bologne. Il semble risqué d’affirmer, comme le fait la gauche réformiste, que si 6 électeurs sur 10 ne votent pas, c’est que cela représente un échec pour le populisme et une victoire du rationalisme démocratique. Peut-on vraiment être tranquilles face à une indifférence aussi claire de ceux qui ne parviennent pas à faire entendre leur voix ? Bientôt, nos villes obtiendront les fonds du Plan de Relance. Les maires auront ainsi un rôle fondamental pour remodeler l’avenir. Il faudra alors les dépenser avec bons sens.»
COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de M. Franco « Un choix obligatoire pour un dirigeant affaibli » : « Une chose est certaine : ce ne sont pas les mots rassurants sur la fiscalité prononcés par Draghi qui ont poussé Salvini à une approche plus sereine et calme au sujet de la réforme en cours. L’impression est que c’est surtout la pression venant de la Ligue qui a poussé son dirigeant à juger « satisfaisante » la rencontre avec le Président du Conseil. Les doutes au sein du parti sur la stratégie en dents-de-scie de Salvini sont nombreux et connus. Les élections municipales ont été un autre facteur, encore plus déterminant dans le bref bras-de-fer entre Salvini et Draghi. L’échec électoral, vexant pour lui, a provoqué une prise de distance de Salvini à l’égard du gouvernement, et alors qu’il est tancé par l’extrême-droite d’opposition de G. Meloni. C’est pourquoi il a fini par accepter la réforme fiscale car une rupture avec l’exécutif aurait été comme s’il jouait contre son propre camp. C’est un geste de réalisme et de responsabilité, car il n’y avait pas d’alternatives. Cela vaut aussi pour le M5S. ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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