"G7 extraordinaire sur les migrants afghans. Mais l’UE se divise sur l’accueil."
23/08/2021
Italie. Revue de presse.
ENTRETIEN, La Repubblica, de Roberto Gualtieri, Candidat (PD) aux municipales à Rome, « Raggi a échoué, je battrai Michetti au deuxième tour » : « Pour Rome, j’envisage un changement profond dans la ville, après des années de négligence. Nous voulons une ville efficace, propre, verte, capable de créer des emplois, d'attirer des investissements et de valoriser ses talents. Nous visons une ville que l’on rejoint en 15 minutes pour réduire les distances et les inégalités. Tous les services à portée des Romains dans tous les quartiers. Nous donnerons la priorité aux femmes et aux jeunes dans tous les domaines. Virginia Raggi n'a pas amélioré la vie dans les banlieues et l'a empirée dans le centre. Nous sommes enracinés dans chaque quartier. Nous allons regagner la confiance de ceux qui reviennent se tourner vers le centre-gauche en nous concentrant sur le logement, la mobilité, les crèches et les bibliothèques. Derrière Michetti, il y a Meloni et Salvini. Nous ne les sous-estimons pas. Mais jusqu'à présent, Michetti ne m'a pas semblé être centré sur la ville. Cependant, je sais qu'il est le véritable adversaire pour le second tour. Notre objectif est de le devancer au premier tour. C'est pourquoi il est important de ne pas disperser les votes. Je garantirai la continuité administrative des projets utiles à la ville, à commencer par les tramways du Jubilé et la candidature à l'Expo 2030. Pour le second tour, il n'y aura pas d'accords signés en douce. Nous allons nous adresser aux électeurs de Raggi et Calenda. Je suis convaincu qu'ils ne voudront pas favoriser la droite. »
ENTRETIEN, Corriere della Sera de Alessandra Todde, secrétaire d’état au développement économique « Notre loi anti-délocalisations n’est qu’une ébauche, il faut en finir avec les licenciements via WhatsApp » : « Je rappelle que nous parlons d’une version de la loi qui n’est pas définitive. Je m’attends à ce que s’ouvre un dialogue productif. Le but de la loi est de tracer une ligne de responsabilité sociale des entreprises qui ne sont plus en crise et qui décident tout de même de fermer leur production après avoir reçu des subventions de l’Etat. Pour garantir le « droit d’alerte », c’est-à-dire le droit donné aux travailleurs de connaître quels sont les délais de décision avant une fermeture, la loi propose d’introduire une obligation de six mois de préavis lorsqu’un projet de fermeture est décidé. Ceux qui ne le respecteront pas seront sanctionnés, notamment les entreprises qui ont reçu dans les 3/5 années antérieures des subventions publiques, par le biais d’une amende d’environ 2% du chiffre d'affaires du dernier exercice. Nous ne pouvons pas accepter que la politique industrielle de notre pays permette des attitudes de prédateurs sans éthique de la part des entreprises, comme par exemple les cas de licenciements par messages de dernière minute sur WhatsApp. Il y a des règles similaires aussi dans les autres pays européens, notamment en Espagne, c’est donc juste qu’il y en ait aussi en Italie. »
ARTICLE, La Repubblica « G7 extraordinaire sur les migrants afghans. Mais l’UE se divise sur l’accueil » : « La crise en Afghanistan a ouvert une nouvelle phase de divisions au sein des pays occidentaux. Parler avec Erdogan, impliquer la Chine et la Russie, telle est la nouvelle ligne de stratégie proposée par Boris Johnson avant la tenue d’un G7 extraordinaire demain. Le Président turc a été clair avec les leaders européens : les Etats membres n'ouvrent leurs frontières qu’à une partie réduite des personnes qui ont travaillé pour eux. La Turquie ne pourra pas supporter une charge migratoire supplémentaire, puisque le pays compte déjà 4 millions de réfugiés dont 3 millions de Syriens. A Bruxelles, ont craint une répétition de ce qui s’est produit en 2015, année durant laquelle Angela Merkel avait ouvert ses portes à un million de réfugiés. Mais pour le président actuel du Conseil Européen, le slovène Janez Jansa, « L’UE n’ouvrira jamais de couloirs humanitaires ». Une ligne démentie par d’autres voix européennes toutefois. Le chancelier autrichien Kurz se dit aussi opposé à l’accueil : “nous ne permettrons pas que se répète l’erreur stratégique de 2015“. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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