"Le duel démarre sur la loi Zan. Incertitude sur les chiffres au Sénat,"
13/07/2021
Italie. Revue de presse.
Sur Twitter, parmi les hashtags les plus populaires figure #votate_oggi_DdlZAN, (#votez_aujourd’hui_projetdeloiZan) en référence au débat au Sénat sur la loi contre la transhomophobie.
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, d’A. Logroscino, “Les contaminations repartent à la hausse dans 19 régions ; on craint maintenant l’effet ‘’Euro’’ » .
ARTICLE Corriere della Sera « Le duel démarre sur la loi Zan. Incertitude sur les chiffres au Sénat, Italia Viva aura le dernier mot » : « Aujourd’hui au Sénat commence la discussion générale sur la loi Zan. Ou plutôt, c’est ce qui est prévu à moins que Italia Viva décide de voter avec le centre-droit pour un retour en Commission. Un parcours tortueux mais possible, notamment appelé de ses vœux par le président de la commission justice Andrea Ostellari : « Ayons plus de temps pour arriver à un texte partagé ». Une hypothèse en revanche qui ne plaît pas au vice-président des sénateurs du PD Franco Mirabelli : « Comment Ostellari ose-t-il demander plus de temps, il a eu 8 mois et demi à sa disposition ». Nous pourrons voir aujourd’hui comment vont les choses, car si IV et les autonomistes votent avec le PD et le M5S, la majorité serait certaine à 168 contre 151. A moins que des francs-tireurs n’interviennent, notamment en cas de vote à bulletin secret. Mais même en comptant les quelques dizaines de dissidents du groupe PD et M5S, l’issue du vote dépend de l’attitude des sénateurs de Matteo Renzi ».
COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de M. Franco « Les deux dirigeants sont trop faibles pour que l’un puisse l’emporter sur l’autre » : « Le fait d’avoir évité une scission permet aux M5S de vanter une récupération d’unité et de stratégie. Mais même le plus optimiste des 5 Etoiles ne peut ignorer le dualisme entre le fondateur Beppe Grillo et le chef désigné Giuseppe Conte : il s’agit d’un dualisme qui laisse deviner un leadership bicéphale et conflictuel, certainement pas une cohabitation paisible. L’accord a été trouvé grâce à la médiation du ministre des Affaires étrangères Di Maio mais aussi au travail des avocats et des notaires. Il s’agit presque d’une réplique de l’ancien contrat entre le M5S et la Ligue du premier gouvernement Conte. C’est le résultat de deux faiblesses. Tout d’abord celle de Grillo, qui ne parvient plus à imposer son influence de ‘’parrain’’ sur le Mouvement : il doit maintenant négocier. Mais aussi de Conte, qui n’est pas parvenu à atteindre le sommet du pouvoir 5 Etoiles, poussé par certains de ses conseillers. L’ambiguïté de la solution est évidente. Aucun des deux ne peut se permettre l’implosion du M5S, qui aurait des conséquences désastreuses. On fait savoir maintenant que l’entente sur les nouveaux statuts permettra au M5S d’être plus incisif sur l’agenda de l’exécutif. Ce qui se traduit pour les ministres 5 Etoiles par une majeure collaboration avec le Palais Chigi. Quant aux proches de Conte, cela se traduit par une approche davantage conflictuelle face à un Président du Conseil qui est en train de démanteler progressivement toutes les mesures les plus controversées des deux gouvernements populistes dirigés par Conte. »
ARTICLE, Corriere della Sera : « Conte prépare le bras-de-fer sur la réforme de la justice » : « Le défi parlementaire sur la justice, marqueur identitaire pour le Mouvement 5 Etoiles, sera le premier test pour le pacte entre Conte et Grillo. La réforme ‘’Cartabia’’ sur la prescription a déjà mis à dure épreuve le gouvernement Draghi. Elle a aussi déclenché la réaction des parlementaires 5 Etoiles contre leurs ministres, coupables d’avoir suivi Grillo et d’avoir donné leur feu vert au texte. Que va-t-il se passer maintenant qu’il arrivera au Parlement ? Les 5 Etoiles vont-ils se diviser entre ‘’grillini’’ et ‘’contiens’’ ou vont-ils plutôt voter unis un texte que Conte juge ‘’inacceptable’’ ? Plusieurs dans la majorité craignent que le chef désigné veuille aller au combat et déclencher un ‘’massacre’’ entre les commissions et les Chambres, profitant du mécontentement de ceux qui voudraient sortir de l’Exécutif dès le début du mois d’août, quand commencera le semestre blanc [où le Président de la République entre dans une phase de fin de mandat l’empêchant de pouvoir dissoudre le Parlement]. Conte dément cette possibilité. Quoi qu’il en soit, les débuts de Conte auront lieux (à distance) à la commission justice, où le M5S cherchera le soutien du PD. Conte est en contact avec les députés qui travaillent aux amendements, notamment à celui sur la prescription basé sur le modèle allemand, si cher à l’ancien Président du Conseil. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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