"Pour le Quirinal, Draghi est en tête également parmi les électeurs de Fratelli d’Italia."
25/05/2021
Italie. Revue de presse.
Le débat politique autour du décret sur les interdictions de licenciement et le maintien des mesures compensatoires, qui ne sera finalement pas reconduit en août, est aussi cité : « Licenciements, la prorogation annulée » - Le Palais Chigi et le ministère des Finances interviennent après une journée de fortes tensions (Sole 24 Ore), « Les regrets de Confindustria : les accords ont été trahis » - Entretien avec le chef du Patronat C. Bonomi. Draghi intervient pour trouver une médiation (Il Messaggero), « Confindustria décide et le gouvernement dispose » - Le ministre Orlando, désavoué sur la prorogation en août, est maintenant obligé de changer la réforme (Fatto Quotidiano).
Enfin, la question migratoire, et notamment les enfants naufragés dont les corps ont été laissés sur des plages en Libye, est également citée avec large couverture photographique en Une : « Le massacre infini des enfants que nous ne voulons pas voir » (La Stampa), « Libye, comment on meurt à Zuwara » - Les photos du dernier naufrage, des corps d’enfants abandonnés pendant trois jour sur une plage (La
ARTICLE, La Repubblica, « Pour le Quirinal, Draghi est en tête également parmi les électeurs de Fratelli d’Italia. Le rappel de Mattarella [à l’unité] a été apprécié » : « L'élection du prochain président de la République aura lieu en février 2022. Toutefois, le débat se déroule "entre les dirigeants" des partis. Mais pas "chez les citoyens", qui perçoivent cette échéance avec un certain détachement. Cette impression est confirmée par le sondage récemment réalisé par Demos. À la question : "Qui aimeriez-vous voir devenir président de la République l'année prochaine, à l'expiration du mandat de M. Mattarella ? ", près de la moitié des Italiens interrogés, pour être précis : 47%, ne répondent pas, ou ne savent pas quoi dire. D'autres (3%) éludent la réponse : "Aucun". Plus qu'une "réticence", cependant, il s'agit d'une "distance" effective par rapport à la question. Dictée par un manque de connaissances et d'implication. D'autre part, l'Italie est une démocratie représentative. Le président n'est pas élu par les citoyens mais par les parlementaires. En première place, cependant, dans les préférences des Italiens "sur le président à venir", on trouve Mario Draghi. Il est désigné par 13% (de l'échantillon) comme le futur Président de la République. Un peu plus loin, avec 11%, se trouve l'actuel président, Sergio Mattarella. Plus bas, on trouve Giuseppe Conte (6%) et Silvio Berlusconi (5%). Enfin, Emma Bonino. La seule femme sur la liste proposée par les Italiens. Si nous examinons les préférences sur la base de l'orientation du vote, des orientations très différentes apparaissent. La seule constante : Mario Draghi. Parmi les trois premiers du classement défini par les électeurs de tous les partis, Mattarella et Draghi sont cependant en "première" place. Y compris parmi la base de Fratelli, contrairement avec la position du parti. Cependant, cette tendance pourrait souligner une différence entre une évaluation "politique" envers le gouvernement et une évaluation "personnelle" envers Draghi. Mattarella serait, au contraire, re-proposé par les électeurs du Pd et de la Ligue. »
COMMENTAIRE, La Repubblica, de S. Folli « Le paradoxe du centre droit » : « Le paradoxe du centre droit est dans le viseur de tout le monde. Si l’on devait additionner les trois partis qui le composent (Ligue, Fratelli d’Italia et Forza Italia, il est clair que cette coalition s’apprête à remporter les prochaines élections législatives et par conséquent à assumer la responsabilité du gouvernement dans un futur proche. La rivalité entre Salvini et Meloni semble pourtant ne pas nuire à la coalition, la fluidité de son électorat passant de l’un à l’autre. La somme donne toujours 40%, auquel il faut ajouter 7% des voix de Forza Italia. Le deuxième aspect de cette situation est un manque incroyable d’efficacité. La coalition qui s’apprête à gouverner l’Italie ne parvient pas à s’entendre sur un candidat pour la ville de Rome. Et les choses ne vont pas mieux pour les autres villes. La paralysie des décisions commence à montrer des aspects grotesques car elle se heurte à la force électorale qui devrait pourtant la pousser à faire vite et bien. Si jamais on devait arriver à s’entendre sur un candidat - quelqu’un qui puisse être connu - force est de constater que cette incapacité de décision marque encore une fois les limites de cette classe dirigeante. Le cas de Rome devient ainsi emblématique. Si la gauche a des soucis, la droite fait pire. C’est comme si elle avait peur de détrôner Virginia Raggi. Ceci ne représente certainement pas un bon présage pour l’avenir».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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