"L'affaire de la présidence du Copasir est toujours dans l'impasse."
15/04/2021
Italie. Revue de presse.
La décision de la Commission Européenne de miser sur le sérum Pfizer pour les vaccinations, après les problèmes rencontrés avec AstraZeneca et J&J, et le débat politique autour des réouvertures font les gros titres des quotidiens italiens ce matin. « Voici le calendrier des réouvertures» - D'abord les restaurants, puis les spectacles et le sport (Corriere della Sera), « Virus, voici comment l'Italie rouvrira » - Hypothèse d'une zone jaune dans toute l'Italie d'ici un mois. Il sera possible de diner aux restaurants fin mai. En juin, reprise des spectacles avec un public réduit. Le PD et les experts s'y opposent (La Repubblica), « Figliuolo : à partir de juin des vaccins pour tous » - Le commissaire à la crise sanitaire explique les priorités : d'abord les plus fragiles. L'UE prête à acheter 1,8 milliards de doses Pfizer (La Stampa), « Déficit, encore 40 milliards pour les aides» (Sole 24 Ore), « Vaccins, Pfizer au lieu de J&J» - 7 millions de doses arriveront pour combler la pénurie de vaccins bloqués (Il Messaggero), «Les régions de droite à l’assaut :“Le 26 avril, nous allons tout rouvrir» ; « Trop d’annonces et peu d’actes » (Il Fatto Quotidiano), « Stop à AstraZeneca et J&J, l'UE mise uniquement sur Pfizer » (Il Giornale).
ARTICLE, Corriere della Sera, « Duel sur le COPASIR, le parti de Meloni déserte en signe de protestation, mais la Ligue résiste » : « L'affaire de la présidence du Copasir est toujours dans l'impasse. Dans la soirée, Matteo Salvini, invité de ‘Porta a Porta’ (émission de télévision, ndlr), a dit que l’on « doit repartir de zéro » sur l'organe de contrôle des services secrets. Pourtant, le président Raffaele Volpi résiste et reste en place. Le compteur des démissions n'en enregistre donc que deux : Adolfo Urso (Fratelli d’Italia) et le berlusconien Elio Vito. Lorsqu'à deux heures de l'après-midi Volpi ouvre la séance de la commission du Copasir, il trouve sur sa table la démission de Vito. "Il n'est plus tolérable – écrit-il – que l’on maintienne une situation qui ne correspond pas à la loi, avec un membre de la majorité à la présidence. Et, enfin : "J'espère que ce geste montre la voie du respect des règles institutionnelles, à ceux qui auraient déjà dû la suivre". C'est dans cette atmosphère qu'a débuté une session qui avait à l'ordre du jour l'audition du préfet Franco Gabrielli, désormais sous-secrétaire à la présidence du Conseil chargé des services. Pendant près d'une heure, M. Gabrielli a évoqué la cybersécurité, l'affaire Attanasio, l'ambassadeur italien tué au Congo en février dernier, les tensions sociales dues à la fermeture d'activités économiques, et enfin l'affaire du capitaine de frégate Walter Biot qui a remis des documents militaires aux Russes. C'est à ce moment qu'Urso a remis une lettre à la présidente du Sénat, Elisabetta Casellati, dans laquelle il "démissionne de son mandat" de membre du Copasir, espérant que les autres fassent de même. "Tant que Meloni et Salvini ne se seront pas rencontrés, rien ne changera", a prévenu Volpi. Aussi parce que l'on pense que "le jeu" est étroitement lié à la sélection des candidats pour les élections municipales, à l'équilibre de la Rai, aux nominations dans les entreprises publiques. Du côté du Parti démocrate italien, Francesco Lollobrigida déclare : "Quel paradoxe. Salvini et Volpi appellent à la remise à zéro du Copasir mais restent à leur place ». Tandis que Roberto Occhiuto, chef de file de Forza Italia à la Chambre des députés, observe que "La loi prévoit que sur les 10 membres de la commission, 5 vont à la majorité et 5 à l'opposition. Et si FdI avait fait partie de la majorité ? Pour suivre les règles à la lettre, la présidence du Copasir serait revenue à une composante de l'opposition comptant 7 ou 8 députés, et 5 d'entre eux auraient fait partie de la commission. Il est clair que l’impasse doit être surmontée".»
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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