Massimiliano Fedriga : "Donnons des signaux d’espoir aux restaurants, aux bars et aux salles de sport."
13/04/2021
Italie. Revue de presse.
ENTRETIEN, La Stampa, de Massimiliano Fedriga (Ligue), président de région du Frioul-Vénétie-Julie et président de la Conférence des régions « Donnons des signaux d’espoir aux restaurants, aux bars et aux salles de sport » : « ‘’Les institutions doivent agir ensemble avec les citoyens. Aujourd’hui, il y a un détachement, une séparation entre les institutions et une partie importante de la population. Nous avons toujours choisi ensemble, entre régions. Salvini ? Il fait des propositions au gouvernement, il ne crée pas de problèmes. Il avance des propositions constructives pour améliorer les choses. Je dois pour ma part agir comme coordinateur des territoires et donc la synthèse entre des exigences différentes. Quant au plan vaccinal basé sur l’âge, il y aura jeudi la Conférence des Régions et nous nous rencontrerons pour trouver une solution partagée. Je rappelle à V. De Luca, président de Campanie, que nous avions donné un avis favorable au plan du gouvernement. Le général Figliuolo est en train d’avancer, à juste titre, dans la direction décidée au niveau central. Le choix sur un assouplissement des mesures relève du gouvernement et pas des régions. Nous, nous proposons des lignes directrices, comme par exemple les consommations aux restaurants à l’extérieur, avec la juste distance, réduisant ainsi la diffusion du virus. Ou encore la possibilité de pouvoir donner des leçons individuelles pour les salles de sport. Ce sont là des choix que doit faire le gouvernement mais je pense que des petits signaux d’espoir doivent être donnés au plus vite. Je comprends la prudence, mais il faut donner ces signaux. Quant à la concurrence avec la Grèce, dans ce pays le tourisme est principalement basé sur les îles. Chez nous ce n’est pas la même chose’’ »
Massimiliano Fedriga
COMMENTAIRE, Corriere della Sera, Massimo Franco : « Une impatience instrumentalisée qui se déverse sur l’Etat » : « On soupçonne que certains perçoivent la trêve [entre l’Etat et les revendications des manifestants] comme une forme de soumission. Comme si le fait de respecter les recommandations et avoir le sens des responsabilités dicté par le Palais Chigi revenait à perdre son identité politique et plus tard, des votes. Le cas d’école est celui de la Sardaigne qui devrait nous enseigner quelque chose : la région est passée en deux mois de la zone blanche ( presque libérée du virus et de sa circulation) à la zone rouge, de nouveau plongée dans le cauchemar. En revanche, le président de Campanie Vincenzo De Luca (PD) s’oppose aux recommandations du commissaire à l’urgence sanitaire, Filgliulo, qui a répété que les vaccinations devaient respecter les mêmes règles au niveau national, sans dérogation, pour protéger d’abord les personnes âgées et fragiles. Et la Ligue, après une brève pause durant laquelle elle a gardé le silence, pour le chef de file Matteo Salvini, c’est le retour aux revendications immédiates pour la réouverture de certains commerces, tout en appelant les manifestants au calme. On a l’impression que ce qui domine, c’est l’impératif de soutenir une opinion publique et la rue lassée des restrictions. Les réflexes de la Ligue reviennent, en attisant les colères tout en cherchant à rassurer. Il y a aussi la récupération par certains partis qui se disputent la paternité des décisions du gouvernement qui vont dans le sens des réouvertures. Ce qui est évident, c’est le peu de scrupules qu’ont certains dirigeants à rejeter la faute sur les autres dès que c’est possible : un problème davantage culturel que politique ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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