"Conte négocie avec Renzi sur les fonds européens."
23/12/2020
Italie. Revue de presse.
ARTICLE, La Repubblica, E. Lauria, G. Vitale « Conte négocie avec Renzi sur les fonds européens : adieu au comité d'experts et la rupture s'éloigne » : « Le président du Conseil veut donner avant la fin de l'année le feu vert au plan de relance italien et renvoyer à janvier le thème de la gouvernance. Il a eu un échange constructif entre Conte et la délégation d’Italia Viva. Mais la crise ne peut encore être exclue : les tensions sur le MES demeurent. Les problèmes sont loin d'être résolus au sein de la majorité mais Renzi et Conte signent une trêve de Noël. L'idée d'un remaniement gouvernemental continue de planer, et reste évoquée par beaucoup de membres de la majorité. Lors de la rencontre avec les parlementaires d’Italia Viva, Conte a assuré que le comité d'experts sur le Plan de Relance, constitué de 6 super managers, n'aura aucun pouvoir de substitution mais aura seulement un rôle de pilotage des dépenses '’comme prévu par l'UE’'. En ce qui concerne la coordination politique, le groupe pourrait être élargi et non pas limité à Conte, Gualtieri et Patuanelli. Reste aussi l'hypothèse de renforcer le gouvernement avec deux vice-président M5S et PD et de donner un ministère de poids à Italia Viva ».
ENTRETIEN, Il Fatto Quotidiano, de Luigi Di Maio (M5S), ministre des Affaires Etrangères » : « ‘’Certains continuent à évoquer l’idée d’un remaniement, mais quand une crise s’ouvre, on ne sait pas comment elle finira. Et le résultat pourrait être d’aller au vote. Toute action pour essayer de remplacer Conte conduirait aux urnes. Ces dernières heures Italia Viva a employé un ton différent, plus responsable. Et de toutes façons, je n’envisage pas de majorité différente de celle que nous avons actuellement. Pour nous, Conte est sans aucun doute une figure de référence. Avec le PD nous n’avons jamais parlé d’élections législatives. Nous déciderons ensemble la façon de changer la gouvernance du Plan de Relance. Les ministères doivent être impliqués directement, car ils connaissent mieux les dossiers. La « machine » ne doit pas donner l’impression de se substituer à la politique et il ne faut pas penser que ce comité d’experts est composé d’envahisseurs. Quant à l’affaire K. Haftar, nous l’avons rencontré neuf fois dans le courant de l’année. Mais depuis trois mois, nos relations étaient interrompues. Nous avons refusé sa demande de libérer 4 passeurs libyens [incarcérés en Italie]. En échange de la libération, nous avons renoué des relations avec lui. En ce qui concerne les affaires Regeni et Zaki, le ministère travaille dans la discrétion. Actuellement nous travaillons aux cas de Regeni, Zaki et de Chico Forti. Nous ne nous arrêterons pas’’ ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
Les commentaires sont fermés.