" Conte, acculé par la défiance de Renzi, convoque les partis."
21/12/2020
Italie. Revue de presse.
ARTICLE, La Repubblica, d’A. Cuzzocrea, « Conte, acculé par la défiance de Renzi, convoque les partis et accélère sur le Plan de Relance ».
ARTICLE, Corriere della Sera, « Franceschini prévient : s’il y a une crise, allons au vote. Ce sera Conte contre Salvini, et nous pouvons l’emporter » : « Qui sait si les propos de Fransceschini (ministre des biens culturels, PD) témoignent d’une réelle stratégie ou sont simplement un artifice, s’ils supposent simplement une manœuvre pour piéger Renzi ou un moyen de le dissuader de poursuivre son offensive. Ces derniers jours, le chef de groupe PD au gouvernement répète toujours le même argument. Il pense que la stratégie de Renzi est fondée sur un calcul, partant du principe qu’une crise ne déboucherait pas sur des élections, car l’élection à venir du président de la République permettrait de maintenir l’actuelle coalition en place, car celle-ci mettrait à l’abri le poste au Quirinal d’un candidat désigné par Salvini. Mais Franceschini propose une autre lecture : si l’on fait le décompte des grands électeurs amenés à élire le futur président de la République, la coalition au gouvernement et les forces d’opposition sont en réalité à égalité, ce qui n’a pas échappé au chef de la ligue. Dans ce contexte, sans être certain d’avoir le nombre suffisants de voix, Renzi aurait un rôle déterminant, ne souhaitant valider aucun scénario (ni Conte 3, ni gouvernement d’unité autour de Draghi), en ayant juste une stratégie de déstabilisation. Par conséquent, il serait préférable pour Franceschini d’aller tout de suite au vote, avec le système actuel, en imaginant une coalition M5S, PD, une liste de gauche et une « liste Conte », sans Italia Viva évidemment qui a provoqué la crise. Il semble difficile toutefois de savoir comment cette alliance pourra faire le poids face au centre-droit. Pour Franceschini, ‘’Conte a encore une certaine prise sur l’opinion publique, il se présenterait comme la victime d’un complot et pourrait conquérir des votes à droite’’ ».
ENTRETIEN, Il Messaggero, de Silvio Berlusconi, ancien Président du Conseil et fondateur de Forza Italia « Le dialogue avec le Président du Conseil se porte bien mais je m’oppose à l’idée d’un gouvernement de grande coalition » : « Hier, Silvio Berlusconi a appelé l’armateur des bateaux des pécheurs de Mazzara et s’est félicité de leur libération ‘’C’est Poutine qui vous a fait libérer, en appelant le général Haftar’’. Il suit avec grande préoccupation l’histoire de la nouvelle forme de Coronavirus et s’exprime sur le plan de vaccination italien : ‘’ Nous avions demandé au gouvernement de discuter ensemble de cette question, mais l’exécutif a estimé qu’il devait faire seul’’. En ce qui concerne la pérennité de l’exécutif, ‘’le chef de l’Etat décidera s’il faudra aller ou pas aux élections anticipées : je ne crois pas aux gouvernements techniques et je ne vois pas de nouveaux gouvernements possibles à l’horizon. FI, pour le bien du pays, est disposé à travailler avec ce gouvernement, même s’il ne nous plaît pas. C’est ainsi que nous avons obtenu plusieurs résultats importants dans la loi de finances’’. Sur le Plan de Relance, Berlusconi reconnaît que "Conte est certainement habile dans les relations personnelles, mais le Plan de Relance européen naît fondamentalement de l’engagement du PPE. Ces derniers mois, j’ai personnellement accompli un grand travail de persuasion en Europe, et je doute que l’Italie aurait été traitée aussi généreusement sans cela. Je crois que l’argent du Recovery Fund doit être investi dans l’avenir des jeunes" mais "il devra avoir aussi donner une place à la ville de Rome et au Sud’’ »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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